jeu du jour : Ecrire à partir de l’incipit : « Ecrire pour moi, c’est …. »




Ecrire pour moi ….


Ecrire pour moi c'est le plaisir de laisser courir le crayon sur la feuille , le laisser galoper, chanter, dire son bonheur d'exprimer, d'expulser des petits mots qui chantent, qui chuchotent, qui tonnent ou qui détonnent, qui sont autant de clochettes ou de petits piments qui font d'une journée terne un soleil de printemps.
Toi le petit mot qui arrives comme un cheveu sur la soupe . Pourquoi pousses-tu si fort pour prendre ta place ? Il paraît que tu arrives d'une région lointaine qu'on nomme l'inconscient. Alors tant pis ou tant mieux je te prends. Maintenant ça ne va pas être facile de t'associer à tous tes copains qui n'étaient pas là par hasard, eux. Mais le jeu en vaut la chandelle et c'est toi qui va me mettre en rire, en rime et en chanson.
Et puisqu'il est question de chanson, écrire c'est pour moi une mélodie sur laquelle je me laisse bercer, sur laquelle je pose mon cœur, ses émois, ses tourments : caresses musicales berceuses tendres, les mots sont là comme autant de petites bulles, de grandes respirations qui font que la vie peut alors être prise à pleins poumons. Caresses qui apaisent celui qui n'en reçoit plus, celui qui n'est plus reconnu, celui à qui on ne s'adresse plus. Respirations quand les paroles ne disent plus ou mal, quand elles dépassent la réflexion et ne sont plus qu'agitation . Alors les mots, tels un assortiment de bonbons, forment un joli paquet ou chacun pioche selon son goût et l'humeur du moment.


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 07/03/2006 à 14:08



Mots à insérer :

TENDRESSE : témoin, titre, émotion, écriture, notoire, notaire, domino, dérisoire, richesse, rire, écho, estomac, secret, suave, serpent, superbe, égoïste, engouement.
JOKERS : bleu, ciel, blanc.



Tu es l'élue du jour, tu t'es imposée à moi, tu t'es accrochée, scotchée. Oui tu étais là et bien là et à l'évidence il allait falloir que je fasse avec toi malgré les "notaires" et autres « dominos » de cet acrostiche qui allaient jouer les intrus ! Mais ce n'était pas un problème. Je n'avais plus qu'une idée en tête : évoquer cette tendresse et ce qui l'avait fait naître , ce groupe d'écriture du Lundi qui suscite en moi toutes sortes d'émotions et d'images tendres et douces. . . Masse informe à son début pour devenir une petite boule douce et ronde qui s'enrichit à chaque passage : tranquillement, secrètement elle roule, roule
et sans qu'on s'en aperçoive elle grossit . Rien n'est inutile, elle fait profit de tout : de l'engouement de l'une, de la difficulté de l'autre, de la pudeur de celle-ci, des souvenirs de celui-là ou encore de l'imagination de cet autre. Tout fait écho, tout est bon et donne de l'émotion.
Pascale l'avait bien dit , me direz-vous. . . Mais chacun dans sa réserve, chacun dans le secret de son estomac, se retenait, appréhendait ou s'en jouait. . . Et puis les rires et les émotions, tantôt de l'un , tantôt de l'autre se sont transformés en multiples échos qui donnent envie d'être soi-même, de se libérer, de partager son bonheur ou sa difficulté . Thérapeutique ou pas, peu importe. Riche et tendre moment en tout cas. Témoin superbe de ce que l'écriture peut entraîner dans son sillage, à l'insu parfois de ses auteurs. Petit train du lundi ou chacun peut monter en marche et faire un petit bout de route puis descendre et partir dans une autre direction. Voyage, voyage pour lequel je suis donc en partance toutes les semaines, prête pour la rencontre inattendue et le partage. Comme je comprends l'engouement de notre animatrice qui, outre le fait de manipuler les mots comme autant de dominos, donne et reçoit en permanence les sensations que petit à petit je découvre avec force . Point de "serpent" ni d'égoïsme en ce lieu ou chacun fait comme il veut ou comme il peut . Havre de paix , monde à part , coin de ciel bleu qui est tout sauf dérisoire. . .

Chantal fin Janvier 2006




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 25/02/2006 à 12:00

CHANTAL

08/02/2006


L’ours de notre enfance : débuter l’écriture d’un texte et au signal, passer le texte à son voisin qui continue l’histoire en tenant de respecter le fil de départ.


Ça y est, c’est décidé, c’est un ours que j’allais acheter à ma fille aimée. Elle est grande pourtant me direz-vous. Oui mais pas n’importe quel ours. En effet, maintenant qu’elle a grandi, je souhaite qu’il représente pour elle les souvenirs de son enfance, ceux qui, le soir venu, après les tendres enlacements que nous échangions, devenaient ce tiers de douceur qui la protégeait d’éventuels cauchemars.
Ni trop petit ni trop grand, une belle peluche soyeuse, douce, qui deviendra son confident, son ami, qui saura l’écouter, la consoler, lui redonner de l’espoir, et lui parler grâce aux techniques de notre époque.
Pas trop non plus, toutefois pour lui laisser le temps de rêver, d’imaginer. Pour que cet ours formaté par des adultes soit suffisamment sobre pour ne pas l’emporter dans un monde virtuel ou artificiel. Le rêve devrait être étudié à l’école primaire ! On devrait le mettre en valeur ! S’en servir ! Non pas pour le décortiquer mais pour éveiller l’imagination de l’enfant. Et quoi de mieux que notre bon vieux Teddy pour ça ? Indémodable. . .
Oui mais voilà ! Où le trouver ? Dans le rayon jouet du centre Leclerc, j’ai trouvé des poupées, des soldats de plomb, des jeux éducatifs, des peluches « Charlotte aux fraises » et des « indestructibles ». Mais pas d’ours en peluche. . .
A Carrefour, pas d’avantage d’ours ! Sur quelle planète vivais-je ?
Je me suis dit que dans un magasin de jouets, j’aurais davantage de chance. Et bien, ni à Toysrus, ni à la Grande Récré je n’ai trouvé le cadeau que je recherchais !J’ai fini au secours populaire où j’ai enfin trouvé !!!
Moi qui pensais à un ours bien « propre » me voilà avec cette chose toute grise, un bras ballant, une oreille un peu déchiquetée, un ours qui a vécu, un vrai de vrai ! Je craque et je le prends avec moi. Je vais le bichonner, lui donner un peu de tendresse, car je suis sûre qu’il a plein de choses à raconter et qu’il saura, peut-être mieux que moi, écouter ma grande.
Ce petit ours, à l’apparence un peu fripée, un peu comme moi, je ne sais pas si finalement je vais m’en séparer ! Il n’est pas bien encombrant, il croit tout ce que je lui dis, il ne me demande rien et il me rend tellement de mon affection.
C’est décidé, je vais aller à Bordeaux, je suis certaine que là-bas, je découvrirai l’ourson en peluche dont j’ai rêvé pour ma grande chérie. Alors, à toutes les deux nous pourrons nous faire des confidences sur nos oursons respectifs et pourquoi pas, on pourrait se les prêter !





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 08/02/2006 à 21:13