CHRISTIANE L. *

12/03/2007

Mots à insérer
TEMPETE, tentation, tête, évocation, élément, morale, moquer, papier, paradis, envie, emprise, tyran, tordu, échelle, échec,

Jokers : son, gris, deux.



Le mardi gras de cette année sera plus calme que celui de l’An dernier. Ce jour-là, un vent de tempête avait soufflé dans la maison.
D’abord, un règlement de compte entre les garçons, la dispute avait pris de telles proportions qu’ils en étaient venus aux mains. Le père, en voulant les séparer, reçut malencontreusement un coup de pied dans les tibias ; c’en était trop pour lui, emporté par la douleur, il se mit à crier plus fort qu’eux et balança une paire de gifle à chacun qui les fit bondir, Julien prit aussitôt la porte et s’enfuit tandis que Rémi alla s’enfermer dans sa chambre en pleurant et hurlant après son père.
La tentation était très forte pour moi d’aller consoler mon petit dernier, ma tête était bouleversée par la scène que je venais de vivre. Je n’en fis rien et restai dans le salon sans rien dire.
L’évocation de ce souvenir me peine encore. Les enfants en veulent toujours à leur père de s’être laissé aller à la violence et élément aggravant ils en gardent une rancune telle qu’ils n’arrivent pas à pardonner.
La morale veut que nous donnions le bon exemple mais là mon époux n’a pas su se maîtriser, car le coup de pied était involontaire, il a cru que ses enfants se moquaient un peu de lui et lui manquaient de respect.
J’ai conseillé à mes fils, puisqu’ils n’arrivaient pas à parler à leur père, de prendre une feuille de papier et d’écrire tout simplement ce qu’ils ressentaient suite à cette dispute, comment ils l’ont vécue pour en relativiser les évènements, puis d’offrir ce travail à ‘leur ennemi ».
Mon conseil n’a pas été suivi, j’ai cherché d’autres solutions sans succès, alors j’ai abandonné, après tout c’est moi qui souffre le plus, les hommes s’accommodent très bien de la situation, de toute façon je ne gagnerai pas le paradis à vouloir toujours arranger les choses.
Parfois, j’ai envie de faire remarquer à Henri qu’il n’a pas forcément raison chaque fois, mais il a une telle emprise sur moi que je perds mes moyens pour lui parler. Pourtant, ce n’est pas un tyran, il n’a pas les idées tordues, très travailleur, je l’estime beaucoup, je mets l’échelle des valeurs assez haute pour lui.
Reste le dialogue, c’est un échec pour moi et si ça continue, ce le sera également avec les enfants !


Christiane L. pour le 12 mars 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/03/2007 à 21:16