Le départ d’Hosni Moubarak
Le peuple égyptien n’accepte ni le Président ni le vice-président. Ils sont des millions dans la rue et la place Tahrir est noire de monde tandis que d’autres manifestants approchent le Palais Présidentiel. Une rumeur circule selon laquelle Hosni Moubarak a quitté le Caire dans la nuit d’hier soir avec ses proches pour une destination inconnue. Certains pensent au Sinaï où il a une résidence, c’est d’ailleurs ce qu’affirme son parti. C’est la chaîne Al arabia, qui la première a annoncé le départ du Président qui a été confirmé par une source proche du gouvernement. L’armée, quant à elle, appelle au retour de la vie normale et se dit en faveur des élections libres. Elle contrôle tous les points stratégiques de l’Égypte. Les manifestants ont le soutien de la Maison Blanche. Pour le moment, à l’heure de la prière du vendredi en Égypte, les manifestants de la Place Tahrir sont méfiants. Internet ne fonctionne pas beaucoup. Au cœur de la révolte, on n’est pas trop au courant du départ du Président. Les manifestants se relaient pour faire grève et se nourrir. L’armée, malgré les blindés et les hélicoptères s’en tient juste à contrôler les manifestants et sont en assez bonne intelligence avec eux. Bref, la population mondiale est au courant du départ d'Hosni Moubarak avant le peuple égyptien en grève. Omar Souleimane est lui aussi contesté par le peuple.
Hier, la rumeur de la démission de Moubarak
Le Président égyptien a affirmé qu'il restait le Président du pays. L'espoir a fait place à la colère pour les manifestants. Hosni Moubarak, en faisant allusion aux États-Unis a dit hier soir qu'il ne se plierait à aucun diktat de la part des pays étrangers. Il a également déclaré : "J'ai annoncé ma détermination à remettre pacifiquement le pouvoir après la prochaine élection" avant d'annoncer finalement qu'il remettait ses pouvoirs à Omar Souleimane. Mais le peuple considère Omar Souleimane comme complice d’Hosni Moubarak. Le peuple est toujours en révolte à cause des déclarations du Président comme quoi il cesserait son mandat uniquement après les prochaines élections. Beaucoup étaient très déçus c’est pourquoi, des millions de manifestants sont dans la rue en Égypte aujourd’hui pour tenter un nouveau coup de force, de pression de la rue. Au Caire, il y a peut-être plus de 1 million de personnes en ce moment. Il est 16 heures, l’heure du couvre-feu et les manifestants se relaient, ce sont plutôt des hommes qui vont rester sur la Place Tahrir. L’armée a pris en partie le contrôle du pays. Hier, les démocraties se sont dites déçues et ont jugé les mesures du Président Moubarak insuffisantes. Quels sont les souhaits et les vœux pour l’Égypte de nos grandes puissances ?
Les espoirs et les craintes des démocraties
Les démocraties craignent une dictature islamique sur le modèle iranien. Ils espèrent pour l’Égypte une vraie démocratie, des élections libres avec des représentants du peuple. Hier soir, le Président Obama était très déçu de la décision du Président Moubarak de rester en place. Le Président américain réclame une transition en bon ordre. Nicolas Sarkozy a annoncé : "Ce que je souhaite de tout cœur pour la démocratie égyptienne naissante c'est qu'ils (les Egyptiens) prennent le temps de se doter de formations politiques, de structures, de principes, qui font qu'ils trouveront le chemin de la démocratie et non pas le chemin d'une autre forme de dictature, la dictature religieuse comme malheureusement ça s'est passé en Iran après le départ du shah d'Iran". Il est clair qu’une démocratie se fait grâce au peuple, un peuple éveillé qui veut être représenté et gouverner le pays. Le peuple égyptien, avec les manifestations dans les rues semble prêt pour la transition démocratique. Cependant, on peut remarquer que ce peuple est encore très religieux et prie beaucoup par rapport à la population de notre pays la France, beaucoup plus laïque. La religion n'est pas forcément une entrave à la liberté et à la démocratie mais il faut veiller à ce que des extrémistes n’en profitent pas pour faire une dictature musulmane comme l’espère le chef de l'État iranien.
A lire dans la même thématique
Suggestion de publications disponible dans la même thématique