Ceux qui espéraient que le projet Cœur de ville rendrait à Louviers un peu de son dynamisme perdu en seront pour leurs frais. La troisième phase de l’opération baptisée "Plus belle la Ville  n’a été que l’occasion de masquer le recul d’un projet qui manquait déjà singulièrement d’envergure.

Du projet, on ne peut guère retenir que la coûteuse, inutile et laide couverture de la place de la Halle. 

L’aménagement de la rue Foch passe à la trappe et le parvis de l’église sera refait a minima.

Le reste se limitera à une remise aux normes des structures de marché destinées aux vendeurs ainsi que la remise en état de la voirie que le passage des tranchées des opérateurs extérieurs (eau, gaz, réseaux) auraient de toute façon rendu nécessaire.

Même si on y ajoute une aide à la restauration des façades, qui existait déjà, cela ne fait pas une opération de dynamisation du centre-ville, dont pourtant le commerce aurait bien besoin. Où sont les projets des étudiants de Science-Po et l’atelier de communication ? On ne parle plus de parking souterrain ou semi-enterré ( projet de la municipalité précédente)
 

 

 

Tout cela ne fait pas un projet cohérent, encore moins une ambition capable d’apporter à Louviers les nouveaux habitants que Priollaud garde en projet.

Certes, il ne veut plus que 1.000 habitants supplémentaires alors qu’il en voulait 6.000 il y a encore trois ans, mais pour l’instant, il fait tout pour faire fuir tous ceux qui souhaitent vivre dans une cité vivante et dynamique. Le projet sans ambition est loin de contrebalancer l’effet beaucoup plus sur et durable provoqué par l’extinction des feux,  la restriction de l’action culturelle, l’abandon de la jeunesse et les commerces fermés du centre-ville.

Heureusement qu’il reste les projets d’aménagement urbain dessinés par la municipalité Martin, autour de la place Thorel, de la ligne de bus à haut niveau de service, des aménagements destinés aux cyclistes et de la zone de loisirs autour de CASEO, pourtant vertement critiqués lors de leur création et dont la nouvelle municipalité à freiné la mise en œuvre. Grâce à la CASE ( créée par Franck Martin ) ces projets échappent au néant.

Le conseil municipal du 26 septembre restera dans notre mémoire comme celui ou M. Priollaud a mis fin à 50 ans de gratuité des classes transplantées.

50 ans que les municipalités de droite comme de gauche ont toujours considéré que les classes transplantées faisaient intégralement partie de la scolarité donc elles devaient être gratuites.

M. Priollaud écrit : « Nous continuons la gratuité mais cela sera payant, nous ferons payer les frais de cantine. »

Quand on sait le nombre important d’enfants ne mangeant plus à la cantine à cause des difficultés économiques des parents, on devine le résultat.

Non seulement cette décision est condamnable mais sa présentation montre la méthode du maire : on dit quelque chose, .. et on fait le contraire. Les classes de découvertes resteront gratuites... mais les parents devront payer.
 

Même méthode avec la « réorganisation " des services !

Le directeur de la communication et de l’animation, privé de responsabilités,  est prié de prendre la porte rapidement.

Il suffit de lire les déclarations  de la conseillère municipale  déléguée au spectacle vivant et le coup de colère du musicien Sevy Golden pour comprendre qu’ à la pauvreté des animations proposées à la ST Michel s’ajoute la désorganisation totale du service.

Là encore le maire nous présente cette «   réorganisation" comme négociée avec le personnel, objet d’un consensus,  allez dire ça aux agents concernés ! Il y a un parfum de placard qui rode ...

M. Priollaud prône l’apaisement , drôle de façon d’appliquer l’apaisement.
Quand il accuse une conseillère municipale d’opposition de faire de la politique, il oublie de dire qu’il est maire, vice président de l’agglomération et vice président de la région normande, , bien entendu il ne fait pas de politique aussi quand il prépare sa candidature aux élections législatives.

Qui a dit, «  je ne vous licencie pas... mais je mets fin à votre contrat ? »

Qui a dit, «  quand vous êtes en congé maladie vous ne me servez à rien ?»

Résultat, plus personne n’accorde le moindre crédit aux dires du maire et à son équipe et ce n’est pas fini.

Naguère, tout était simple : le temps de stationnement en zone bleue était de 1h 30 partout, sauf quelques zones de " dépose-minute" à rotation rapide, devant les boulangeries notamment.
La municipalité a décrété deux durées de stationnement en zone bleue : 30 mn dans certaines rues, 1 heure 30 ailleurs. Du coup, tout le monde s'y perd.
 

Incompréhensible, cette décision est néfaste pour tout le commerce local. On va voir des mises en plis ratées dans les rue de Louviers !
Auparavant, avec une durée de stationnement d'une heure trente, on pouvait faire plusieurs courses dans toutes les rues.
Les automobilistes qui trouveront une place en zone 30... minutes ne pourront faire qu'une seule course, brève. Et tant pis pour les commerçants situées en zone bleue longue.
Plus question de rendez vous sérieux avec son assureur, son banquier, son notaire. Plus question d'une permanente, une teinture, une mise au plis chez le coiffeur. Les salons de coiffure en zone 30 minutes vont devoir speeder ou perdre des clientes !

Le projet qui sera présenté au conseil municipal correspond en gros, au projet de la municipalité précédente et mis au point par la CASE et l'Etablissement public foncier de Normandie. A l'exception de la dimension culturelle absente du projet Priollaud.

Pour réaliser un tel projet, la municipalité Martin avait acheté, via la CASE et l'EPFN, la totalité des ruines de l'ex-garage Renault pour un projet d'urbanisme décliné en deux tranches : la construction du siège social de Pôle Emploi et de la CASE et de l'autre côté de la place Thorel, la restructuration des bâtiments datant de l'essor de l'industrie textile

A noter : le maire abandonne sa promesse électorale : il voulait installer le marché de Louviers dans cet îlot Thorel !

Il aura fallu presque trois ans à la municipalité actuelle pour comprendre que le projet antérieur était le bon !

Entretemps, par sectarisme et rage politicienne, le maire a déchiré et jeté aux oubliettes la longue et coûteuse étude technique et financière réalisée par ses prédécesseurs, qui attendait d'être mise en oeuvre par la CASE.

Du coup, il a du en commander une autre, recommencer l'étude, toute aussi longue et coûteuse... pour aboutir aux mêmes conclusions et un projet à peu près semblable. Mais il se passera longtemps avant le premier coup de pioche !

Temps perdu et argent gaspillé, marque de fabrique de l'actuelle municipalité !

Le ramassage en porte-à-porte des déchets triés par les Lovériens, c’est fini !

Les déchets triés doivent être portés et déposés dans des containers collectifs, souvent situés loin du domicile.

Imagine-t-on ce que cette nouvelle corvée représente pour des personnes âgées ou à mobilité réduite ?

Le résultat de cette mesure idiote ne s’est pas fait attendre : lassés par cette nouvelle contrainte dans leur vie quotidienne, les Lovériens trient moins, ne trient plus ou déposent en vrac leurs ordures dans les containers prévus pour recueillir dans déchets triés.

Quand ils ne se contentent pas de les déverser en pleine rue, au pied des containers.
 

M.Priollaud a oublié sa promesse  électorale : il se faisait fort d'animer la ville le soir en imposant aux commerçants de rester ouverts jusqu'à 22 heures 30 !

Deux ans plus tard, virage à 180° : l'éclairage public est brutalement coupé à Louviers dès 23 heures.

Le moins que l'on puisse dire est que l'attractivité de la Ville en prend un sacré coup !

Qui voudrait s'installer dans une ville où l'on a peur de sortir le soir ?

Le but poursuivi est louable : économiser l'énergie. Tout le monde en est d'accord. Mais la solution retenue est aussi brutale que ringarde. Il existe bien d'autres solutions que de couper le courant, solution de facilité, solution du passé.
 Pour peu que l'on se donne la peine de réfléchir, comme le montrent la commune de Pont-de-l'Arche, nombre de grandes villes françaises ( Bordeaux, Grenoble ) et les pays d'Europe du Nord, où la nuit d'hiver dure très longtemps

28,84 Morin La Normandie Conquérante LR
26,92 Bay     Normandie Bleu Marine FN
23,48 Mayer Rossignol Au service de tout les Normands PS
6,69   Jumel  Un vent de colère ( FG )
6,04  Soubien Normandie Ecologie EELV
2,60 Calbrix    Debout la France
1,90 LeManach Le Camp des Travailleurs  LO
0,80 Lecoeur  Nouvelle Donne
0,91 Loutre Union populaire républicaine

Force est de constater que la mairie a tout faux : remettre une halle place de la Halle, pourquoi pas ?

Encore faut-il que le projet architectural s'inscrive soit dans une rupture d'avant-garde, soit dans la continuité harmonieuse avec l'histoire et le style architectural de la place.

Ni l'un ni l'autre : d'une désolante banalité, se voulant "moderne" dans le style des années 70, le projet n'apporte rien d'innovant. Digne de n'importe quel parking d'hypermarché, indigne de Louviers et de son histoire.

Si au moins il était utile à quelque chose ?

 

Si au moins, comme dans la plupart des hypermarchés modernes, cet abri pouvait produire de l'électricité ! Aucun panneau solaire n'est prévu.

Si au moins, il pouvait abriter les chalands. Ouvert à tous vents, il n'abritera pas grand monde de la pluie, la majorité des usagers du marché circulant sur le pourtour de la place, qui reste découvert.

Il n'apporte pas une place de stationnement en plus. Et ceux qui y gareront leur voiture auront fort à faire pour nettoyer leur véhicule des déjections de la gent ailée.

Car c'est un formidable Club Med pour pigeons, un nichoir paradisiaque que nos impôts vont financer.

Au lieu de participer à l'éducation de nos enfants dans une belle école neuve. Un choix politique qui laissera des traces.