CHANTAL

23/10/2006

Mots à insérer :

VIRTUEL : Virus, voie, image, indulgence, rencontre, retour, tentation, tournure, usine, unanime, écho, étourdi, larme, lampion
Jokers : ciel, pure, chose





VIRTUEL COMBAT DE MOTS


Cela avait été décidé à l’unanimité lors de l’atelier du lundi : on avait pour consigne de jeter purement et simplement tous les mots de l’acrostiche dans un sac solidement fermé, et de les y maintenir coûte que coûte jusqu’à la semaine suivante .Ordre était de les laisser ensemble se débrouiller et de n’intervenir sous aucun prétexte.
Et bien arriva ce qui devait arriver : la bataille dans le noir fit rage et on échappa de peu au carnage. Bien sûr au début tout était calme, c’était la phase d’observation…
Chacun dans son silence épiait l’autre, observait les différentes allées et venues, bref, restait dans sa réserve. C’est pourtant pendant cette période que de façon insidieuse, le virus profita de la tranquillité du lieu pour commencer à s’infiltrer un peu partout. Personne dans un premier temps ne s’aperçut de son petit manège.
Puis on en arriva à la phase des civilités, des rencontres dans une atmosphère vraiment plus détendue. Tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes : on assistait à des échanges affectueux, voire même à des caresses échangées à la sauvette. En un mot la cohabitation pour la semaine prenait donc une tournure plutôt plaisante.
Mais c’était sans compter sur l’activité sournoise et malfaisante de ce virus qui commença à prendre de plus en plus de place, à s’insinuer dans le moindre interstice, dans la plus petite voie qui s’offrait à lui. Les pauvres images pieuses qui étaient arrivées là, on se demande encore comment, criaient à l’indulgence et à la repentance, espérant peut-être qu’une âme charitable viendrait à leur secours …
Mais elles ne trouvèrent aucun écho dans ce fatras de mots, chacun se tenant prostré, redoutant les allers retours de notre virus cynique et endiablé qui, à chaque passage les gratifiait de grands coups de griffes. Ils espéraient tous, qu’à ce jeu là, il s’épuiserait et que ses forces il userait.
Mais plus çà allait et pire c’était. Une chose est certaine c’est qu’ils étaient unanimes pour crier « haro » sur ce mélange « rococo » qui leur faisait passer une semaine de tous les dangers. D’autant qu’ils n’avaient qu’une peur, c’est que la grande étourdie, chargée de les délier le prochain lundi, les oublie. « Tu ne vois pas qu’elle se trompe d’une semaine » dit la petite image « et qu’on doive rester encore et encore avec cet hurluberlu diabolique. »
-« Ah non merci » dit la caresse « parce qu’en plus du reste, j’ai comme voisine une larme qui n’arrête pas de couler depuis le début, elle me file le « bourdon ».
- « Plaignez-vous » dit alors la tentation, « moi ça fait une semaine que je suis pieds et poings liés aux pieds de ce lampion. Imaginez ce que sont mes jours et mes nuits depuis…. »
-« Allons mes sœurs, ne dressons pas le mûr des lamentations, courage, patientons, plus que quelques heures, quelques minutes… Soyons prêts, dès que le ciel s’éclaircira, dès que l’ouverture on délira, bondissons hors de là et hurlons

PLUS JAMAIS CA

Chantal pour le 23 octobre 2006.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/10/2006 à 11:26