PASCALE *****


Dans une enveloppe fermée je vous remets une reproduction que vous allez vous attacher à décrire en distillant les indices de façon à ce que l’image ne soit pas dévoilée trop rapidement : vous pouvez vous autoriser toutes le fantaisies et l’essentiel du jeu consistera ensuite à entendre ce que les autres participants auront imaginé à partir de votre description


jeu du 27 février 2006

Elle était toute jeune. Un peu trop même. Et à chaque fois que son regard se posait sur elle c’était la même émotion, la même envie. Un désir inouï montait en lui et il était obligé de faire appel à toute sa grandeur d’âme pour ne pas s’en emparer derechef. C’est qu’elle le narguait aussi. Son parfum suave venait flatter ses narines. Boisé et légèrement fruité, comme sorti d’un songe. Sa robe couleur émeraude lui donnait une allure sans pareil. L’homme qui semblait disposer d’elle à sa guise avait, d’un geste brutal, fait tomber son chapeau mordoré. Quel rustre ! Comment osait-il ? Il contenait sa colère à grand-peine. La dame de ses rêves se levait, dansait, passait de l’un à l’autre sans jamais s’intéresser à lui. Il devenait fou. Fou de jalousie. Et puis enfin, elle s’approcha de lui. . . . il avait pourtant promis. Juré. Plus jamais. Mais de là où elle était, elle semblait lui faire des signes : « viens, prends-moi ». . . alors, tant pis ! Et ce qui devait arriver arriva.

Puis l’homme réajusta sa pèlerine. Posa son grand feutre sur ses cheveux et sans hâte, le corps bien droit, alla rejoindre la jeune et belle dame qui était son épouse. Celle-ci, la peau laiteuse, le corps cerné d’un vaporeux mais lourd drap de velours sombre, tenait un petit parasol dans sa main gauche. De l’autre elle entreprit de ramener à elle l’amant infidèle. A leurs pieds une toute petite fille vêtue de rose, le visage potelé, le cheveux recouverts d’un étrange petit chapeau, tendait la main comme pour réclamer à sa mère la priorité sur ce père un peu volage.
Mais en lisant le texte accolé à l’image, je sais pourtant que ce n’est pas une petite fille mais le fils de Rubens : les temps et les modes changent. Mais mon regard vous retranscrit ce que je vois : et l’essentiel dans cette image est l’émotion qui s’en dégage : le père regarde la mère qui regarde l’enfant. Une chaîne d’amour. Toute simple. Et source de plaisir passager.
Je l’avoue : j’ai triché ! Encore ! C’est le privilège des animateurs hi hi : j’ai fait deux textes. Pour vous dire que tout est possible, même de contourner les supports de jeux.

Pascale.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 05/03/2006 à 19:04