M-FRANCE *****

29/01/2008

Mots à insérer pour le lundi 28 janvier
Monde, misère, matin, ordre, oreille, naître, nénuphar, désir, doute, espérer, enjeu.
Jokers
Doux, plus, bientôt.



MONDE...

« Le monde entier, est un cactus » chantait Jacques Dutronc dans les années 70, qu’en est-il aujourd’hui ? Est-ce utopique d’envisager que le cactus, plante agressive aux épines acérées, se transforme, par magie, en une fleur aux contours doux, tel le nénuphar qui enchante la surface des plans d’eau ? Oui cela relève du rêve ! Pendant ces années rien n’a changé, de quelque côté que l’on se tourne, on s’égratigne. Chaque aube nouvelle espère un jour faste, mais au fil des heures, la grisaille des ennuis tempère le bel optimisme du matin, et quand le soir arrive, c’est le désir de l’oubli dans un sommeil réparateur qui prédomine.
Oserait-on murmurer à l’oreille du tout petit qui vient de naître, qu’un jour il quittera le doux cocon familial et qu’il devra lutter pour se faire une place au soleil ? Non, laissons le grandir en toute quiétude. Il connaîtra assez tôt le doute quant à la validité des règles de vie qui auront prévalu à son éducation. Sera t-il du côté de l’ordre ou de l’anarchie ?
Pourquoi tant de morosité ? Peut-être parce que les médias ne cessent de rappeler, qu’aujourd’hui est le jour anniversaire de la mort de l’abbé Pierre, homme généreux s’il en fut qui voulait tant soulager la misère de ses semblables. Il aura su ouvrir des cœurs et des portes, mais en nombre insuffisant. Malgré les actions engagées, les pauvres sont de plus en plus pauvres et de plus en plus nombreux.
Le père des chiffonniers d’Emmaüs aurait tellement aimé voir ce fléau éradiqué avant de partir, mais la mort, pourtant patiente, sachant l’inanité de ces efforts et ne voulant pas d’un second Mathusalem, a jugé sage de l’emmener se reposer auprès des justes et des gentils : repos bien mérité après des années d’efforts et de souffrance.
Toutes les époques ont eu leurs indigents et toutes les époques ont eu leur bienfaiteur, pourquoi ne pas donner comme enjeu, à notre société nouvelle, un monde sans miséreux ; les droits et les devoirs seraient les mêmes pour tous. Monde monotone peut-être, mais tellement plus reposant.

Marie France pour le 28 janvier 2008.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 29/01/2008 à 08:03