Tous à vos plumes!
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M-FRANCE *****
09/01/2008
Imaginez que le pied du caméscope soit en réalité un poteau de bois mangé par le temps. Imaginez que le petit siège qui lui fait face soit un autre poteau, plus petit, plus vermoulu encore.
De l’un à l’autre part un fil sur lequel reposent ou parfois pendouillent des tas d’objets, de souvenirs dont la provenance vous échappe (ou pas).
Laissez-vous emporter par votre imagination et en ce début d’année, encore plus que d’ordinaire, vous avez … tous les droits …
Oh, ces migraines ! J’ai constamment la tête douloureuse. Je parle de cet état névralgique répétitif à une amie . « Ne t’inquiète pas » me dit-elle, « je connais un remède. A côté de Saint-Gor, il y a une source. dont l’eau soigne les migraines ; Vas-y, il faut se traiter sur place. N’oublie pas, après t’être aspergé la tête plusieurs fois, d’attacher un linge sur la ficelle tendue entre les poteaux, Saint-Georges t’en sera reconnaissant et tu verras, tu seras guérie.
Forte de son conseil, je me rends sur le lieu indiqué. Au fond d’une clairière, la source n’est qu’un filet d’eau qui coule entre deux piquets de bois. Le poteau de gauche, vermoulu, semble tenir par la grâce du temps, celui qui lui fait face, lui aussi en mauvais état, est plus petit, il paraît d’une fragilité extrême et semble vouloir s’écrouler au prochain coup de vent. Une corde est tendue entre les deux, et, sur cette corde flottent des lambeaux de tissu plus ou moins propres qui attestent les nombreux passages de « pèlerins »venus se soigner à la source. Je reconnais même une chaussette, remerciement d’un visiteur qui n’avait sans doute que cela à offrir.
Malgré cet étalage d’oboles, je suis un peu sceptique ; je me sens ridicule. Je regarde autour de moi…personne. Je vais me mouiller la tête avec cette eau, si ça ne me fait pas de bien, ça ne pourra pas me faire de mal. Comme cette eau est rafraîchissante ! Les mains mouillées, je prends plaisir à me masser les tempes, la douleur s’estompe, les tambours de mon crâne se taisent. Et si c’était vrai !
J’entends une voiture, je ne veux pas que l’on me voit dans cette situation qui peut paraître ridicule. Vite j’attache mon chiffon au milieu des autres, il jure par sa blancheur, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que la source a fait une nouvelle adepte. Des pas se rapprochent, vite je m’éloigne de cet endroit compromettant et prends un air de promeneuse tranquille. Je souris au couple qui arrive près de moi ; je peux sourire sans grimacer, je n’ai plus mal à la tête.
Marie France le 7 janvier 2008, en atelier...
Forte de son conseil, je me rends sur le lieu indiqué. Au fond d’une clairière, la source n’est qu’un filet d’eau qui coule entre deux piquets de bois. Le poteau de gauche, vermoulu, semble tenir par la grâce du temps, celui qui lui fait face, lui aussi en mauvais état, est plus petit, il paraît d’une fragilité extrême et semble vouloir s’écrouler au prochain coup de vent. Une corde est tendue entre les deux, et, sur cette corde flottent des lambeaux de tissu plus ou moins propres qui attestent les nombreux passages de « pèlerins »venus se soigner à la source. Je reconnais même une chaussette, remerciement d’un visiteur qui n’avait sans doute que cela à offrir.
Malgré cet étalage d’oboles, je suis un peu sceptique ; je me sens ridicule. Je regarde autour de moi…personne. Je vais me mouiller la tête avec cette eau, si ça ne me fait pas de bien, ça ne pourra pas me faire de mal. Comme cette eau est rafraîchissante ! Les mains mouillées, je prends plaisir à me masser les tempes, la douleur s’estompe, les tambours de mon crâne se taisent. Et si c’était vrai !
J’entends une voiture, je ne veux pas que l’on me voit dans cette situation qui peut paraître ridicule. Vite j’attache mon chiffon au milieu des autres, il jure par sa blancheur, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que la source a fait une nouvelle adepte. Des pas se rapprochent, vite je m’éloigne de cet endroit compromettant et prends un air de promeneuse tranquille. Je souris au couple qui arrive près de moi ; je peux sourire sans grimacer, je n’ai plus mal à la tête.
Marie France le 7 janvier 2008, en atelier...
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/01/2008 à 19:04