CHRISTIANE L. *

12/02/2007

Mots à insérer

HASARD, hibou, humeur, amitié, asperge, sourire, soupir, anse, argent, rasade, rumeur, domaine, docile ;
Jokers : cinq, vert, long. (dans l’ordre)



La nuit commençait à tomber et je me trouvais encore sur un chemin de randonnée ayant sous-estimé la longueur du parcours. Je devinais le sentier plus que je ne le voyais, allant un peu au hasard. De grandes masses sombres se dressaient de chaque côté me laissant juste un espace plus clair pour avancer.
Tout à coup, j’entendis un battement d’aile non loin de moi qui s’éloignait; d’abord surprise, puis reprenant confiance, je me disais qu’il s’agissait d’un hibou que je venais de déranger ; mon humeur tranquille s’est trouvée un peu perturbée dans l’instant.
Retrouvant le fil de mes pensées, je revoyais Odile mon amie qui n’avait pu m’accompagner et qui regrettait beaucoup de ne pouvoir venir. Sans doute, avec sa présence, je ne me serais pas autant attardée, elle aurait su raccourcir le circuit.
Marchand toujours sur une partie à peine visible, je débouche sur un espace plus clair, un champ peut-être, mes yeux étant habitués à l’obscurité, j’aperçois de longues buttes de terre, je suis donc sur une parcelle d’asperges, cela me rassure et me situe un peu mieux maintenant, un petit sourire intérieur remplace l’inquiétude qui me gagnait, il me reste quand même un bon bout de chemin à faire et je laisse échapper un soupir tout en accélérant le pas.
J’aperçois enfin des lumières et en me rapprochant, je reconnais les bâtiments de la ferme de la « petite anse », « je suis sauvée, me dis-je », je passe devant la maison, les volets sont clos, à cette heure-ci ils doivent être tous à table je les imagine même tous les cinq dégustant une garbure bien chaude et le père servant ensuite une bonne rasade de vin de la ferme ! Une rumeur de voix me parvient donnant raison à mon imagination et je m’éloigne très vite de peur d’attirer l’attention d’un chien près à aboyer et signaler ma présence ; heureusement tout est resté calme.
Je traverse l’airial tant bien que mal trébuchant sur quelques branches tombées des chênes et sors de ce domaine où une route se dessine enfin.
Il ne me reste plus que quelques centaines de mètres pour retrouver ma maison et mon docile toutou qui doit s’impatienter et se demander si je l’avais abandonné.
La prochaine fois, je l’emmènerai, peut-être sera-t-il plus sage que moi et m’obligera à rentrer plus tôt.

Christiane L. pour le 12 février 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/02/2007 à 17:59