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La lésion myo-aponévrotique



PATHOMECANISME 

            Reconnus par l’ensemble des spécialistes, le temps excentrique et/ou l’overstreching constituent les dispositifs lésionnels. Agissant d’une part sur l’atteinte de l’espace myo-aponévrotique, ils auront également des répercussions sur les  agrafes. 

1 L’excentrique :
            Différentes études de Friden et Liber dénoncent l’implication incontestable du travail excentrique dans la genèse des lésions ultra structurelles musculaires notamment celle de la desmine, protéine de liaison. Ainsi, ils démontrent que cette dernière subit des contraintes et remaniements qui sont susceptibles de l’endommager dès les 15 premières minutes d’un effort excentrique. D’après Cometti, Babash et coll., sa perte à type de destruction est maximale chez le rat 12 heures après. Un certain nombre d’études validées à ce jour corroborent ces résultats et nous permettent de retenir que le temps excentrique va « casser » les protéines de liaison, qui sont responsables de l’intimité myo-conjonctive.
 
2 L’overstreching :
            Chaque biomatériau est régi par les lois de l’ingénierie, à savoir la compliance, la visco-élasticité, le fluage… Chaque biomatériau composite (ensemble de biomatériaux), aussi. Le coefficient de visco-élasticité utilisé pour les études musculaires, est le coefficient de Maxwell, qui définit entre autre la capacité d’un tissu à s’allonger une fois les capacités visco-élastiques dépassées. Cependant, il est applicable seulement aux biomatériaux et non aux biomatériaux composites, qui eux sont sous l’application du coefficient de Kelvin-Voight. Que cela change-t-il ? Tout. En effet, ce coefficient de visco-élasticité ne permet pas d’allongement si les capacités viscoélastiques sont dépassées mais entraîne la rupture des biomatériaux. Ainsi, un muscle ne peut pas s’allonger au-delà de ses dispositions mais il ne peut que « casser ».  Ainsi  lors de l’étirement maximal et rapide du complexe, le point de fragilité se trouve à la jonction des 2 biomatériaux. La rupture interviendra au point d’intimité myo-conjonctive