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PASCALE *****
22/10/2007
Mots à insérer
Plaisir: paix, pourtant, lagune, louange, arme, actuel, ici, île, saveur, sœur, irisé, immense, rouge, rapide.
Jokers: goût, joie, habitude.
Ce fut pourtant avec un plaisir immense que j’abordais cette île paradisiaque. Nous allions enfin pouvoir nous ravitailler. La goélette était presque trop rapide car les matelots, le cœur en joie, tiraient si vigoureusement les voiles que le corps du bateau semblait voler sur l’eau irisée de la lagune.
Moi qui n’avais plus goût à rien depuis que nous avions quitté les Marquises, les cales vides, voilà que je reprenais vie ! Avec force louanges, tant j’étais heureux, j’intimais aux marins de ralentir le bâtiment qui risquait tout simplement de s’échouer.
Il faut dire qu’ici, dès que l’on franchissait la barrière de corail, l’eau était peu profonde.
Même si actuellement les indigènes étaient plutôt coopérants, j’ordonnais le débarquement armes à la ceinture. Ma sœur était restée dans sa cabine et nous rejoindrait lorsque j’aurai « fait coutume » avec les petits chefs m’assurant ainsi leur accueil chaleureux.
Des saveurs inconnues chatouillaient agréablement mes narines.
J’avais l’habitude de négocier mais cette fois-là, je ne sais ce qui me prit, la fatigue, l’absence de nourriture, le nez un peu trop rouge de l’homme au faciès gras et au rictus agressif qui se prétendait maître de l’île mais en une demi seconde, il me sembla clair que nous ne sortirions pas vivant de cette aventure : un simple signe de reconnaissance et tous mes hommes se lancèrent à l’assaut. Les armes rudimentaires de nos adversaires firent beaucoup trop de victimes parmi les miens. Je frappais en aveugle, tout en reculant pas à pas en direction de la barque que deux de mes hommes avaient déjà mise à flot.
Nous en sortîmes … mais pas vainqueur : 10 de mes hommes avaient péri et nous repartions encore le ventre vide.
- pas question de se laisser faire dis-je aux hommes abattus. Nous allons attendre la nuit et battrons du canon pour détourner l’attention. Nous attaquerons les réserves de nourriture. Et demain, foi de capitaine, nous ferons tous bombance autour d’un plat de roi.
- Ouaih, ouaih, vive le capitaine..
Mes hommes avaient retrouvé courage : j’étais bien moins sûr, moi, de la réussite de notre future escapade mais tout valait mieux en fait que de périr de faim…
- allez hop, les hommes de garde à leur poste et les autres en chambrée car la nuit sera courte.
Je me réveillais en sueur et le corps encore douloureux, l’estomac dans les talons. Je jetais un œil sur l’horloge : mon dieu, 7 heures du matin ! J’étais diablement en retard : quelle idée aussi d’avoir lu jusqu’à 3 heures du matin. Nouvelle Calédonie ou pas, me voilà dans de beaux draps.
Pascale pour le 22 octobre 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 22/10/2007 à 18:36