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M-FRANCE *****
20/12/2008
Je n’en crus pas mes yeux, quand apparurent au loin
Un traîneau et un renne pas plus gros que le poing
Poursuivre ....
Je n’en crus pas mes yeux, quand apparurent au loin
Un traîneau et un renne pas plus gros que le poingSergueïl s’en revenait ?
Que s’était-il passé ?
N’avait-il pas trouvé
Ses loups qu’il recherchait ?
Qu’était donc devenue la meute qu’il aimait tant
Fort traquée par son clan,
Mais que lui, jeune évène
Préférait à ses rennes.
Une louve, Voulka, et son mâle Torok
Tous deux heureux parents de petits louveteaux
Avaient mis quelque mois avant de croire en lui
La confiance était là maintenant, et tant pis
Si du clan et des siens son père l’avait banni.
Trop de rennes étaient morts, mais trop de loups aussi.
Il rêvait à la paix « canidés, cervidés ».
Il voulait oublier leur haine héréditaire
Et les imaginait, paisibles, côte à côte
Leur museau se frôlant au dessus du parterre.
Tout ça prendrait du temps,
Il n’était pas pressé, il n’avait que 16 ans.
Marie France décembre 2008
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 20/12/2008 à 22:43
M-FRANCE *****
09/12/2008
Les adverbes
Rédiger un texte (court récit ou dialogue) en utilisant un adverbe dans chaque phrase.
Pour en faire un texte drôle, il suffit de chercher
à rapprocher l’adverbe d’un autre mot de la phrase.
exemple : vous n’avez pas vu le feu rouge ?
dit vertement l’agent.
Des Adverbes…..
Sans attendre la sonnerie du réveil, vaillamment, elle sauta du lit. Après une toilette sommaire et un café rapidement avalé, elle bondit au volant de sa voiture et vivement, sans se soucier des limitations de vitesse, se rendit là où on l’attendait. Elle voulait être là pour le premier appel. Impatiemment elle surveillait sa montre ; 8h n’arriverait donc jamais ? Enfin un dring.. .troubla le silence et la fit sursauter, cet appel était pour elle, fébrilement elle se saisit du téléphone « Téléthon ,bonjour, c’est pour une promesse de don ? », souriante elle remplit posément la partie réservée sur l’enveloppe. Avant de raccrocher, elle remercia chaleureusement la généreuse donatrice. La journée démarrait bien…
Marie France décembre 2008.
Sans attendre la sonnerie du réveil, vaillamment, elle sauta du lit. Après une toilette sommaire et un café rapidement avalé, elle bondit au volant de sa voiture et vivement, sans se soucier des limitations de vitesse, se rendit là où on l’attendait. Elle voulait être là pour le premier appel. Impatiemment elle surveillait sa montre ; 8h n’arriverait donc jamais ? Enfin un dring.. .troubla le silence et la fit sursauter, cet appel était pour elle, fébrilement elle se saisit du téléphone « Téléthon ,bonjour, c’est pour une promesse de don ? », souriante elle remplit posément la partie réservée sur l’enveloppe. Avant de raccrocher, elle remercia chaleureusement la généreuse donatrice. La journée démarrait bien…
Marie France décembre 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/12/2008 à 13:06
M-FRANCE *****
30/11/2008
un, deux, trois : "un" dans la première phrase, "deux" dans la seconde etc...
Un, deux trois……..
Allumer le feu dans la cheminée, voilà qui relève de l’exploit :une pomme de pin, deux bûches de bois, trois feuilles de journal chiffonnées, quatre petits cubes d’allume-feu, au moins cinq allumettes pour obtenir six étincelles, et toujours rien, pas la moindre flammèche.
Cela fait bien au moins sept minutes que je m’évertue à faire démarrer ce fichu feu. « Un enfant de huit ans se débrouillerait mieux que toi » se moque mon mari. Je me sens ridicule ! J’ai envie de renoncer et de bloquer le thermostat des radiateurs électriques sur neuf, là nous aurions chaud rapidement, mais gare à la facture. Je me reprends, compte calmement jusqu’à dix et recommence les opérations. Enfin, une timide flamme s’élève dans l’âtre et bientôt c’est l’embrasement. Oubliés les efforts ! Seuls comptent la douce chaleur qui envahit la pièce et le spectacle fascinant des flammes rougeoyantes et dansantes.
Marie France le 30 novembre 2008
Ouf ouf ouf : j'adore la progression et la chute : seuls comptent...... Superbe travail, merci pur nous.
Allumer le feu dans la cheminée, voilà qui relève de l’exploit :une pomme de pin, deux bûches de bois, trois feuilles de journal chiffonnées, quatre petits cubes d’allume-feu, au moins cinq allumettes pour obtenir six étincelles, et toujours rien, pas la moindre flammèche.
Cela fait bien au moins sept minutes que je m’évertue à faire démarrer ce fichu feu. « Un enfant de huit ans se débrouillerait mieux que toi » se moque mon mari. Je me sens ridicule ! J’ai envie de renoncer et de bloquer le thermostat des radiateurs électriques sur neuf, là nous aurions chaud rapidement, mais gare à la facture. Je me reprends, compte calmement jusqu’à dix et recommence les opérations. Enfin, une timide flamme s’élève dans l’âtre et bientôt c’est l’embrasement. Oubliés les efforts ! Seuls comptent la douce chaleur qui envahit la pièce et le spectacle fascinant des flammes rougeoyantes et dansantes.
Marie France le 30 novembre 2008
Ouf ouf ouf : j'adore la progression et la chute : seuls comptent...... Superbe travail, merci pur nous.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 30/11/2008 à 20:27
M-FRANCE *****
28/11/2008
Lorsque le cochon pointa son nez ,dans la cuisine quelle ne fut pas sa surprise de trouver sur la table un plat fumant de pois au lard... (Poursuivre l'histoire...)
Lorsque le cochon pointa son nez ,dans la cuisine quelle ne fut pas sa surprise de trouver sur la table un plat fumant de pois au lard. Il approcha son groin du récipient, huma le fumet odorant et recula frappé de stupeur. Son regard à la fois triste et furieux chercha le mien et dans un grognement porcin, il laissa éclater sa rage :« voilà ce qu’ils ont fait de mon frère le jour du tue-cochon ! je hais les hommes ! Que ces boules vertes et les restes de mon frère les étouffent ! »
Maire France le 27 novembre 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/11/2008 à 01:55
M-FRANCE *****
10/11/2008
Mots de la semaine : comment, aimer, tableau, habitude, yeux
Je le regarde, et, comme d’habitude je sombre dans les yeux de mon aimé. Comment ne pas fondre devant le tableau amélioré qu’ils me renvoient ? Moi !
Marie France.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 10/11/2008 à 22:56
M-FRANCE *****
13/06/2008
Avenir, astre, appétit, vivre, venue, extrait, époustouflant, nudité, nid, insipide, immuable, ricochet, ritournelle.
Jokers
Parce que, dans, ami.
Est-ce un Adieu ?
Quel avenir pour l’atelier d’écriture ? Son glas a-t-il vraiment sonné ? Dans la tête des fidèles du lundi après-midi, les questions s’enchaînent et, pour celles qui n’avaient qu’un désir, écrire, des heures insipides s’annoncent. Pascale, astre rayonnant de bonne humeur et de chaleur humaine, est elle-même anéantie. Elle ne sait comment réconforter ses amies, gourmandes de beaux textes. Aucune ne veut croire que ces semaines d’efforts, de recherches, qui ont abouti à tant de résultats époustouflants puissent s’effacer ainsi. Toutes aimeraient connaître la vraie raison d’une telle décision.
Leur venue, dans cet atelier, n’était pas guidée par l’ambition, elles ne cherchaient pas un tremplin pour le Goncourt ou le prix fémina, elles trouvaient là, l’endroit où il faisait bon vivre, le temps de satisfaire leur appétit des mots. Les séances débutaient par la lecture d’extraits d’une œuvre, visant à éveiller la curiosité des participantes pour ce livre et son auteur. Ensuite, chacune exposait son travail, à savoir, un texte où figuraient, dans la mesure du possible, les mots « imposés ». Quel plaisir d’avoir su relever le défi ! Hélas, parfois l’inspiration faisait défaut, et des termes comme « nid », « nudité », « ricochet », « ritournelle » refusaient de jouer dans le même récit, mais là, les jokers, mots de remplacement, venaient à la rescousse. Entendre ce que chacune réalisait à partir des anagrammes choisis était un régal, et ce plaisir, que toutes pensaient immuable, va prendre fin.
Non, elles ne peuvent ni ne veulent l’accepter. Quelqu’un aurait-il une solution à proposer pour faire refleurir le sourire de l’organisatrice et de ses adhérentes ? Si oui, prenez contact, elles étudieront votre proposition et si c’est réalisable, en remerciement de votre bienveillance, l’anagramme de votre nom servira à l’élaboration d’un texte!
Marie France pour le 9 juin 2008
Quel avenir pour l’atelier d’écriture ? Son glas a-t-il vraiment sonné ? Dans la tête des fidèles du lundi après-midi, les questions s’enchaînent et, pour celles qui n’avaient qu’un désir, écrire, des heures insipides s’annoncent. Pascale, astre rayonnant de bonne humeur et de chaleur humaine, est elle-même anéantie. Elle ne sait comment réconforter ses amies, gourmandes de beaux textes. Aucune ne veut croire que ces semaines d’efforts, de recherches, qui ont abouti à tant de résultats époustouflants puissent s’effacer ainsi. Toutes aimeraient connaître la vraie raison d’une telle décision.
Leur venue, dans cet atelier, n’était pas guidée par l’ambition, elles ne cherchaient pas un tremplin pour le Goncourt ou le prix fémina, elles trouvaient là, l’endroit où il faisait bon vivre, le temps de satisfaire leur appétit des mots. Les séances débutaient par la lecture d’extraits d’une œuvre, visant à éveiller la curiosité des participantes pour ce livre et son auteur. Ensuite, chacune exposait son travail, à savoir, un texte où figuraient, dans la mesure du possible, les mots « imposés ». Quel plaisir d’avoir su relever le défi ! Hélas, parfois l’inspiration faisait défaut, et des termes comme « nid », « nudité », « ricochet », « ritournelle » refusaient de jouer dans le même récit, mais là, les jokers, mots de remplacement, venaient à la rescousse. Entendre ce que chacune réalisait à partir des anagrammes choisis était un régal, et ce plaisir, que toutes pensaient immuable, va prendre fin.
Non, elles ne peuvent ni ne veulent l’accepter. Quelqu’un aurait-il une solution à proposer pour faire refleurir le sourire de l’organisatrice et de ses adhérentes ? Si oui, prenez contact, elles étudieront votre proposition et si c’est réalisable, en remerciement de votre bienveillance, l’anagramme de votre nom servira à l’élaboration d’un texte!
Marie France pour le 9 juin 2008
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/06/2008 à 13:12
M-FRANCE *****
28/05/2008
Arcanes, arbitraire, allégro, ruse, rondeur, complexe, confiance, astuce, aimable, nomade, novice, effluve, éclat, serrer, serpent.
Jokers
Jamais, ni, sans.
Qui est ce magicien caché dans ce sous-bois, dont l’allégro m’enchante l’oreille ? Et pourquoi ce serpent siffle t-il en se faufilant sous les herbes ? le bruit de mes pas l’aura sans doute tiré de sa torpeur et il est mécontent. Je déambule entre les arbres et les plantes, attentive à tous les bruits que je regrette de ne savoir identifier. De retour à la maison, avide d’élucider les arcanes de la forêt, je veux faire des recherches, et, pour être à la mode je surfe sur Internet, mais novice dans le maniement de la souris, les résultats ne correspondent pas à mes désirs. Mes performances d’internaute n’étant pas concluantes, je préfère me plonger dans la lecture de revues spécialisées, j’ai davantage confiance dans ces écrits. Je pense qu’ainsi j’en apprendrai plus sur le comportement des animaux et des plantes. Vais-je enfin savoir quel est l’oiseau dont les trilles m’ont envoûtée ? J’écoute le DVD « Chants des oiseaux de nos forêts » tout en feuilletant le livret d’accompagnement. Chaque oiseau a son propre ramage, mais pour moi qui n’ai pas d’oreille, c’est très complexe d’associer les modulations et leur propriétaire.
Je ne montre pas plus d’aptitude pour ce qui est des plantes. Comme tout un chacun, je me targue de jardiner alors que je ne sais même pas reconnaître les pousses qui sortent de terre. Les plantes d’intérieur ne me réussissent pas mieux. Je ruse avec elles, je les flatte, je me montre aimable, je les remercie de leurs efforts pour me plaire, rien n’y fait, aucune rondeur dans les feuilles, aucun éclat dans leur couleur, c’est de l’herbe ! Quelle est l’astuce de mon fils pour qu’avec lui tout pousse si facilement, tant dans le jardin qu’à la maison. Jamais une défaite côté plantation, et ce succès, sans aucune aide particulière sinon un peu d’engrais ; un mystère de plus de la nature…
Une autre énigme à laquelle mes lectures ne répondront sans doute pas, concerne Oscar, mon siamois. Quelle est la raison qui pousse mon chat à jouer les nomades ? Sent-il mon besoin d’évasion ? est-il possible que ce désir si fort se transfère chez lui ? pourquoi pas, nous sommes si proches l’un de l’autre. Malgré ses fugues, il ne peut rester loin de moi très longtemps. Il ne résiste pas aux effluves de mon parfum qu’il connaît parfaitement, et lorsqu’il sent mon odeur, il accourt pour que je le serre dans mes bras et que je le caresse. Cette attirance entre deux êtres appartenant à deux mondes différents, me laisse perplexe, même si elle me réjouit. Après tout, pourquoi en chercher la raison, Oscar m’aime, j’aime Oscar et c’est très bien comme ça !
J’arrête là mes recherches inutiles.Que la nature garde précieusement ses secrets ! Après tout ce n’est pas le nom de l’oiseau qui me ravit, mais la chanson qu’il me dédie.
Marie France pour le 26 mai 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/05/2008 à 19:58
M-FRANCE *****
05/05/2008
Amitié, ardeur, allumer, moiteur, moralité, indice, ironique, travail, télévision, institut, invisible, éphémère, étude.
Jokers : Pluie, au, avec
Si aujourd’hui, je devais choisir entre l’amour et l’amitié, ma préférence, irait à l’amitié. A mon âge, on ne court plus après le prince charmant. Comme beaucoup, j’ai cru le rencontrer au temps de ma jeunesse. A la seule pensée de sa venue, naissait au creux de mes mains cette moiteur propre à l’émotion. L’ardeur de ses baisers embrasait mon corps, et allumait dans ma tête une farandole de petites bougies, dansantes et causantes, qui soufflaient à mon esprit des idées que la moralité de l’époque aurait réprouvées. Quelle chance d’avoir été choisie par le plus beau, le plus gentil, le plus merveilleux des hommes ! Quel bonheur d’être aimée de lui ! Bonheur, hélas, qui ne fut qu’éphémère, et qui, comme la rose, vécut l’espace d’un matin. Quelle désillusion ! Comment faire face aux remarques et sourires ironiques de ceux qui avaient envié ma bonne fortune ? Surtout ne pas montrer ma souffrance, 68 étant passé par-là, je devenais une jeune fille libérée. Je retournais à mes études restées en attente, avec l’intention de me préparer une belle situation, en évitant que le sexe opposé ne vienne entraver mes projets. Mais Cupidon veillait et je ne tardais pas à retomber dans les bras d’un bel Apollon. Les choses se déroulèrent comme il se doit, rencontres sages, fiançailles, mariage, mais comme dans beaucoup de couples, au fil du temps, la routine s’installa. Entre les enfants, le travail et la télévision restait peu de place pour la passion.
Les années ont passé, mais sont restées les blessures, invisibles pour l’entourage. Autour de moi de nombreux couples continuent à se détruire, comment éviter ce gâchis ? J’y pense et repense sans cesse… Alors, il me vient des idées…Toute mort a une cause ; ne pourrait-on proposer à l’institut médico légal de créer un département qui aurait pour mission d’autopsier un amour défunt. Des experts se chargeraient de rechercher les indices pourvoyeurs de la rupture, et, forts de leurs conclusions, éditeraient un guide : « A l’attention d’un amour durable ». Folie, me direz-vous, je le conçois, mais qui n’a pas rêvé d’un monde gouverné par l’amour, l’amour qui meut le soleil et les autres étoiles, comme l’écrivait Dante.
Aujourd’hui, l’amitié a pris le pas sur l’amour, et je goûte de toute mon âme la chaude affection qui m’entoure. Avec deux ou trois amis sincères sur qui je compte et, qui comptent sur moi, nous cheminerons de concert et atteindrons paisiblement le dernier palier du temps qui nous était imparti.
Marie France pour le 5 mai 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 05/05/2008 à 23:01
M-FRANCE *****
15/04/2008
Peindre, porte, poudre, étonner, enchanter, immobile, instable, nectar, noctambule, doute, danser, routine, ravie, écarlate, envol.
Jokers
Partout, rose, dans.
Déjà 18 heures, il me semble que je viens seulement de pénétrer dans le hall du Grand Palais. J’aurai donc passé tout mon après-midi devant ces tableaux des peintres impressionnistes ? Aucun doute, si j’en crois ce qu’annonce le gardien du musée. Je suis quand même étonnée de ne pas avoir vu filer le temps, mais maintenant que mes pas me portent vers la sortie, je ressens dans les jambes les effets d’une immobilité prolongée. Malgré ce désagrément, mon enchantement ne faiblit pas, mes yeux gardent l’empreinte de ces fabuleuses peintures qui me rappellent que moi, hélas, je ne sais même pas tenir un pinceau. Peindre avec des mots, serait plus à ma portée. Mais la journée s’achève, je dois rentrer, la famille m’attend, la routine des soirées aussi : repas, télé, dodo.
Je pousse la porte, une clameur m’accueille « maman, qu’est-ce qu’on mange ? », en dansant d’un pied sur l’autre, ma fille me conte sa grande faim, son père est là aussi, impatient de passer à table, et moi qui n’ai qu’un sachet de soupe en poudre à leur proposer ! En virant à l’écarlate, honteuse de ma négligence, j’avoue à mon mari que j’ai oublié de faire les courses. Il ne semble pas ravi de ma confession et me reproche mon comportement instable « avec toi » dit-il « on ne peut être sûr de rien. Un jour tu nous prépares un menu de roi, le lendemain il faut se contenter d’un verre d’eau et d’un morceau de pain, il serait peut-être temps que tu te responsabilises. Tes sorties… » Je coupe net l’envol de ses récriminations, je n’ai pas envie de les entendre, mon esprit est encore occupé par les œuvres de Monet, Van Gogh et tant d’autres.
Il faut pourtant revenir à la réalité et à ce fichu dîner. Peut-être reste-t-il trois œufs dans le réfrigérateur pour faire une omelette ? En attendant, si je préparais ce super cocktail de mon invention, « un vrai nectar »dit mon mari quand il est de bonne humeur, ça le dériderait je pense. J’avais raison, le sourire est de retour, aucune crainte pour ce soir, personne ne jouera les noctambules.
Marie France pour le 14 avril 2008
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/04/2008 à 23:16
M-FRANCE *****
16/03/2008
Ecrire dans les pas de l’autre…
Ecriture à plusieurs mains, temps limité
1/ Lorsque j’étais enfant…
2/ J’étais une grand-mère comblée :
Démarrer puis au signal, passer le texte à la voisine qui continuera…
Lorsque j’étais enfant, je n’aimais pas les épinards. Mon père qui adorait jardiner, se faisait un plaisir d’ensemencer son terrain de ce légume qu’il appelait de son vrai nom, tétragone. Maman avait beau varier la façon de les cuisiner, chaque repas où figurait cette maudite verdure, tournait au drame. Je ne compte pas le nombre de fois où j’ai été privée de dessert pour avoir refusé d’ingurgiter cette maudite nourriture. Mon amour pour les épinards n’a pas grandi avec moi ; au lycée, chaque lendemain de tonte de la pelouse, voyait un plat d’épinards au menu. Etait-ce une coïncidence ? Je ne pouvais pas davantage les avaler que lorsque j’étais enfant et bien souvent je me suis retrouvée de corvée de plonge pour avoir renvoyé mon assiette pleine. Je me souviens, qu’un jour, mon père m’a demandé de l’aider à nettoyer un semis, soit disant de reines-marguerites, je me suis pliée à son désir bien que le jardinage et moi ne soyons pas amis, horreur, c’étaient des épinards !
Je lui en ai voulu bien longtemps, je n’ai pas compris sa plaisanterie, comme il disait…Mais depuis, j’ai appris à les cuisiner, petit à petit, en ajoutant de la crème, beaucoup de crème, si bien que je ne sentais plus ce goût que je détestais. Avec de la sauce béchamel aussi, les épinards étaient mangeables. En y réfléchissant, je devais associer mon père aux épinards, c’est de lui que j’étais allergique. Sa sévérité m’exaspérait, et lorsque je fus adulte, il convint lui-même de sa dureté. L’autorité d’un père, oui, mais l’injustice, non.
Que dire des relations d’un père et de sa fille unique. Adolescente, je voulais choisir ma coiffure, raccourcir mes robes ou oser un pantalon, partir au cinéma ou à la piscine avec les copains de mon âge. Malgré une certaine complicité de ma mère que de difficultés !
Il avait décidé que je ne me ferais pas couper les cheveux, que les pantalons donnaient mauvais genre et exigeait que mes copains, filles et garçons, viennent me chercher à la maison afin de vérifier avec qui sa fille sortait. Quel soulagement quand nous tournions enfin au coin de la rue et que nous pouvions reprendre nos discussions et nos fous-rire. Chacun avait compris qu’il fallait en passer par cette règle et tous m’aimaient assez pour ne rien dire de ces pratiques.
Et puis un jour, j’en ai eu assez, toutes ces règles, ces contraintes, ces cachotteries pour voir les copains, je ne pouvais plus le supporter. Alors en cachette j’ai préparé un sac, vidé le porte-monnaie familial et je suis partie. J’ai quand même laissé un mot sur la table pour les avertir de ne pas me rechercher, que je me débrouillerai toute seule.
Oui, mais pour aller où ? Et pour quoi faire ? Au début c’est grisant cette nouvelle liberté, mais l’argent file vite, et après …Comme il n’était pas question que je fasse la « manche » j’ai trouvé des petits boulots, et de petits boulots en petits boulots j’ai su ce que voulait dire « galère » mais j’étais trop fière pour revenir en arrière. Je me suis donc accrochée et j’ai fini par trouver un travail qui me plaisait, une chambre chez l’habitant où je me sentais comme à la maison, la patronne me considérait comme sa fille, je goûtais enfin un certain bonheur.
Je pouvais rassurer mes parents, j’étais devenue adulte et je savais me débrouiller seule.
Quand je pense que tout a commencé avec une histoire d’épinards et la sévérité d’un père…
Marie France : normal
Lily : italique
Françoise : stabylo jaune
Christiiane qui arrange tout hi hi : bleu
Je lui en ai voulu bien longtemps, je n’ai pas compris sa plaisanterie, comme il disait…Mais depuis, j’ai appris à les cuisiner, petit à petit, en ajoutant de la crème, beaucoup de crème, si bien que je ne sentais plus ce goût que je détestais. Avec de la sauce béchamel aussi, les épinards étaient mangeables. En y réfléchissant, je devais associer mon père aux épinards, c’est de lui que j’étais allergique. Sa sévérité m’exaspérait, et lorsque je fus adulte, il convint lui-même de sa dureté. L’autorité d’un père, oui, mais l’injustice, non.
Que dire des relations d’un père et de sa fille unique. Adolescente, je voulais choisir ma coiffure, raccourcir mes robes ou oser un pantalon, partir au cinéma ou à la piscine avec les copains de mon âge. Malgré une certaine complicité de ma mère que de difficultés !
Il avait décidé que je ne me ferais pas couper les cheveux, que les pantalons donnaient mauvais genre et exigeait que mes copains, filles et garçons, viennent me chercher à la maison afin de vérifier avec qui sa fille sortait. Quel soulagement quand nous tournions enfin au coin de la rue et que nous pouvions reprendre nos discussions et nos fous-rire. Chacun avait compris qu’il fallait en passer par cette règle et tous m’aimaient assez pour ne rien dire de ces pratiques.
Et puis un jour, j’en ai eu assez, toutes ces règles, ces contraintes, ces cachotteries pour voir les copains, je ne pouvais plus le supporter. Alors en cachette j’ai préparé un sac, vidé le porte-monnaie familial et je suis partie. J’ai quand même laissé un mot sur la table pour les avertir de ne pas me rechercher, que je me débrouillerai toute seule.
Oui, mais pour aller où ? Et pour quoi faire ? Au début c’est grisant cette nouvelle liberté, mais l’argent file vite, et après …Comme il n’était pas question que je fasse la « manche » j’ai trouvé des petits boulots, et de petits boulots en petits boulots j’ai su ce que voulait dire « galère » mais j’étais trop fière pour revenir en arrière. Je me suis donc accrochée et j’ai fini par trouver un travail qui me plaisait, une chambre chez l’habitant où je me sentais comme à la maison, la patronne me considérait comme sa fille, je goûtais enfin un certain bonheur.
Je pouvais rassurer mes parents, j’étais devenue adulte et je savais me débrouiller seule.
Quand je pense que tout a commencé avec une histoire d’épinards et la sévérité d’un père…
Marie France : normal
Lily : italique
Françoise : stabylo jaune
Christiiane qui arrange tout hi hi : bleu
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/03/2008 à 00:07