RENE

27/06/2006

mots à insérer :
marcher : malchance, manichéen, alchimie, amertume, rire, relent, carnation, classe, halluciner, humeur, errer, élucider, rêve, résolu
Jokers : nature, eau, rose





Enquête de voisinage
Rapport


J’ai procédé, selon le protocole 3V, à l’enquête de voisinage autour du domicile du suspect qui se situe au no 80 de la rue de la Fermette, dans un quartier pavillonnaire tranquille.

-Voisin du no 78 :
C’est un couple de septuagénaires. Leur enclos est entouré d’une haie de lauriers haute et épaisse qui leur coupe la vue.
Mr développe une vision manichéenne du monde qui ne prête pas à rire.
Mme, d’humeur morose, rumine une amertume latente.
Ils font une fixation sur les épisodes d’aboiements hallucinatoires du chien de leur voisin du no 76. Ils sont résolus à s’en plaindre auprès de leur député…
Côté enquête, on ne peut rien en tirer…

-Voisin du no 82 :
Mr, absent, travaille au service des eaux de la Ville.
Mme, charmante, affiche une certaine classe et elle cultive ses rosiers avec bonheur.
Les relations avec le suspect du no 80 sont bonnes, mais aussi épisodiques que superficielles. Ils savent qu’il travaille au Département. Ses horaires de rentrée sont assez erratiques, souvent tardifs. Il semblerait qu’il découche parfois. Apparemment pas beaucoup de visites diurnes.

-Voisin du no 79 (en vis à vis du no 80) :
La villa est habitée par une dame qui, par malchance, était partie marcher avec le club du quartier.
Etait présente sa nièce, étudiante à l’I.U.T, qu’elle loge depuis la rentrée. Cette-ci était plongée dans un devoir quasi-alchimique de physique, qu’elle ne parvenait pas à élucider.
La demoiselle qui est dotée d’une carnation éclatante et le suspect n’ont pas encore lié connaissance. Intriguée et curieuse, elle a remarqué qu’il roule depuis trois semaines avec un 4x4 « de rêve ».

Enfin, en déambulant devant le no 80, je n’ai pu apercevoir de trace de terrassement dans le jardinet ni décelé de relent singulier, autre que celui presque imperceptible émanant de la bouche d’égout.

En conclusion, il parait encore prématuré, de confirmer -ou d’infirmer- la nature délictueuse des assertions exposées dans la lettre de dénonciation anonyme. Je suggère donc de poursuivre les investigations par une enquête de type R (relationnelle).

René pour le 29 juin 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/06/2006 à 12:42