Tous à vos plumes!
NOS LIENS
Flâneries diverses
Rubriques
PHOTOS 2006/2007
RENE
13/03/2007
Jeu : Ecrire une lettre à un animal ou à un objet. Dans un deuxième temps, écrire la réponse à une des autres lettres.
panier@maison.fr à hibou@bois.fr
Mon cher Hibou,
Quelle n’a pas été ma joie de trouver à mon réveil ton adresse électronique délicatement posée sur mon fondement. J’ai deviné que tu l’avais déposée cette nuit et que par délicatesse, tu n’a pas voulu me réveiller. Je devine aussi le courage qu’il t’a fallu pour venir jusqu’ici, malgré la phobie que t’inspire la présence humaine et sa bêtise meurtrière.
Je pense avoir bien déchiffré ton adresse que tu avais soigneusement gravée sur une feuille de catalpa et j’ai été très touché par la touffe de mousse et de lichens et par la le brin de lierre qui y étaient joints.
Ton message me redonne une raison de vivre car, depuis notre dernière rencontre cela fait quinze jours, ton absence me désespérait, ma vie perdait de son sens, je délirais dans mes rêves et des idées funestes s’emparait de mon esprit.
J’attends impatiemment ta réponse. Je suis agréablement surpris de te savoir aussi branché nouvelles technologies. Je souhaite que grâce à nos échanges, elles te permettent de dépasser tes craintes.
Je te supplie de passer me voir comme la nuit dernière, ne serait-ce qu’une seconde, mais en me réveillant cette fois.
Ton Panier.
hibou@bois.fr à panier@maison.fr
Mon cher refuge,
Ne te méprends pas sur mes compétences en courrier électronique. Néanmoins, j’ai fait un gros effort : je me suis surpassé pour que tu disposes de mon adresse. Je m’en étonne moi-même, mais j’ai tant d’estime pour toi, voire d’amitié, que la chose m’a semblé facile.
Du haut de ma poutre, je surveille ta présence dans la grange où tes maîtres négligent souvent de te ranger. Ainsi, ils nous privent de nos rencontres, trop rares pour moi aussi.
Sois assuré que je ne t’ai pas oublié et qu’il ne se passe de nuit sans que mes pensées viennent te rejoindre, où je ne m’interroge sur le sort qui t’est fait ? Est-il surchargé de légumes du jardin, est-il souillé de la terre des carottes ou d’autres tubercules, est-il installé dans l’entrée, garni de fleurs séchées et de feuillages d’automne pour le plaisir des yeux des invités et des propriétaires de la maison. C’est la pire des pensées qui me vient à l’esprit : un bouquet sec est fait pour durer et par conséquent m’éloigner de toi !
Alors, mon ami, mon doux ami, mon nid si attendu, ne t’inquiète pas. Je suis fidèle à la vie, à la mort.
Ton Hibou à la plume ébouriffée.
René et Marie (réponse de Marie en italique)
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/03/2007 à 08:03