LUCIENNE

21/03/2006

Mots à insérer :

VOLCAN, velours, vertige, ouragan, orage, lumière, lien, cuir, caprice, antenne, art, nuit, nirvana, silence, sensible.
Jokers : peau, douce, an.




Volcan,

Le mot volcan évoque pour moi un merveilleux séjour à La Réunion il y a 2 ans avec des amis. Lorsque nous sommes arrivés le volcan venait de terminer son éruption. Nous avons marché sur la lave encore chaude et fumante. Le spectacle donnait le vertige en constatant la largeur et l’ épaisseur de la coulée sans parler de la distance entre le haut du cratère et la mer.
Plus de 2000 mètres de dénivelé. La lumière du jour faiblissait et malgré les nombreuses personnes présentes sur le site le silence régnait.
Quelle île étonnante !
Nous avons subi les caprices du temps, de la pluie d’ orage durant trois heures, nous étions trempés, les vêtements nous collaient à la peau et en suivant, le soleil nous chauffait fort.
Dans la voiture, à l’antenne la radio nous annonçait l’approche d’un ouragan peut être pour cette nuit, ça faisait beaucoup pour une même journée ! Décidément, sans aucun lien logique pour nous, nous subissions, mais sans mal car les températures restaient douces et agréables.
Nous étions prévenus que l’habillement devait être adapté à notre emploi du temps. Eh oui, nous changions de type de randonnées, en altitude un jour, le lendemain nous marchions dans l’eau douce des lagons, sur la plage, sans oublier les visites pittoresques de la Maison de la vanille, la sucrerie et rhumerie de Saint André. Les lieux de cultes font aussi partie des curiosités à ne pas occulter : temples bouddhistes et indous d’ un art très raffiné en peintures, sculptures, ouverts à tous en entrée libre, églises intérieurement très colorées et très fleuries avec une présence permanente de fidèles.
Notre sensibilité à tous ces beaux paysages, toutes ces belles fleurs, ce panachage de couleurs a été très sollicitée durant les trois semaines de ce séjour. L’accueil des réunionnais est idyllique, une politesse et une gentillesse de tous les instants.
Ceci se passait au mois de novembre et le retour à été assez difficile. Il fallut penser à garder des vêtements chauds pour l’ atterrissage, remettre les chaussures de cuir, pantalons de velours et manteaux alors que nous avions 25 degrés à l’ embarquement !
Après treize heures de vol, moins 6 degrés sur Toulouse nous annonce le commandant de bord... un courant d’air à traversé tous les passagers.
Heureusement nous avions emmagasiné la chaleur sur notre peau et dans la tête !


Lucienne le 20 mars 2006.







Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 21/03/2006 à 17:05

VALERIE

17/03/2006


Emouvant, très émouvant...



Grand père…


Cette nuit, je me suis réveillée en pleurant. Je n’ai pas voulu appeler maman parce que je sais qu’elle aussi est triste depuis la disparition de Grand-Père. Dans l’obscurité, je me suis approchée de ma fenêtre, et j’ai fixé le ciel noir. J’ai d’abord vu une grosse lune pleine, légèrement voilée par les nuages et puis, j’ai aperçu une petite étoile qui scintillait au loin.
Un jour, maman m’a dit que les étoiles c’était les gens morts qui allumaient des bougies dans le ciel pour ceux qu’ils aimaient sur terre, un peu comme moi quand je vais à l’église et que j’allume un cierge pour te dire que je pense à toi très fort et que tu nous manques tellement…
En tous cas, merci pour la bougie. J’ai capté le message et je suis super contente que tu aies accepté et que Dieu soit d’accord lui aussi. Je t’embrasse. Je retourne me coucher maintenant car j’ai les pieds glacés. Dommage que tu l’aies placée si loin, ta bougie, sinon, je l’aurais éteinte en soufflant dessus pour pas faire de gâchis. J’ai peur que, le jour où tu es mort, Dieu ne t’ait donné qu’un nombre limité de bougies, comme à tous les autres morts, de façon à ce que tout le monde n’allume pas une quantité impressionnante de bougies chaque soir, sinon, la nuit avec toutes ces étoiles brillantes, elle finirait par ressembler au jour et nous, on ne pourrait plus dormir! Ca ne serait carrément plus possible !! Alors, j’imagine que tu dois apprendre à gérer ton stock pour ne pas le voir disparaître trop vite ? Après, quand tu n’auras plus de bougies, ça voudra peut-être dire que tous les gens que tu aimais sur terre t’auront rejoint dans le ciel : Mouna, maman, Yoyo et Valé, Laura-Malory et moi, et tu n’auras plus besoin de bougies pour nous dire que tu penses à nous, puisqu’on sera tous là autour de toi !
Mais peut-être qu’elles ne s’éteignent pas les bougies, une fois qu’elles ont été allumées, peut-être qu’elle se consument jusqu’au petit matin et sont alors perdues pour toujours ? Quelque part, ça doit être angoissant d’allumer une bougie la nuit sans être sûr que celui ou celle à qui elle est destinée va la voir.
C’est comme moi, comme je ne vais pas souvent à l’église avec maman, j’espère que tu vois mon cierge et que tu entends ma prière ? Maman m’a dit que tu ne peux pas les louper parce que les anges, ça ne dort jamais. Ca doit être vrai, sinon comment les anges gardiens pourraient veiller sur nous s’ils passaient leur temps à se reposer ?
Moi, je suis contente de mon ange gardien : il est gentil et il s’est toujours bien occupé de moi ; mais hier soir, j’ai dit à maman que j’aurais voulu que ce soit toi mon ange. Maman a répondu que ça devait te faire chaud au cœur d’entendre un truc pareil et que tu serais sûrement à la fois fier et super heureux de veiller sur moi. Puis elle a ajouté qu’il faudrait que je te demande si ça te brancherait parce que c’était une lourde responsabilité pour un vieil ange comme toi et surtout que je n’oublie pas de remercier l’ange qui m’a toujours accompagnée jusqu’à présent et de lui dire que je n’avais absolument rien à lui reprocher, parce que depuis que je suis née, à part les rhino-pharingites et la varicelle, je n’ai jamais été embêtée par les maladies, et même si je tombe souvent quand je fais ma « brutus », maman voudrait que je sois tout le temps une princesse en sucre, mais moi, j’aime bien courir et bouger et crier et faire la sosotte, alors, forcément, il m’arrive des petits accidents, mais rien de bien vraiment méchant - un peu de désinfectant, du rouge - et hop la boum, c’est fini ! Alors, il méritait bien que je le remercie mon ange, et même que j’aurais aimé l’embrasser si j’avais pu. Moi, j’ai pensé qu’il pourrait s’occuper d’un nouvel enfant qui était prêt à naître, mais maman m’a dit de demander à Dieu si en fait je pouvais garder mon ange puisqu’on s’entendait si bien tous les deux et t’avoir, toi, Grand-Père, en plus, comme nouvel ange gardien. Elle a dit que je serais probablement la seule sur terre à avoir deux anges gardiens, si Dieu acceptait, bien sûr. Et j’ai dit à Grand-Père de me donner une réponse, le plus rapidement possible. Je pensais qu’il allait venir me parler dans mes rêves, mais en fait, il a préféré allumer une bougie. Ah ! Dieu ! Y’a des fois où j’te comprends pas bien quand tu ne fais rien pour sauver mon Grand-Père des griffes du cancer ou que tu laisses une grande vague submerger tout un pays et le ravager et mourir tant de gens, mais aujourd’hui, je dois admettre que toi et moi, on est sur la même longueur d’ondes et si je pouvais, j’irai te sauter sur les genoux et te faire un gros câlin pour te dire comme je suis heureuse de garder Grand-Père toujours près de moi et aussi mon ange qui a toujours fait du bon boulot. Je ne sais pas si tu offres des promotions à ceux qui se décarcassent, mais lui, il mériterait bien un petit quelque chose… Pas question de congés payés ou de RTT, bien sûr, j’ai besoin de lui 24H sur 24, tous les jours de l’année, mais un petit carré de chocolat supplémentaire une fois par semaine, je crois qu’il ne l’aurait pas volé… Ah ? C’est pas possible, parce que sinon, certains anges seraient envieux, et la jalousie, tu ne veux pas en entendre parler chez toi…et puis la gourmandise non plus, d’ailleurs… Ben, tout compte fait, je ne crois pas que je sois si pressée que ça de te rencontrer et de devenir un ange à mon tour. Et j’espère que tu as prévu un stock de bougies suffisant pour Grand-Père pour qu’il puisse m’envoyer des messages jusqu’à mes 1000 ans ! C’est que moi, j’aime bien le Nutella, tu vois ; et à mon avis, tu ne dois pas en avoir entendu parler pour interdire la gourmandise sur terre. Tu sais, c’est impossible d’y résister : y’a rien de meilleur…, à part les câlins de maman !

Valérie janvier 2006.

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 17/03/2006 à 15:37

PASCALE *****

Ecrire deux textes : un récit réel et un récit imaginaire et nous nous amuserons à reconnaître le vrai du faux. Deux fois 10 minutes environ.



Jeu du 13 février 2006

Ecrire deux textes : un récit réel et un récit imaginaire et nous nous amuserons à reconnaître le vrai du faux. Deux fois 10 minutes environ.


J'ai 26 ans. Mais j’ai soudain l'impression d'en avoir 40 ! En sortant de chez le généraliste, je ne me sens pas mieux. Cela fait plus de quinze jours que le gynécologue et lui se font des politesses. Mais moi, je ne sais plus où j'en suis. Aujourd'hui c'est le bouquet. Je vois l’un. Il m’expédie chez l'autre. Et enfin me dirige vers un spécialiste de chez spécialiste. Troisième auscultation. Je hurle. « Mais « Merde », laissez-vous examiner, bon sang »
jdJ'ai envie de lui crier : « va te faire voir, andouille »
Mais il est tout-puissant. De lui, de son diagnostic, j'espère l'apaisement de mes douleurs.
Je serre les dents. Nous allons vous hospitaliser. Il faut passer une caméra. En deux temps trois mouvements j’organise tout. Mon mari n'est pas là. En formation. Comme d'habitude. Je trouve une famille d'accueil pour ma petite puce et me voilà déjà dans une chambre triste et froide. Solitaire. Un de trois, je me réveille. Déjà fini ! Je me sens plus mon ventre.
- Alors Madame, on se réveille enfin !
- Un petit : oui. . .
- bon ben, désolé, il y a fallu vous opérer d’urgence.
- Ah bon ! Je suis encore dans le coton et je ne réalise rien du tout. Je me réveille. C'est déjà ça !
Mon mari appelé en urgence ouvre la porte.
Le chirurgien le salue puis dessèchement lui dit :
- je suppose que vous voulez savoir ce qu'il en est ?
- ben oui, abruti, me dis-je dans le brouillard. Tu supposes bien. Quel « con » !
- bon, ben, voilà, vous n’aurez plus d'enfants.
Mon mari devient blanc.
Je me réfugis dans les limbes. Notre monde s'écroule


Lorsque je l’aperçus pour la première fois, je ne pensais pas qu'il aurait autant d'importance dans mon histoire. Il n'était pas de première jeunesse mais un charme fou émanait de sa personne. J'étais subjuguée. Envoûtée. Mais je ne le laissais pas paraître. Ni ne riais aux éclats lorsqu'il blaguait aimablement même si, au fond de moi, l'envie ne manquait pas.

« Femme qui rit à moitié dans son lit ».

Ce proverbe idiot m'empêchait de profiter pleinement de l'instant.
Pourtant l'homme ne semblait pas libertin. Juste drôle. Très drôle. Et depuis quelque temps, je ne riais plus beaucoup. . .
Un soir, alors qu'avec des amis nous fêtions un anniversaire, notre hôtesse nous mis côte à côte. Je pus observer tout à loisir. Dieu qu’il était beau ! Ses tempes grisonnantes, ses petites rides sympathiques, ses yeux, tout en lui respirait l'honnêteté, la franchise, la sensibilité.
Je finis par remarquer qu'il s'intéressait bien à moi. À moi ? Ça alors. . .
Quelques semaines plus tard, nous étions amants. J'étais plutôt maladroite. Il faut dire que j'avais peu d'expérience. Enfin, différentes : 24 ans dans la même école, ça ne facilite ni l'ouverture d'esprit, ni. . . Bref ! Une nuit, deux nuits. Puis moins de téléphone, moins de mots doux, pour finalement ne plus du tout donner signe de vie.
Qu’est-il devenu ? Je l'ignore. Et je m’en moque d'ailleurs. J'ai effacé son prénom de mon répertoire. Ça ne fera de la place. Un de perdu, dix de retrouvés, dit-on ! Mais où sont-ils bon sang ?


Alors, des deux quel est le vrai texte ? Mystère. . .


Pascale le 13 février 2006.

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/03/2006 à 01:57

LUCIENNE

16/03/2006


Mots à insérer:

VISITE : valise, valeur, irrésistible, illico, souci, sommeil, imagination, insoumis, tambour, tisser, érotisme, électrique.
JOKER : jour, terre, jaune.




Voyage à domicile.

Après une journée triste de pluie et de grêle qui frappait telle des baguettes de tambour sur les vitres de la maison et blanchissait la terre, je n’arrivais à trouver le sommeil. Je laissais vagabonder mon imagination.
Une envie irrésistible de voyage, de soleil me vint à l’ esprit. Illico je me mis au clavier de mon ordinateur pour tisser des parcours d’une valeur et d’ une durée variable sans avoir à faire de valises .
J’oubliais pendant ce temps tous mes soucis et parcourais des pays et des paysages très différents et lointains. Certains comme la Thaïlande avec sa renommée d’ érotisme, ses massages exotiques, d’autres comme La Réunion avec l’ attrait des fleurs, des paysages, du volcan et des randonnées, l’Afrique et ses safaris : les animaux sauvages , la végétation exubérante.
Subitement, l’ordinateur donna des signes d’insoumission comme ça arrive parfois. Des éclairs zébrèrent le ciel, l’électricité manquait par moments.
Mes visites étaient terminées, j’éteignis l’ appareil et fermais mes yeux pour prolonger mes voyages. J’ étais bien et appréciais la chaleur de ma maison devant un feu de cheminée au flammes colorées : rouges, jaunes et bleues. Le crépitement du bois me tenait compagnie. Je finis par m’assoupir dans mon fauteuil !


Lucienne pour le 13 mars 2006.








Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/03/2006 à 00:27

RENE

Mots à insérer :

VISITE : valise valeur irrésistible illico souci sommeil imagination insoumis tambour tisser érotisme électrique
JOKERS : jour terre jaune.


René (1961)
René (1961)
Souvenirs d’incorporation
Classe 61 1-A


Je pousse le bouton. La lumière électrique cède place à l’obscurité. C’est la dernière nuit de sommeil à la maison. Demain, c’est le lundi 2 janvier 1961. Le train est à huit heures trente. Nous devons nous lever avant le jour. Cette petite gare d’Orthez, au bout de son allée de platanes, dressée au bord du gave et un peu vieillotte, je ne la porte pas trop dans mon cœur, trop associée qu’elle est à la séparation avec ma terre natale et ma famille, passage quasiment obligé vers l’inconnu et l’avenir. Dire que mon père à du passer par là en 1917.

L’ordre d’incorporation attendu est arrivé depuis trois semaines pour le C.I. (centre d’instruction) du 24eme R.I.Ma. à Carcassonne. L’infanterie de marine, je saurai ainsi ce que c’est. L’Infanterie, je vois, mon père nous a un peu raconté : le fantassin en première ligne, avec son fusil, la baïonnette, la chair à canon. Mais pour la Marine, moi qui sais mal nager, c’est moins clair. En fait, je sais, c’est la valeureuse Colo, la Coloniale qui a accompli ses exploits irrésistibles en Afrique et en Indo et qui est aussi très réputée pour sa consommation de bibine.

Mais, pourquoi ce régiment ? Mon frère, lui, était dans l’artillerie. Avec mes binocles ce ne pouvait être les paras. Pendant les «trois jours » à Auch, l’on nous a soumis à toute une panoplie de test pour déterminer nos aptitudes… Pas évident de trouver illico la logique de séries de nombres, de dessins, de traits tissés, … On nous a même honorés d’équations de la forme : (a+b)2 = ? restées sans réponse. Et aux test des transmissions : trait-point-trait-point-point- …. catastrophe, pas bon pour être planqué dans les transmissions. Quant à l’aviation, les places sont chères. Je me souviens encore, lors de la visite du Conseil de révision -on ne peut rien y cacher- le major m’a trouvé un cœur de sportif… En conclusion : Bon pour le service armé.

Un à quelques mois de Classes en métropole, c’est ça de pris avant d’aller « pacifier » en A.F.N. jusqu’à la fin des vingt-sept mois. Pourtant cela sera pour rien : le Général a annoncé l’autodétermination, l’indépendance de l’Algérie est inéluctable. Les infos à la radio parlent régulièrement d’embuscades, d’opérations, de morts, de blessés. J’ai parlé à des anciens d’A.F.N. La bonne étoile a ses limites, cela serait bien plus sûr pour sa peau de ne pas y aller. Mais, comment passer à côté ? Le sursis pour achever les études, le piston, ce n’est pas pour moi. La désertion, pour aller où sans argent et sans relations, ou se cacher au fond des bois comme en quarante, pour à la fin revenir entre deux gendarmes. L’insoumission : j’imagine la prison, les bataillons disciplinaires, BRRR !

Et la valise ? C’est bon, elle est prête, ce n’est pas un souci, l’on sera logé nourri. Certes, elle n’est pas toute fraîche avec son intérieur jauni Qu’importe. J’ai prévu un peu d’argent, le bloc et les enveloppes pour écrire à la maison -en fait correspondre avec Maman-.

La première permission ne sera pas avant un mois. Loin. Le dernier film à Salies, le bal de samedi, il n’y a pas de quoi nourrir des souvenirs érotiques transcendants. Et, qu’en sera-t-il des nouveaux camarades, de la découverte de la ville… ?

Nota : Demander la suite à Morphée qui a débarqué sans tambour ni trompette.

René pour le 13 février 2006.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/03/2006 à 00:24

VALERIE

Valérie répond à Christiane. La consigne de départ était : Une dame légère écrit le même courrier à ses quatre amants. Mais comme Christiane n'est pas une "coquine", ben elle a un peu détourné la consigne ce que j'apprécie beaucoup : un seul destinataire, un seul amant (c'est déjà assez compliqué comme ça hi hi!) Ou alors, elle a bien de cla chance car les 4 l'auraient emmenée à la Nouvelle Orléans hi hi!



A toi,

Tu seras certainement étonné, voir stupéfait lorsque tu réaliseras que cette lettre vient de moi et oui, j’ose enfin.
Malgré notre séparation ( dix ans déjà, mon Dieu que le temps passe vite même sans toi ) j’ai eu soudainement envie de te parler, d’échanger quelques souvenirs. Un coût de blues.
Notre voyage à La Nouvelle Orléans, où le soir, imprégnés de musique, nos pieds swinguaient jusqu’à plus d’heure, nos courses folles au bord de l’océan, où nous restions jusqu’au coucher du soleil - seuls au monde.
Je te vois sourire, je t’en prie ne te moque pas mais laisse moi croire que tu n’as pas oublié.
Il ne faut se souvenir que des bonnes choses, le reste est à jeter aux orties, attention ne remue pas trop… ça pique.
Je referme le volet entrouvert de ces souvenirs et te dis : A jamais

CHRISTIANE B.


Réponse de Valérie

Mon ange,

J’attendais cette lettre depuis plus de dix ans, sans l’espérer vraiment…
Je la rêvais, plutôt et aujourd’hui voilà que le facteur m’apporte ce mot que je ne cesse de relire depuis que je l’ai ouvert, que je connais par cœur déjà… je n’ose y croire.
Oui, bien sûr, la Nouvelle-Orléans, les concerts, nos corps enlacés, nos discussions amoureuses jusqu’au bout de la nuit, je me souviens de tout cela.
Je me rappelle surtout ton visage, ton sourire, tes beaux yeux bleus dans lesquels j’aimais me noyer, tes cheveux bouclés dans lesquels je passais mes doigts, ton corps sur lequel mes mains se perdaient, ton cœur qui battait à l’unisson avec le mien, mon cœur qui ne demande qu’à retrouver le rythme du tien.
Et puis tu es partie sans prévenir, sans dire pourquoi, sans crier gare,sans dire où tu allais quelques temps. Je n’ai pas compris ce que tu me reprochais,pas saisi ce que j’avais pu faire pour te déplaire et mériter un tel traitement. Je t’ai cherchée en vain. Tu m’as manquée.
Et cette lettre rédigée pour moi-même, que tu ne recevras pas puisque tu ne m’as pas laissé d’adresse sonne comme un cri de douleur, c’est un manque immense que tu as laissé dans ma vie…
Je t’attendrai…Ne me laisse pas sans nouvelle dix années de plus, je n’y survivrais pas.

Avec tout mon amour, pour toujours.
Alain.

Valérie en réponse à Christiane.

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/03/2006 à 15:18

CHRISTIANE B.

Valérie répond à Christiane. La consigne de départ était : Une dame légère écrit le même courrier à ses quatre amants. Mais comme Christiane n'est pas une "coquine", ben elle a un peu détourné la consigne ce que j'apprécie beaucoup : un seul destinataire, un seul amant (c'est déjà assez compliqué comme ça hi hi!) Ou alors, elle a bien de cla chance car les 4 l'auraient emmenée à la Nouvelle Orléans hi hi!




A toi,

Tu seras certainement étonné, voir stupéfait lorsque tu réaliseras que cette lettre vient de moi et oui, j’ose enfin.
Malgré notre séparation ( dix ans déjà, mon Dieu que le temps passe vite même sans toi ) j’ai eu soudainement envie de te parler, d’échanger quelques souvenirs. Un coût de blues.
Notre voyage à La Nouvelle Orléans, où le soir, imprégnés de musique, nos pieds swinguaient jusqu’à plus d’heure, nos courses folles au bord de l’océan, où nous restions jusqu’au coucher du soleil - seuls au monde.
Je te vois sourire, je t’en prie ne te moque pas mais laisse moi croire que tu n’as pas oublié.
Il ne faut se souvenir que des bonnes choses, le reste est à jeter aux orties, attention ne remue pas trop… ça pique.
Je referme le volet entrouvert de ces souvenirs et te dis : A jamais

CHRISTIANE B.


Réponse de Valérie

Mon ange,

J’attendais cette lettre depuis plus de dix ans, sans l’espérer vraiment…
Je la rêvais, plutôt et aujourd’hui voilà que le facteur m’apporte ce mot que je ne cesse de relire depuis que je l’ai ouvert, que je connais par cœur déjà… je n’ose y croire.
Oui, bien sûr, la Nouvelle-Orléans, les concerts, nos corps enlacés, nos discussions amoureuses jusqu’au bout de la nuit, je me souviens de tout cela.
Je me rappelle surtout ton visage, ton sourire, tes beaux yeux bleus dans lesquels j’aimais me noyer, tes cheveux bouclés dans lesquels je passais mes doigts, ton corps sur lequel mes mains se perdaient, ton cœur qui battait à l’unisson avec le mien, mon cœur qui ne demande qu’à retrouver le rythme du tien.
Et puis tu es partie sans prévenir, sans dire pourquoi, sans crier gare,sans dire où tu allais quelques temps. Je n’ai pas compris ce que tu me reprochais,pas saisi ce que j’avais pu faire pour te déplaire et mériter un tel traitement. Je t’ai cherchée en vain. Tu m’as manquée.
Et cette lettre rédigée pour moi-même, que tu ne recevras pas puisque tu ne m’as pas laissé d’adresse sonne comme un cri de douleur, c’est un manque immense que tu as laissé dans ma vie…
Je t’attendrai…Ne me laisse pas sans nouvelle dix années de plus, je n’y survivrais pas.

Avec tout mon amour, pour toujours.
Alain.

Valérie.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/03/2006 à 15:17

jeu du 27 février 2006 : décrire sans dévoiler aux autres participants l'image dont il s'agit.


D’après une oevure de GAUGUIN : Femme portant un fruit – 1889
JEU DU 27 février 2006

Une femme est au centre du tableau, la peau cuivrée, elle me regarde et me présente un fruit exotique assez gros, jaune et vert que je ne connais pas. Une chevelure noire , abondante inonde ses épaules nues, une fleur de tiaré est piquée à son oreille, un pagne orangé ceinture sa taille, l’offrande est là; Est-ce que je vais l’accepter ?
En retrait deux autres jeunes femmes sont assises dans l’herbe devant une modeste case au toit rouge ;
Une femme plus jeune est debout plus en arrière tenant un petit enfant nu dans ses bras, on devine une végétation luxuriante odorante et colorée.




Christiane B.



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/03/2006 à 15:11

CHRISTIANE B.

15/03/2006

Mots à insérer :

PARFUM : parasite, papillon, arôme, artiste, regard, rébus, fine, facile, fenouil, ultime, Uranus, mariage, momie)
JOKERS : paradis, rose, vierge.





Il y a, à quelques huit heures d’avion une île merveilleuse, petit bijou planté dans l’Atlantique, appelée « île d’ émeraude » mais également «le papillon » compte tenu de sa forme ressemblant à celle d’un papillon aux ailes déployées.
Vous avez deviné, nous sommes en Guadeloupe.
J’ai eu la chance d’y séjourner une quinzaine de jours dans le cadre d’échange de chorales et j’en garde un souvenir merveilleux.
Nous étions logés chacun dans une famille d’accueil chez nos «doudous » . Dépaysement complet car les Antillais sont gais, flegmatiques et d’une hospitalité charmante.
Après une information sur les parasites que nous pourrions rencontrer, comme la dengue, moustique ( très à la mode en ce moment ) qui donne une forte fièvre, nous partons pour la journée complète dans le parc de Valombreuse situé sur les hauteurs de Petit-Bourg, notre port d’attache, région de Basse-Terre avec le volcan de la Soufrière comme point culminant.
Au premier regard un mûr de verdure, palmiers royaux majestueux, arbre du voyageur, flamboyants écarlates entremêlés de lianes fleuries : la griffe du diable, orchidées agrippées au tronc de l’acajou blanc, la rose de porcelaine ou le colibri au plumage éclatant, pas plus gros qu’un bourdon, vient y puiser le nectar.
Ces arômes indéfinissables, ces chants d’oiseaux, ce bourdonnement incessant, tout cela nous submergent et je regrette un instant de ne pas être artiste pour fixer sur la toile ce mariage de couleur.
Nous nous arrachons à ce paradis puis retour dans nos familles devant un colombo de porc, de poulet ou de cabri, de fines tranches d’aubergines ou de christophines accompagnent avec un riz blanc parfumé ce plat typique ( ici le fenouil n’est pas de mise ) . Quel régal !! Demain peut-être un ouassou ou « z’habitant » cette écrevisse géante qui fait de ce crustacé un mets de renom. Nos « doudous » sont excellentes cuisinières, c’est leur fierté et je les envie.
Des nuages ourlés de rose prennent possession de la montagne, la Soufrière nous envoie quelques émanations de soufre et l’ascension prévue le lendemain, ne sera pas facile dans ce paysage chaotique. Si le temps est clair, nous distinguerons la Martinique.
Encore de belles images pour cette ultime sortie avant de retrouver le froid et la neige de notre mois de février.

CHRISTIANE pour le 27 février 2006

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/03/2006 à 15:09

CHANTAL

15/03/2006

Bel hommage et belle récompense : merci Chantal! On sent que tout cela sort directement du cœur et cela me touche profondèment. Je pense comme toi, tu t’en doutes bien !


Mots à insérer :

TENDRESSE : témoin, titre, émotion, écriture, notoire, notaire, domino, dérisoire, richesse, rire, écho, estomac, secret, suave, serpent, superbe, égoïste, engouement.
JOKERS : bleu, ciel, blanc.




Tu es l'élue du jour, tu t'es imposée à moi, tu t'es accrochée, scotchée là et bien là et à l'évidence il allait falloir que je fasse avec toi malgré les "notaires" et autres "dominos3 de cet acrostiche qui allaient jouer les intrus. Mais ce n'était pas un problème. Je n'avais plus qu'une idée en tête : évoquer cette tendresse et ce qui l'avait fait naitre, ce groupe d'écriture du Lundi qui suscite en moi toutes sortes d'émotions et d'images tendres et douces. . . Masse informe à son début pour devenir une petite boule douce et ronde qui s'enrichit à chaque passage.Tranquillement, secrètement, elle roule, roule et sans qu'on s'en aperçoive elle grossit. Rien n'est inutile, elle fait profit de tout : de l'engouement de l'une, de la difficulté de l'autre, de la pudeur de celle-ci, des souvenirs de celui-là ou encore de l'imagination de cet autre. Tout fait écho, tout est bon et donne de l'émotion. Pascale l'avait bien dit, me direz-vous … Mais chacun dans sa réserve, chacun dans le secret de son estomac, se retenait, appréhendait ou s'en jouait … Et puis les rires et les émotions, tantôt de l'un, tantôt de l'autre se sont transformés en multiples échos qui donnent envie d'être soi-même, de se libérer, de partager son bonheur ou sa difficulté. Thérapeutique ou pas, peu importe. Riche et tendre moment en tout cas. Témoin superbe de ce que l'écriture peut entraîner dans son sillage, à l'insu parfois de ses auteurs. Petit train du lundi ou chacun peut monter en marche et faire un petit bout de route puis descendre et partir dans une autre direction. Voyage, voyage pour lequel je suis donc en partance toutes les semaines, prête pour la rencontre inattendue et le partage. Comme je comprends l'engouement de notre animatrice qui, outre le fait de manipuler les mots comme autant de dominos, donne et reçoit en permanence les sensations que petit à petit je découvre avec force. Point de "serpent" ni d'égoisme en ce lieu ou chacun fait comme il veut ou comme il peut. Havre de paix, monde à part, coin de ciel bleu qui est tout sauf dérisoire…

Chantal pour le 30 janvier 2006.


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/03/2006 à 15:07