M-FRANCE *****

09/01/2008

Mots à insérer
PARTAGE : papier pourquoi, ardoise, allumer, rire rose, tressaillir, tempête, agir, accélérer, gage, goûter, être émotion.
Jokers : quand, et, si.




Je quitte la réunion dont le thème était « retraite et solidarité » pleine d’enthousiasme à l’idée d’aider mon prochain, et rejoins le groupe de l’atelier d’écriture. Là, Pascale me tend un papier : c’est la liste des termes qui doivent émailler notre prochaine production. Stupeur ! Devinez quel est le mot support ? Je n’en reviens pas, quelle coïncidence ! c’est le mot autour duquel nous avons réfléchi pendant deux heures, le mot PARTAGE. …Quelle définition en donne le Larousse ? Il y en a plusieurs, mais celle qui me convient le mieux, c’est l’idée de don.
En ces périodes de fêtes, on se sent tous une âme de père noël prêt à faire preuve de générosité autour de soi. Ces bons sentiments ne durent pas et bientôt chacun rentrera dans sa coquille pour ne plus penser qu’à son propre bien être. Cependant, si un cataclysme, genre tsunami, survient, l’émotion naît à la vue des images révélant les ravages et la misère des populations touchées, les consciences se réveillent. Là, il faut agir, les bourses se délient, les philanthropes volent au secours des sinistrés …On se congratule, on se trouve bon…Un peu plus tard le calme revient, l’individualisme aussi ; on oublie vite ce désastre lointain.
Il semblerait pourtant, qu’une force au-delà de nous, de temps en temps nous rappelle à nos devoirs d’humanité. Il pourrait s’agir d’un gage pour avoir triché et ne pas avoir respecté les règles du jeu « une vie décente pour tous ». La tempête de fin décembre 1999, qui a frappé bon nombre de départements français, ne serait-elle pas une semonce prouvant que si les richesses ne sont pas partagées, les catastrophes, elles peuvent l’être .Qui n’a pas tressailli lorsque la violence des éléments déshabillait les toits de tuile ou d’ardoise. La chute des arbres accélérait les pannes de courant, les câbles électriques cassaient les uns après les autres, la panique s’installait partout et ceux qui pouvaient encore allumer leur radio, parce qu’elle fonctionnait avec des piles, n’entendaient que des informations alarmantes. Plus personne n’avait envie de rire, chacun ressentait un goût amer d’impuissance, la nature était la plus forte.
Hier c’était Noël, dans les familles à l’aise les parents se gavaient de foie gras en buvant du champagne tandis que les enfants, les joues roses de plaisir découvraient leurs cadeaux. Au chaud, le ventre plein, on évite de penser à ceux qui n’ont rien, mais aujourd’hui, qu’on soit riche ou pauvre, c’est la même peur, tout le monde redoute la fin du monde. Demain le soleil sera de retour, après une nuit de terreur, chacun évaluera ses propres dégâts, les comparera à ceux du voisin ; attention que les assurances ne favorisent personne ! Si jamais on était lésé ! … Pendant quelques temps on aura une pensée pour les moins chanceux que nous, puis la vie reprendra son cours, aimable pour les uns, sans pitié pour les autres et on attendra une nouvelle tragédie pour à cette occasion, ranimer notre sens du partage.



Marie France pour le 7 janvier 2008.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/01/2008 à 19:02