Biographie
Jacques Derrida
Jackie Derrida est né le 15 juillet 1930 à El Biar, près d’Alger. Il lit passionnément des auteurs comme Rousseau, Gide, Nietzche, Valéry, Camus… Entre 1949 et 1950, il est interne à Louis-le-Grand. Puis il intègre Normale Supérieure où il fait la connaissance d’Althusser qui devient son ami. Il obtient l’agrégation.
À partir de 1957 et jusqu’en 1959, il effectue son service militaire en pleine guerre d’Algérie ; il enseigne aux Algériens le français et l’anglais. Il traduit également des articles de presse. Entre 1960 et 1964, il enseigne à la Sorbonne la philosophie générale et la logique. En 1964, il reçoit le prix Jean-Cavaillès pour l’introduction et la traduction de L’origine de la géométrie de Husserl. En 1967, Jacques Derrida publie ses trois premiers livres : L’Écriture et la Différence, La voix et le phénomène, De la grammatologie. L’année suivante, il enseigne aux États-Unis. En 1975, il fonde le Greph : le Groupe de recherches sur l’enseignement philosophique.
En 1981, Jacques Derrida se rend à Prague pour assister un séminaire clandestin pour soutenir les intellectuels tchèques et il y est arrêté par la police pour détention de drogue. Il est libéré grâce à l'intervention du Président François Mitterrand qui a compris le coup monté contre le philosophe. En 1983, il devient directeur du Collège international de philosophie. Il enseigne dans plusieurs universités à New York. En 1992, il est nommé chevalier de la légion d'honneur. Puis en 1994, il est nommé vice-président du Parlement international des écrivains. Il participe à différents séminaires et fait de nombreux voyages (Afrique du Sud, Chine…). En 2004, il est reçu docteur honoris causa à l’université de Londres ; cette même année, il meurt le 9 octobre.
À partir de 1957 et jusqu’en 1959, il effectue son service militaire en pleine guerre d’Algérie ; il enseigne aux Algériens le français et l’anglais. Il traduit également des articles de presse. Entre 1960 et 1964, il enseigne à la Sorbonne la philosophie générale et la logique. En 1964, il reçoit le prix Jean-Cavaillès pour l’introduction et la traduction de L’origine de la géométrie de Husserl. En 1967, Jacques Derrida publie ses trois premiers livres : L’Écriture et la Différence, La voix et le phénomène, De la grammatologie. L’année suivante, il enseigne aux États-Unis. En 1975, il fonde le Greph : le Groupe de recherches sur l’enseignement philosophique.
En 1981, Jacques Derrida se rend à Prague pour assister un séminaire clandestin pour soutenir les intellectuels tchèques et il y est arrêté par la police pour détention de drogue. Il est libéré grâce à l'intervention du Président François Mitterrand qui a compris le coup monté contre le philosophe. En 1983, il devient directeur du Collège international de philosophie. Il enseigne dans plusieurs universités à New York. En 1992, il est nommé chevalier de la légion d'honneur. Puis en 1994, il est nommé vice-président du Parlement international des écrivains. Il participe à différents séminaires et fait de nombreux voyages (Afrique du Sud, Chine…). En 2004, il est reçu docteur honoris causa à l’université de Londres ; cette même année, il meurt le 9 octobre.
Les principales innovations de Jacques Derrida en philosophie
Jacques Derrida est le philosophe de la différance et de la déconstruction. Tentons d’expliquer ces notions. La différance et non la différence vient du mot différer qui signifie ajourner et différer. Il énonce cette idée pour la première fois dans une discussion sur La voix et le phénomène de Husserl. En fait, la différance est un mouvement et non une relation entre termes comme la différence. Il y a une mobilité de principe et du principe.
C'est une venue ; ce qui est différé n'est pas remis à plus tard mais c'est l'événement de toute venue. Le thème de la mort est conjoint à la différance : ce mouvement est infini. Il y a venue et départ de toute existence. Mais la différance concerne également le sens textuel : si l'on considère l'ajournement, cela signifie que les mots et les signifiants renvoient à d'autres termes desquels ils diffèrent : le sens est différé par toute cette chaîne de signifiants ; le deuxième sens évoqué : différence engendre des oppositions binaires et une hiérarchie par la force portant sur les termes qui diffèrent les uns des autres.
La déconstruction est présente par exemple dans la différence entre la voix et l'écriture : la voix est considérée comme originale tandis que l'écrit n'est qu'un dérivé. La déconstruction est l’ensemble des techniques utilisées par Derrida pour déstabiliser les textes explicitement ou invisiblement idéalistes. La déconstruction s'applique aux textes de l’histoire de la philosophie occidentale et rend les termes indécidables ; ils s’amalgament en deux pôles opposés (chiasmes).
C'est une venue ; ce qui est différé n'est pas remis à plus tard mais c'est l'événement de toute venue. Le thème de la mort est conjoint à la différance : ce mouvement est infini. Il y a venue et départ de toute existence. Mais la différance concerne également le sens textuel : si l'on considère l'ajournement, cela signifie que les mots et les signifiants renvoient à d'autres termes desquels ils diffèrent : le sens est différé par toute cette chaîne de signifiants ; le deuxième sens évoqué : différence engendre des oppositions binaires et une hiérarchie par la force portant sur les termes qui diffèrent les uns des autres.
La déconstruction est présente par exemple dans la différence entre la voix et l'écriture : la voix est considérée comme originale tandis que l'écrit n'est qu'un dérivé. La déconstruction est l’ensemble des techniques utilisées par Derrida pour déstabiliser les textes explicitement ou invisiblement idéalistes. La déconstruction s'applique aux textes de l’histoire de la philosophie occidentale et rend les termes indécidables ; ils s’amalgament en deux pôles opposés (chiasmes).
Derrida face aux autres penseurs
Jacques Lacan
Jacques Derrida et Jacques Lacan se sont opposés par le biais de lettres : le psychanalyste était passionné de philosophie de même que le philosophe s'intéressait à la psychanalyse. En outre, bon nombre de philosophes de l'époque entraient en psychanalyse. Derrida pensait que la déconstruction philosophique était peut-être le nouveau nom d'une analyse à concevoir. Derrida faisait figure de cadet face à Lacan : il avait environ trente ans de moins. Les reproches majeurs de Derrida à la théorie de Lacan sont principalement de nature idéaliste et dogmatique (la position transcendantale du phallus qui allie la Vérité à la castration) qui est pour lui une théorie en retard. D’autre part, Jacques Lacan était l’ami de Michel Foucault ; ils se sont intéressé tous deux à la démence. Ils s’opposent sur les thèses de Descartes sur la folie.
Derrida souligne que la folie est l'œuvre chez Descartes du Malin Génie qui trompe perpétuellement les hommes. L'erreur et la folie troublent nos certitudes profondes et les fondements de notre pensée. La pensée exclut la folie : le cogito, pensée qui s'exprime et s’explique dans un langage précis rejette la folie et la définit. Foucault presse la folie de se raconter elle-même mais elle est un silence insensé qui est transmuté en langage signifiant et elle perd son statut de sujet et devient objet d’étude pour la raison. Derrida explique que la position de Foucault est cartésienne pour le XXe siècle car la raison exclut la folie. En résumé, Jacques Derrida, un philosophe aux théories compliquées mais fascinantes, à lire et à relire...
Derrida souligne que la folie est l'œuvre chez Descartes du Malin Génie qui trompe perpétuellement les hommes. L'erreur et la folie troublent nos certitudes profondes et les fondements de notre pensée. La pensée exclut la folie : le cogito, pensée qui s'exprime et s’explique dans un langage précis rejette la folie et la définit. Foucault presse la folie de se raconter elle-même mais elle est un silence insensé qui est transmuté en langage signifiant et elle perd son statut de sujet et devient objet d’étude pour la raison. Derrida explique que la position de Foucault est cartésienne pour le XXe siècle car la raison exclut la folie. En résumé, Jacques Derrida, un philosophe aux théories compliquées mais fascinantes, à lire et à relire...
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