La barrière de séparation israélienne est une barrière de séparation construite par Israël en Cisjordanie sous le nom de "clôture de sécurité" (security fence), dans le but officiel d'empêcher physiquement toute "intrusion de terroristes palestiniens" en Israël. Cette construction, dont le tracé de près de 700 km est controversé et n'a pas été foncièrement modifié malgré les pressions internationales, consiste dans sa longueur en une succession de murs, de tranchées et de portiques électroniques.
Le projet a suscité une grande controverse entre Israël qui y voit officiellement une protection supplémentaire apportée par cette construction depuis le déclenchement de la Seconde Intifada et les détracteurs de l'édifice, qui l'appellent "mur de la honte", qui dénoncent l'atteinte aux droits de l'homme et qui y voient une tentative d'annexion de territoires, son tracé plaçant de fait une partie des territoires palestiniens occupés de Cisjordanie du côté israélien. Le gouvernement israélien de Ariel Sharon, qui a déployé les moyens pour réaliser ce projet (qui avait été proposé en son temps par le gouvernement travailliste d'Ehud Barak), a déclaré que cette "barrière" ne préjugerait en rien le tracé (qui doit encore être négocié) de la frontière entre Israël et une future entité palestinienne indépendante.
Le Ministère des Affaires étrangères israélien affirme que la construction de la barrière de séparation a permis de réduire le nombre d'attentats-suicides de la part de terroristes palestiniens en territoire israélien. Mais d'autres causes peuvent expliquer cette baisse, notamment les accords passés par l'Autorité palestinienne.
Cette construction est également surnommée « mur de la honte » ou « mur d'annexion » par les détracteurs du projet, y compris dans les rangs israéliens. Certains d'entre eux s'y réfèrent également en tant que « mur de l'Apartheid » [1]. Les Palestiniens (dont les médias) se réfèrent fréquemment à cette barrière par la description en langue arabe de "mur de séparation raciale" (jidar al-fasl al-'unsuri).
Ses partisans reprennent le nom officiel de "barrière", "clôture de sécurité israélienne", zone de couture ou la baptisent "barrière anti-terroriste" ou encore "muraille de protection".
L'ONU et la communauté internationale utilise plus fréquemment le terme de "mur", mais sont données également d'autres combinaisons : clôture/mur/barrière de séparation/sécurité.
Long de 730 km, le mur-barrière englobe la majeure partie des colonies israéliennes et la quasi-totalité des puits. Il s'écarte à certains endroits de plus de 23 kilomètres de la ligne verte. Son tracé fut modifié à plusieurs reprises en 2004 et 2005 à la demande des Palestiniens, des Israéliens, des Européens et de la haute cour de justice israélienne. Le Vatican a exigé d'Israël d'inclure des monastères et églises du côté israélien de la barrière, par choix sécuritaire[réf. nécessaire]. Il est équipé sur sa plus grande longueur de barrières électroniques, comme la barrière séparant le Mexique des États-Unis. Ses partisans mettent en avant le nombre de vies sauvées (qu'ils estiment à plusieurs centaines) et la baisse nette des attentats anti-israéliens depuis sa construction, et ses détracteurs (principalement des Palestiniens ou des membres de la gauche israélienne) les problèmes et le manque de liberté de déplacement qu'elle implique, la perte d'accès aux terres cultivées pour les paysans, le cloisonnement de certains villages, le sentiment d'être enfermés, et leur peur de la voir représenter de fait une future frontière dont ils refusent le tracé.
De nombreuses ONG palestiniennes, israéliennes et internationales ont décrit l'impact humanitaire du mur-barrière sur la vie des Palestiniens. Il empêche un libre accès à la santé, notamment pour les enfants, il est la cause de la destruction d'une partie de l'économie palestinienne et il divise des familles. Enfin, il contrevient au libre accès aux lieux saints, tant pour les musulmans que pour les chrétiens, nombreux en Cisjordanie. On ne peut en outre le séparer de la politique de harcèlement que mène l'Etat d'Israël à Jérusalem Est (discrimination liée à la possession ou non de la carte de résident, destruction des maisons, etc.).
L'ONU indique dans un rapport daté :
Un exemple fréquemment donné des effets du mur-barrière est la ville palestinienne de Qalqilya, une agglomération d'environ 45 000 habitants, où un pan de mur de béton, de 8 mètres de haut, est construit sur la Ligne verte entre la ville et l'autoroute voisine trans-israélienne. Le mur à cet endroit est décrit par Israël comme le "sniper wall", avec la raison avancée de prévenir les attaques armées palestiniennes à l'encontre des automobilistes israéliens ainsi que la ville israélienne de Kfar Saba.
La "barrière" pénètre notamment au niveau de Qalqilya sur les sections au nord et au sud, sous la forme de barbelés et de tranchées. La ville est accessible par une route à l'est, ainsi qu'un tunnel construit en septembre 2004 qui la relie au village de Habla, lui-même isolé par un autre mur.
Selon le Palestinian Negotiations Affairs Department (NAD) et d'autres sources, 45 % des terres cultivées palestiniennes (comprenant une partie des plus fertiles)[10][11], et un tiers des puits d'eau de la ville, se retrouvent désormais à l'extérieur du mur-barrière, et les fermiers doivent désormais demander des permis aux autorités israéliennes pour accéder à leurs terres situées de l'autre côté de la "barrière". (La Cour suprême israélienne prend acte des déclarations du gouvernement qui rejette les accusations d'annexions de facto de ces puits, affirmant : « the construction of the fence does not affect the implementation of the water agreements determined in the (interim) agreement » (Section 67d). Il existe trois points de passage à cette portion de la "barrière" destinés à permettre aux paysans d'accéder à leurs terres, passages ouverts 3 fois dans la journée pour un total de 50 minutes [12] bien que, selon le NAD, ils soient fréquemment fermés pour de longues périodes, amenant la perte des récoltes pour les paysans. L'un de ces passages est fermé depuis août 2004 en représailles à un attentat suicide qui s'est tenu à proximité du point de passage.
Récemment, la Cour suprême israélienne a ordonné au gouvernement de modifier le tracé de la "barrière" dans cette zone afin de faciliter les déplacements des Palestiniens entre Qalqilya et cinq villages environnants. Dans le même jugement, la Cour a rejeté l'argument affirmant que le "mur" devait suivre précisément la ligne verte, au prétexte de la typologie du terrain, des sections 43 et 52 de la Convention de La Haye de 1907 ainsi que de l'article 53 de la 4e Convention de Genève.
Début octobre 2003, le commandement central de l'armée déclare la zone entre la "barrière de séparation" et la Ligne verte sur la section septentrionale « zone militaire fermée » pour une période indéfinie. Les nouvelles directives indiquent que tout Palestinien âgé de plus de 12 ans vivant dans cette zone fermée peut obtenir un « statut de résident permanent » de l'administration civile qui lui permettra de continuer à vivre dans sa maison. Les autres résidents de la Cisjordanie devront obtenir un permis spécial pour entrer dans cette zone [13].
En mai 2004, la construction des murs et barbelés de la "barrière" a déjà amené le déracinement de 102 320 oliviers et agrumiers, démoli 75 acres de serres et 37 km de conduits d'irrigation. Jusqu'à aujourd'hui, le mur-barrière s'établit sur 15 000 dounoums (15 km²) de terres confisquées, à seulement quelques mètres de petits villages ou hameaux. Au début 2003, dans le but de déplacer une section du mur vers la Ligne verte, un marché de 63 boutiques a été démoli par l'armée israélienne dans le village de Nazlat Issa, après que les propriétaires eurent reçu un avis 30 minutes auparavant ([14], [15], [16]). En août de cette année, 115 boutiques supplémentaires qui constituaient une source importante de revenu pour plusieurs communautés, et 5 des 7 maisons furent également démolies sur ce lieu [17][18].
http://fr.wikipedia.org/wiki/Barri%C3%A8re_de_s%C3%A9paration_isra%C3%A9lienne
Le projet a suscité une grande controverse entre Israël qui y voit officiellement une protection supplémentaire apportée par cette construction depuis le déclenchement de la Seconde Intifada et les détracteurs de l'édifice, qui l'appellent "mur de la honte", qui dénoncent l'atteinte aux droits de l'homme et qui y voient une tentative d'annexion de territoires, son tracé plaçant de fait une partie des territoires palestiniens occupés de Cisjordanie du côté israélien. Le gouvernement israélien de Ariel Sharon, qui a déployé les moyens pour réaliser ce projet (qui avait été proposé en son temps par le gouvernement travailliste d'Ehud Barak), a déclaré que cette "barrière" ne préjugerait en rien le tracé (qui doit encore être négocié) de la frontière entre Israël et une future entité palestinienne indépendante.
Le Ministère des Affaires étrangères israélien affirme que la construction de la barrière de séparation a permis de réduire le nombre d'attentats-suicides de la part de terroristes palestiniens en territoire israélien. Mais d'autres causes peuvent expliquer cette baisse, notamment les accords passés par l'Autorité palestinienne.
Cette construction est également surnommée « mur de la honte » ou « mur d'annexion » par les détracteurs du projet, y compris dans les rangs israéliens. Certains d'entre eux s'y réfèrent également en tant que « mur de l'Apartheid » [1]. Les Palestiniens (dont les médias) se réfèrent fréquemment à cette barrière par la description en langue arabe de "mur de séparation raciale" (jidar al-fasl al-'unsuri).
Ses partisans reprennent le nom officiel de "barrière", "clôture de sécurité israélienne", zone de couture ou la baptisent "barrière anti-terroriste" ou encore "muraille de protection".
L'ONU et la communauté internationale utilise plus fréquemment le terme de "mur", mais sont données également d'autres combinaisons : clôture/mur/barrière de séparation/sécurité.
Long de 730 km, le mur-barrière englobe la majeure partie des colonies israéliennes et la quasi-totalité des puits. Il s'écarte à certains endroits de plus de 23 kilomètres de la ligne verte. Son tracé fut modifié à plusieurs reprises en 2004 et 2005 à la demande des Palestiniens, des Israéliens, des Européens et de la haute cour de justice israélienne. Le Vatican a exigé d'Israël d'inclure des monastères et églises du côté israélien de la barrière, par choix sécuritaire[réf. nécessaire]. Il est équipé sur sa plus grande longueur de barrières électroniques, comme la barrière séparant le Mexique des États-Unis. Ses partisans mettent en avant le nombre de vies sauvées (qu'ils estiment à plusieurs centaines) et la baisse nette des attentats anti-israéliens depuis sa construction, et ses détracteurs (principalement des Palestiniens ou des membres de la gauche israélienne) les problèmes et le manque de liberté de déplacement qu'elle implique, la perte d'accès aux terres cultivées pour les paysans, le cloisonnement de certains villages, le sentiment d'être enfermés, et leur peur de la voir représenter de fait une future frontière dont ils refusent le tracé.
De nombreuses ONG palestiniennes, israéliennes et internationales ont décrit l'impact humanitaire du mur-barrière sur la vie des Palestiniens. Il empêche un libre accès à la santé, notamment pour les enfants, il est la cause de la destruction d'une partie de l'économie palestinienne et il divise des familles. Enfin, il contrevient au libre accès aux lieux saints, tant pour les musulmans que pour les chrétiens, nombreux en Cisjordanie. On ne peut en outre le séparer de la politique de harcèlement que mène l'Etat d'Israël à Jérusalem Est (discrimination liée à la possession ou non de la carte de résident, destruction des maisons, etc.).
L'ONU indique dans un rapport daté :
...it is difficult to overstate the humanitarian impact of the Barrier. The route inside the West Bank severs communities, people’s access to services, livelihoods and religious and cultural amenities. In addition, plans for the Barrier’s exact route and crossing points through it are often not fully revealed until days before construction commences. This has led to considerable anxiety amongst Palestinians about how their future lives will be impacted...The land between the Barrier and the Green Line constitutes some of the most fertile in the West Bank. It is currently the home for 49,400 West Bank Palestinians living in 38 villages and towns [3]La "barrière" suit la ligne verte, mais pénètre profondément à l'intérieur de la Cisjordanie pour intégrer des colonies juives. [4] En raison du chemin complexe suivi, la plus grande partie de la "barrière" est située dans la Cisjordanie [5], tandis que 20 % de celle-ci est précisément sur la ligne verte.[6] Des sections de la "barrière" sont construites sur des terres confisquées aux Palestiniens [7] [8]. Dans un compte rendu récent, l'ONU a précisé que le tracé le plus récent de la "barrière" prévoit davantage de segments construits sur la Ligne verte elle-même en comparaison aux précédentes ébauches de tracé[9].
Un exemple fréquemment donné des effets du mur-barrière est la ville palestinienne de Qalqilya, une agglomération d'environ 45 000 habitants, où un pan de mur de béton, de 8 mètres de haut, est construit sur la Ligne verte entre la ville et l'autoroute voisine trans-israélienne. Le mur à cet endroit est décrit par Israël comme le "sniper wall", avec la raison avancée de prévenir les attaques armées palestiniennes à l'encontre des automobilistes israéliens ainsi que la ville israélienne de Kfar Saba.
La "barrière" pénètre notamment au niveau de Qalqilya sur les sections au nord et au sud, sous la forme de barbelés et de tranchées. La ville est accessible par une route à l'est, ainsi qu'un tunnel construit en septembre 2004 qui la relie au village de Habla, lui-même isolé par un autre mur.
Selon le Palestinian Negotiations Affairs Department (NAD) et d'autres sources, 45 % des terres cultivées palestiniennes (comprenant une partie des plus fertiles)[10][11], et un tiers des puits d'eau de la ville, se retrouvent désormais à l'extérieur du mur-barrière, et les fermiers doivent désormais demander des permis aux autorités israéliennes pour accéder à leurs terres situées de l'autre côté de la "barrière". (La Cour suprême israélienne prend acte des déclarations du gouvernement qui rejette les accusations d'annexions de facto de ces puits, affirmant : « the construction of the fence does not affect the implementation of the water agreements determined in the (interim) agreement » (Section 67d). Il existe trois points de passage à cette portion de la "barrière" destinés à permettre aux paysans d'accéder à leurs terres, passages ouverts 3 fois dans la journée pour un total de 50 minutes [12] bien que, selon le NAD, ils soient fréquemment fermés pour de longues périodes, amenant la perte des récoltes pour les paysans. L'un de ces passages est fermé depuis août 2004 en représailles à un attentat suicide qui s'est tenu à proximité du point de passage.
Récemment, la Cour suprême israélienne a ordonné au gouvernement de modifier le tracé de la "barrière" dans cette zone afin de faciliter les déplacements des Palestiniens entre Qalqilya et cinq villages environnants. Dans le même jugement, la Cour a rejeté l'argument affirmant que le "mur" devait suivre précisément la ligne verte, au prétexte de la typologie du terrain, des sections 43 et 52 de la Convention de La Haye de 1907 ainsi que de l'article 53 de la 4e Convention de Genève.
Début octobre 2003, le commandement central de l'armée déclare la zone entre la "barrière de séparation" et la Ligne verte sur la section septentrionale « zone militaire fermée » pour une période indéfinie. Les nouvelles directives indiquent que tout Palestinien âgé de plus de 12 ans vivant dans cette zone fermée peut obtenir un « statut de résident permanent » de l'administration civile qui lui permettra de continuer à vivre dans sa maison. Les autres résidents de la Cisjordanie devront obtenir un permis spécial pour entrer dans cette zone [13].
En mai 2004, la construction des murs et barbelés de la "barrière" a déjà amené le déracinement de 102 320 oliviers et agrumiers, démoli 75 acres de serres et 37 km de conduits d'irrigation. Jusqu'à aujourd'hui, le mur-barrière s'établit sur 15 000 dounoums (15 km²) de terres confisquées, à seulement quelques mètres de petits villages ou hameaux. Au début 2003, dans le but de déplacer une section du mur vers la Ligne verte, un marché de 63 boutiques a été démoli par l'armée israélienne dans le village de Nazlat Issa, après que les propriétaires eurent reçu un avis 30 minutes auparavant ([14], [15], [16]). En août de cette année, 115 boutiques supplémentaires qui constituaient une source importante de revenu pour plusieurs communautés, et 5 des 7 maisons furent également démolies sur ce lieu [17][18].
http://fr.wikipedia.org/wiki/Barri%C3%A8re_de_s%C3%A9paration_isra%C3%A9lienne