Originaires d'Europe centrale, les Galates, nom donné aux Gaulois par les Grecs, gagnent dès le IIIème av . J. C. la Grèce pour s'installer sur les plateaux d'Anatolie, en Phrygie. Ils fondent la cité de Galatie, l'actuelle Ankara.
Attale Ier, roi de Pergame, remporte la victoire contre les Barbares Galates à la bataille de Caïque, en 237 av J. C. Pour célébrer son triomphe, il fait sculpter une série de groupes votifs dont l'un comprend le Galate mourant et Le Gaulois se suicidant avec sa femme.
Le Galate mourant se déclinera en de multiples Gaulois blessés. Ce Gaulois représente le type de la sculpture pergaménienne, où les sculpteurs mettent en scène des moments douloureux avec un hyperréalisme anatomique.
Le soldat est vaincu et, malgré sa souffrance et sa défaite, il n'y a que noblesse dans son attitude et son visage.
Bernard Bouisset
Lundi 13 Avril 2015
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Il n'y a pas que l'Aphrodite de Cnide comme création de Praxitèle, on lui attribue également cet Apollon sauroctone, tueur de lézard.
Un homme... sans doute, mais beaucoup de féminité chez ce dieu ; taille fine, hanches marquées, parure ornée de fleurs dans les cheveux.
Le couturier gallois Julien MacDonald propose parmi d'autres créations cette robe rouge rubis rehaussée de broderies et de dentelle noire
Et, pour continuer l'illustration de En attendant les barbares , un autre poème de Constantin Cavafis (1916)
En pleine rue
Son visage sympathique, juste un peu pâle ;
ses yeux marron,légèrement cernés ;
vingt cinq ans, mais en paraissant plutôt vingt ;
avec quelque chose d'artiste dans la mise
(...)
il déambule au hasard dans la rue,
comme ébloui encore par le plaisir défendu,
ce plaisir entre tous défendu qu'il vient de connaître.
En pleine rue
Son visage sympathique, juste un peu pâle ;
ses yeux marron,légèrement cernés ;
vingt cinq ans, mais en paraissant plutôt vingt ;
avec quelque chose d'artiste dans la mise
(...)
il déambule au hasard dans la rue,
comme ébloui encore par le plaisir défendu,
ce plaisir entre tous défendu qu'il vient de connaître.
Cet artiste de vingt cinq ans a défilé au Central Saint Martins, Londres, cet hiver.
Bernard Bouisset
Mercredi 25 Mars 2015
Un autre poème de Cavafis, 1917, illustré par le bien nommé Euphranor (IVème av. J. -C.). Quintilien revêt Cicéron des qualités du sculpteur : " N'avons-nous pas en Cicéron un Euphranor, supérieur par un grand nombre de qualités de l'art et rassemblant dans un degré éminent toutes les perfections que l'on célèbre dans les autres?" Euphranor sculpteur et peintre qui, aux dires de Pline "Eminuit longe ante omnes". Oui, Euphranor l'emportait même sur son aîné Apelles !
On lui attribue le célèbre Pâris ou Persée, Musée archéologique d'Athènes, et cet Apollon, Musée du Louvre, œuvre créée vers 300 av J. -C., copie vers 130-150 ap. J. -C.
J'ai tant contemplé la beauté
que ma vue en est remplie
Ligne du corps. Lèvres empourprées. Membres voluptueux.
Des cheveux pareils à ceux des statues grecques;
toujours beaux, même quand ils sont dépeignés,
et qu'ils retombent à peine sur la blancheur des fronts.
Visages de l'amour, comme les voulait
ma poésie... dans les nuits de ma jeunesse,
dans mes nuits, secrètement rencontrées...
Apollon est habillé par l'audacieuse maison anglaise Sibling, collection automne hiver 2015-2016.
Bernard Bouisset
Mercredi 18 Mars 2015
Petite illustration d'un poème de Constantin Cavafis, "le plus nourri de l'inépuisable substance du passé" pour Marguerite Yourcenar.
C'est un vieil homme. Epuisé et prostré,
accablé par l'âge, et par les excès,
à pas traînants il traverse la ruelle.
Et pourtant, en rentrant chez lui pour y cacher
la disgrâce de sa vieillesse, il se demande
quelle peut être sa part, encore de jeunesse.
Aujourd'hui, des jeunes gens récitent ses vers.
Dans leurs yeux ardents passent ses visions.
Leur cerveau sain, voluptueux,
leur chair harmonieuse et ferme,
c'est son idée du beau qui les fait tressaillir.
Chose bien rare, (1913)
Bernard Bouisset
Mardi 17 Mars 2015
en général !...
Car des fois..... magie, féérie apportent un bon coup de main, une aide précieuse.
Et pourtant, les dieux sont si puissants que, quelles que soient les précautions prises -n'est ce pas Laïos ? et tant d'autres- l'homme n'échappera jamais à la malédiction divine. Quel malheur pour une femme d'être belle, belle au point d'exciter la jalousie de celle qui sur l'Olympe n'a dans ce domaine aucune rivale, Aphrodite.
Voici donc la sublime Psyché, fille de roi, si belle qu'elle ne trouve pas d'époux et que tous les hommes la vénèrent comme une déesse. Offensée, celle qui naquit de l'écume d'Ouranos, charge son fils, Eros, de la rendre amoureuse du plus horrible des humains.
La suite, on l'imagine : Eros tombe amoureux de Psyché et la visite nuitamment et lui demande de ne jamais le voir. Mais comment résister à l'envie pressante de voir ce merveilleux amant qui la rend si heureuse. Alors que dort Eros, Psyché allume sa lampe à huile et découvre, folle de bonheur, cet homme splendide.
Hélas ! cruellement brûlé à l'épaule par une goutte d'huile qui tombe de la lampe, l'amant endormi se réveille aussitôt et, furieux d'avoir été trahi, s'enfuit.
Psyché n'a d'autre désir que la mort qui, par magie, se refuse à elle. Elle n'a plus qu'à devenir l'esclave d'Aphrodite pour se faire pardonner, descendre aux Enfers et en rapporter une parcelle de la beauté de Proserpine, précieusement enfermée dans une boîte.
Mais si cette beauté l'aidait à reconquérir Eros ?.. Le plus simple est d'ouvrir la boîte.... il n'en sort que la mort qui plonge Psyché dans un sommeil éternel.
Eros, toujours amoureux, sut de sa flèche et d'un baiser ardent, ranimer la belle endormie.
Comme quoi, les histoires d'amour ne finissent pas toujours mal... en général !
Bernard Bouisset
Samedi 14 Mars 2015
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