Corps est la seule œuvre traduite en français
d'Elias Petropoulos (1928-2003)
Décédé à Paris le 3 septembre 2003, ses cendres sont dispersées
dans les égouts de Paris, suivant ses dernières volontés.
Jacques Lacarrière, un proche, écrit en forme d’épitaphe :
« Historien de l’ombre, spéléologue des bas-fonds,
Magellan des continents perdus, chantre des silencieux,
biographe des anonymes, Elias Pétropoulos fut tout cela à la fois.
Sans oublier son rire, son rire inimitable !
Ni la constance et la ferveur de son culte pour les deux havres de sa vie :
la femme et le trésor des mots ».
On se doute que ce personnage n'est pas en odeur se sainteté en Grèce,
comme le note J. Lacarrière.
Emprisonné plusieurs fois à cause de ses écrits
(une étude sur les bordels des années trente jusqu’à 1953 et son
Lexique des homosexuels, entre autres), il est parti vivre à Berlin et Paris.
Ni la chute des Colonels, ni l'arrivée de Papandréou en octobre 81 ne lui
permirent de retourner en Grèce. D'ailleurs, il n'en avait aucune envie :
Au journaliste qui lui demandait si il le souhaitait
"Non jamais. C’est fini pour moi. Je me sens très bien à Paris.
Je travaille ici dans le calme, et je n’ai pas de raison de vivre de nouveau
en Grèce. J’ai été là-bas un demi-siècle, c’est une dose suffisante pour moi."
Ecrivain et ethnologue des marges, il a publié plus de 80 ouvrages :
recueils de poésie, albums illustrés, dictionnaires, lexiques et plus de 1000 articles.
Salmacis illustre ici quelques passages de "Corps"
Passionnément amoureuse du fils de Vénus qui, pour n'avoir pas
répondu à ses brûlantes avances, devint Hermaphrodite, Salmacis
imite dans cette vision, Narcisse.
"Les yeux, le Miroir de l'Ame.
Je me dis que c'est un beau début pour un poème,
un vers si fade.
…
Aucun miroir n'est éternel.
Passionnément amoureuse du fils de Vénus qui, pour n'avoir pas
répondu à ses brûlantes avances, devint Hermaphrodite, Salmacis
imite dans cette vision, Narcisse.
"Les yeux, le Miroir de l'Ame.
Je me dis que c'est un beau début pour un poème,
un vers si fade.
…
Aucun miroir n'est éternel.
Embrasse-moi jusqu'à me noyer.
Plaisir, séisme des corps plaisir
l'Art purifie le corps féminin
et les statues antiques blanches blanches
Plaisir, séisme des corps plaisir
l'Art purifie le corps féminin
et les statues antiques blanches blanches
... avec sur ses seins le collier de ses larmes,
Elle pense que la beauté est l'aumône donné par la nature"
Elle pense que la beauté est l'aumône donné par la nature"
Bernard Bouisset
Lundi 15 Janvier 2018
Commentaires (0)
Bernard Bouisset
Lundi 1 Janvier 2018
Puisqu'il est de mode de parler des violences commises
par les hommes aux femmes,
ces créatures peuvent aussi avoir des comportements
d'une extrême cruauté sur leurs semblables.
On ne compte plus les femmes sanguinaires qui,
la plupart du temps le sont parce qu'elles ont été trahies.
Peut-on, malgré tout, pardonner à Médée d'assouvir sa vengeance
en égorgeant ses enfants?..
L'autre figure féminine qui appartient à cette catégorie
est bien sûr l'épouse de Zeus, Héra.
Reconnaissons que son époux n'agit pas dans la délicatesse
et que la déesse des mariages a des raisons de se plaindre
de ses infidélités.
Alcmène, Io, Sémélé parmi tant d'autres furent ses victimes.
Au nombre desquelles il faut rajouter Ino,
fille de Cadmos, fondateur de Thèbes,
et famille poursuivie par la malédiction des dieux de l'Olympe.
Ino a pour soeurs, Agavé, la mère de Penthée, déchiré par les Ménades
à la tête desquelles se trouvait sa mère, et Sémélé, mère de Dionysos.
Hermès confie le jeune Dionysos à Ino, Héra s'en aperçoit et la frappe
de folie. Ino se précipite dans la mer avec son enfant :
".....affolée, cheveux épars, elle s'enfuit,
emportant dans ses bras nus, petit Mélicerte, avec un retentissant :
« Evohé Bacchus ». Entendant le nom de Bacchus, Junon se mit à rire
et dit : « Que ton nourrisson te vienne en aide maintenant ! »
...
et, sans qu'aucune crainte la retienne, elle (Ino) se jette dans la mer,
elle, et son fardeau ; au choc, l'onde devint blanche."
Et, comme il arrive souvent en général dans ces histoires-là,
apparaît un/e dieu/déesse (utilisons l'écriture inclusive!)
qui sauve les victimes d'Héra.
Laissons Ovide nous raconter ce qui arrive à nos deux héros :
"Mais Vénus, apitoyée par les épreuves de sa petite-fille innocente,
aborda son oncle avec des paroles caressantes : « O divinité des eaux,
à qui revint la puissance la plus proche de celle du ciel, Neptune,
je te demande beaucoup, sans doute, mais aie pitié de mes enfants :
comme tu vois, ils sont ballottés sur l'immense mer d'Ionie,
ajoute-les aux divinités que tu contrôles. J'ai moi aussi quelque crédit
dans la mer, si toutefois jadis, formée au milieu des profondeurs,
j'ai été l'écume, de laquelle me reste mon nom grec. »
Neptune d'un signe acquiesça à sa prière, il leur retira
ce qu'ils avaient de mortel, et les revêtit d'une vénérable majesté,
en même temps qu'il renouvela et leur nom et leur apparence,
appelant le dieu Palémon et sa mère Leucothoé."
Jean Jules Allasseur , sculpteur français né à Paris (1818 -1903),
exposa jusqu'en 1888 alors qu'il était atteint depuis longtemps
d'une maladie des yeux qui le rendit presque aveugle.
exposa jusqu'en 1888 alors qu'il était atteint depuis longtemps
d'une maladie des yeux qui le rendit presque aveugle.
La marque américaine de lingerie féminine Victoria's Secret organise depuis les années 90
des défilés à New York auxquels participent de grands mannequins.
Bernard Bouisset
Jeudi 30 Novembre 2017
C'est à Orchomène,
cité grecque de Béotie
sur le Fleuve Céphise,
près du lac Copaïs,
que naquirent
les Trois Grâces.
Comme le rappelle Pausanias, Le Tour de la Grèce, livre IX Chapitre 35 :
"Hésiode, dans sa Théogonie, car je veux bien que l’on lui attribue cet ouvrage,
fait les Grâces filles de Jupiter et d’Eurynome, et les nomme
Euphrosynè, Aglaé et Thalie".
Charitès, χαίρω se réjouir, les Grâces personnifient le bonheur,
la joie de vivre, l'abondance dans l'exubérance de leurs
formes généreuses.
Les Grâces, sont habituellement représentées nues, debout, se tenant
par les bras, la figure centrale placée dos au spectateur.
Jean Jacques Pradier reprend la disposition déjà adoptée par le sculpteur italien
Canova (1757-1822) qui les tourne toutes les trois du même côté.
Classicisme teinté d'élégance
et
de sensualité.
Bernard Bouisset
Lundi 20 Novembre 2017
Sur des pensers antiques faisons des vers nouveaux
Parodie de Chénier
Bernard Bouisset
Mercredi 15 Novembre 2017
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