CHRISTIANE L. *


Choisir une photo : le Mont Saint Michel
Pourquoi cette photo, quelles sont les émotions, odeurs, souvenirs liés à cette photo.




Le Mont Saint Michel me rappelle cette randonnée de juillet qui nous a conduit à ses pieds au moment de la marée basse pour mieux admirer son assise. Nous sommes bien petits devant cet édifice, seul au milieu de l’océan qui, retiré, laisse place à une immense plage de sable.
Nous partons à la découverte de cette construction du Moyen-Age à travers des ruelles, des escaliers pour atteindre divers niveaux où chaque espace nous donne une vue différente de l’horizon, tantôt le vent du large nous envoie son souffle violent chargé d’iode, tantôt le soleil ardent nous empêche de découvrir les terres où se mêlent les cultures et les élevages un peu perdus dans cette brume de chaleur.
Nous voilà enfin au cœur du monument : l’abbaye, nous attendons notre tout pour une visite guidée et commentée et patientons en admirant ce magnifique ouvrage de pierre.
C’est à ce moment que mon portable sonne, avec difficulté, tant le bruit est intense dans ce lieu si fréquenté, j’entends un appel au secours, Simon vient de faire un malaise, que dois-je faire, Maman, où es-tu ? J’essaie de m’isoler pour mieux comprendre et rassurer ma fille pour qu’elle ne panique pas, je lui donne mes conseils, l’encourage à rester calme, les secours viendront, elle sera entourée, épaulée. Ce n’est pas grave, c’est déjà arrivé, ne t’en fais pas, reste confiante.
Je raccroche et c’est juste le moment où mon groupe est invité à entrer. La visite est très captivante, le guide très érudit nous oblige à replonger dans notre livre d’histoire ; à travers le cloître et les diverses salles, nous imaginons la vie au cours des siècles passés.
J’ai quand même du mal à suivre, ce coup de fil m’a perturbé, j’ai beau faire confiance à Carole, je ne cesse de penser au pire. Et bien que cette visite soit très intéressante, il me tarde qu’elle se finisse pour avoir des nouvelles. C’est un peu dommage, ce lieu est tellement prenant que je n’en profite pas suffisamment, à mon grand regret.
Mais le fait d’avoir pu répondre à cet appel de détresse de ma fille au bon moment fait passer au second plan ma déconvenue.
Plus tard, j’ai eu des nouvelles rassurantes qui m’ont comblée. Je garde un très bon souvenir de ce mont sur lequel veille la statut de Saint Michel qui, ce jour-là m’a fait un signe…


Christiane L. jeu du 22 octobre 2007.

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/11/2007 à 18:32