Tous à vos plumes!
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PHOTOS 2006/2007
VALERIE
19/01/2006
FLOTS : facile, femme, lamentation, l , onde, orgueil, tamaris, tyran, silence, soupir.
JOKERS : sourire, pluie.
Elle était là, seule, face à cette foule hostile qui lui hurlait sa haine, face à ce flot d'insultes et de crachats qui lui atteignait les yeux et la bouche. Elle, si jeune et si jolie avait commis le crime de s'éprendre quelques mois plus tôt d'un homme dont le pays et l'armée étaient aujourd'hui en déroute.
Avec Karl, elle avait connu l'amour pour la première fois, un amour pur, entier, fusionnel. Et voilà qu'aujourd'hui, on l'accusait d'avoir été une femme facile, pleine d'orgueil avec ses bas neufs, ses ongles faits et son air hautain, dédaignant celles qui, jalouses, la regardaient s'engouffrer dans de grosses voitures noires pour assister à un banquet, un spectacle, aller danser ou boire du champagne à la louange du Führer.
Non, elle n'avait pas pensé à ces pauvres créatures qui devaient faire la queue pour obtenir quelques morceaux de sucres, un peu de café ou de tabac, elle n'avait pas prêté attention aux lamentations des mères qui voyaient leurs enfants maigrir et souffrir de cette occupation injuste, pas plus qu'elle n'avait pensé à la responsabilité de l'armée tyrannique qui déferlait dans les rues de la capitale et dont Karl portait l'uniforme.
Elle avait simplement été éblouie par son regard et bercée par les mots tendres qu'il lui avait susurrés à l'oreille sous les tamaris, un soir sous la pluie et dans le silence, il l'avait embrassée sans qu'elle n'offre aucune résistance.
Une onde de choc traversa son corps lorsqu'elle sentit la lame du rasoir sur son crâne. Ses beaux cheveux étaient là, devant elle. Elle entendait les rires moqueurs et quand la première pierre l'atteignit sur la joue, un sourire se dessina sur son visage. Non, elle ne pouvait oublier les joies qu'elle avait découvertes dans les bras de Karl. Et c'est à ce bonheur fugace qu'elle repensa en rendant son dernier soupir.
Valérie novembre 2005 (journée de présentation)
Avec Karl, elle avait connu l'amour pour la première fois, un amour pur, entier, fusionnel. Et voilà qu'aujourd'hui, on l'accusait d'avoir été une femme facile, pleine d'orgueil avec ses bas neufs, ses ongles faits et son air hautain, dédaignant celles qui, jalouses, la regardaient s'engouffrer dans de grosses voitures noires pour assister à un banquet, un spectacle, aller danser ou boire du champagne à la louange du Führer.
Non, elle n'avait pas pensé à ces pauvres créatures qui devaient faire la queue pour obtenir quelques morceaux de sucres, un peu de café ou de tabac, elle n'avait pas prêté attention aux lamentations des mères qui voyaient leurs enfants maigrir et souffrir de cette occupation injuste, pas plus qu'elle n'avait pensé à la responsabilité de l'armée tyrannique qui déferlait dans les rues de la capitale et dont Karl portait l'uniforme.
Elle avait simplement été éblouie par son regard et bercée par les mots tendres qu'il lui avait susurrés à l'oreille sous les tamaris, un soir sous la pluie et dans le silence, il l'avait embrassée sans qu'elle n'offre aucune résistance.
Une onde de choc traversa son corps lorsqu'elle sentit la lame du rasoir sur son crâne. Ses beaux cheveux étaient là, devant elle. Elle entendait les rires moqueurs et quand la première pierre l'atteignit sur la joue, un sourire se dessina sur son visage. Non, elle ne pouvait oublier les joies qu'elle avait découvertes dans les bras de Karl. Et c'est à ce bonheur fugace qu'elle repensa en rendant son dernier soupir.
Valérie novembre 2005 (journée de présentation)
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/01/2006 à 13:59