RENE

28/02/2006

Mots à insérer

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JOKERS : gris eau aimer




Message d’Afrique

Mon grand

Je t’envoie ce message depuis l’ordinateur portable du chef de camp. Il sera transmis parait-il par satellite, si ça marche !

Voyage aller sans problème, si ce n’est les deux heures de retard au décollage d’Orly et la transition tranchée entre le printemps du Sud-Ouest et cette pesante moiteur africaine.

Nous voici installés depuis cet après-midi au camp d’Okankuejo qui est notre étape pour la découverte du parc Etosha. Le confort deux étoiles est rustique : sol du bungalow en terre battue recouvert de tapis nattés, couche étroite et ferme, éclairage de lampe tempête qui danse sa sarabande dans l’obscurité, salle d’eau qui n’en a que le nom. Ton père qui se retrouve dans des conditions de ses « campagnes militaires » est ravi.

L’ordinaire, parlons-en : aliments d’origine locale indéterminée, ou bien boîtes de conserve réchauffées. Hors de tout ostracisme, l’on mesure mieux ici les avantages et charmes de la mère patrie et de notre chère maisonnette. Nos prochains hébergement doivent progresser dans la gamme du nombre d’étoiles.

Demain, la journée sera consacrée à la découverte des éléphants toujours gris et des hippopotames noirs. Ces derniers se complaisent dans une zone de marigots à deux heures de piste tape fesses d’ici. Avertissement du guide : seul le safari photo sera toléré. En effet ces mastodontes aquatiques seraient sujets à des sautes d’humeur aussi hasardeuses que soudaines.

Il me tarde bien d’aller visiter, après-demain probablement, le village voisin réputé pour ses boutiques d’objets artisanaux. Les sculptures sur bois stylisées d’animaux -j’aime surtout des éléphants- et de visages africains, auront mes préférences. Il me faudra marchander un peu…

J’achève mon texte car demain ou plutôt tout à l’heure, nous devrons être matinaux. Ton père se joint à moi pour t’embrasser affectueusement. Bonne nuit mon grand et fait de beau rêves européens.

Ta maman.




(René)




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/02/2006 à 23:36