Garibaldi et la france

Après la deuxième guerre mondiale, le mouvement garibaldien en France ne s'éteint pas. Dès 1945, comme en témoigne la brochure retraçant une conférence de Maria Dell'Isola, des efforts sont engagés pour défendre la mémoire et les droits des combattants volontaires qui, en Espagne, en France ou en Italie ont combattu pour défendre des idéaux associés au souvenir du général italien du XIXe siècle. Après-guerre, une association dénommée Union des Garibaldiens est créée sous la présidence du colonel Xavier Derfner, qui, depuis son siège de la rue de Rivoli, publie Le Garibaldien.
Cette première association a été dissoute en décembre 1950 avant qu'en janvier 1952, des garibaldiens naturalisés français ne fondent "Les Garibaldiens". Cette structure fut présidée d'abord par Marfella, de 1952 à 1956, puis par Palazzi, de 1956 à 1958, et par Darno Maffini de 1958 à 2002. Les archives de Darno Maffini ont été versées à la Bibliothèque d'Information et de Documentation contemporaine de Nanterre en 2005 et inventoriées par Marc Milicet. Elles permettent de retracer quelques aspects de la vie d'une association toujours active, depuis son siège du 20 rue des Vinaigriers, dans le 10ème arrondissement de Paris.
Quelques constantes se dégagent de l'activité de cette association au fil des cinquante dernières années. En premier lieu, la référence à Giuseppe Garibaldi et à la valorisation de son souvenir est restée très présente. En France et à l'étranger, l'association participe à des manifestations destinées à honorer la mémoire du héros des deux mondes. Le deuxième volet tient à la perpétuation d'une mémoire plus récente, celle du souvenir des combats contre le fascisme et le nazisme, dans lesquels s'impliquèrent des combattants de différentes nationalités. La carte de membre évoque directement un objectif de défense des "intérêts moraux et matériels" des "patriotes et résistants". Dans ce cadre s'inscrit la participation, en chemise rouge de Garibaldien, de représentants de l'association à de très nombreuses commémorations, comme celles liées au souvenir du groupe Manouchian. Enfin, le mouvement garibaldien prend également position sur des thèmes d'actualité, au nom de "la défense de la paix, de la liberté, de l'indépendance des peuples".

Maria dell'Isola, L'Épopée Garibaldienne en France, 1945 (Conférence à l'initiative de l'Association Union des Garibaldiens en France)
BDIC, Fonds Darno Maffini, cote F delta 1973 4 a).
cliquez pour agrandir l'image

Le Garibaldien, Avant garde pour l'amitié franco-italienne, Organe officiel de l'Union des Garibaldiens et volontaires italiens dans l'armée française, Paris, mai-juin 1949.
BDIC, Nanterre, Fonds Darno Maffini, F delta 1873 (4)
cliquez pour agrandir l'image

Le Ve Congrès national des Garibaldiens : brochure publiée pour le Congrès de Toulouse, Palais des Arts, 19-20 juin 1965.
BDIC, Fonds Darno Maffini, F delta 1873 (2) c
cliquez pour agrandir l'image

"Cino Del Duca est mort"
Paris Jour, 24 mai 1967
BDIC, Nanterre, Fonds Darno Maffini, F delta 1873 4 (b)
cliquez pour agrandir l'image

Lettre de Darno Maffini aux membres de l'association des Garibaldiens, en vue de la préparation du 100e anniversaire de la mort de Garibaldi.
BDIC, Nanterre, Fonds Darno Maffini, F delta 1873 (4)
cliquez pour agrandir l'image

Carte de membre actif de l'association des Garibaldiens de France
Carte photographiée au siège de l'association, 20 rue des Vinaigriers, Paris, en février 2007.

http://vanessa.jesne.free.fr/garibaldi/garibaldiens_1945.html