CHANTAL

08/02/2006


L’ours de notre enfance : débuter l’écriture d’un texte et au signal, passer le texte à son voisin qui continue l’histoire en tenant de respecter le fil de départ.


Ça y est, c’est décidé, c’est un ours que j’allais acheter à ma fille aimée. Elle est grande pourtant me direz-vous. Oui mais pas n’importe quel ours. En effet, maintenant qu’elle a grandi, je souhaite qu’il représente pour elle les souvenirs de son enfance, ceux qui, le soir venu, après les tendres enlacements que nous échangions, devenaient ce tiers de douceur qui la protégeait d’éventuels cauchemars.
Ni trop petit ni trop grand, une belle peluche soyeuse, douce, qui deviendra son confident, son ami, qui saura l’écouter, la consoler, lui redonner de l’espoir, et lui parler grâce aux techniques de notre époque.
Pas trop non plus, toutefois pour lui laisser le temps de rêver, d’imaginer. Pour que cet ours formaté par des adultes soit suffisamment sobre pour ne pas l’emporter dans un monde virtuel ou artificiel. Le rêve devrait être étudié à l’école primaire ! On devrait le mettre en valeur ! S’en servir ! Non pas pour le décortiquer mais pour éveiller l’imagination de l’enfant. Et quoi de mieux que notre bon vieux Teddy pour ça ? Indémodable. . .
Oui mais voilà ! Où le trouver ? Dans le rayon jouet du centre Leclerc, j’ai trouvé des poupées, des soldats de plomb, des jeux éducatifs, des peluches « Charlotte aux fraises » et des « indestructibles ». Mais pas d’ours en peluche. . .
A Carrefour, pas d’avantage d’ours ! Sur quelle planète vivais-je ?
Je me suis dit que dans un magasin de jouets, j’aurais davantage de chance. Et bien, ni à Toysrus, ni à la Grande Récré je n’ai trouvé le cadeau que je recherchais !J’ai fini au secours populaire où j’ai enfin trouvé !!!
Moi qui pensais à un ours bien « propre » me voilà avec cette chose toute grise, un bras ballant, une oreille un peu déchiquetée, un ours qui a vécu, un vrai de vrai ! Je craque et je le prends avec moi. Je vais le bichonner, lui donner un peu de tendresse, car je suis sûre qu’il a plein de choses à raconter et qu’il saura, peut-être mieux que moi, écouter ma grande.
Ce petit ours, à l’apparence un peu fripée, un peu comme moi, je ne sais pas si finalement je vais m’en séparer ! Il n’est pas bien encombrant, il croit tout ce que je lui dis, il ne me demande rien et il me rend tellement de mon affection.
C’est décidé, je vais aller à Bordeaux, je suis certaine que là-bas, je découvrirai l’ourson en peluche dont j’ai rêvé pour ma grande chérie. Alors, à toutes les deux nous pourrons nous faire des confidences sur nos oursons respectifs et pourquoi pas, on pourrait se les prêter !





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 08/02/2006 à 21:13