PASCALE *****

29/01/2006

Ecrire un texte à partir de l’incipit suivant :

« écrire pour moi c’est . . . »


Ecrire pour moi, c'est . . . c'est . . . c'est magique ! C'est dire et redire. Noircir une feuille de mes tourments sans que jamais elle ne se plaigne. Elle ne me juge. Elle ne s'inquiète aussi. Parce qu'à quoi bon en fait ? Personne ne peut plus pour moi que moi-même ! Alors j'écris. Et comme dit ma belle soeur, Pascale n'est pas embêtante, c'est un peu comme les enfants : tu lui donnes une feuille et un crayon et tu as la paix pendant deux heures ! J'ai ri à cette provovacation. Aurais-je du plutôt me poser la question : suis-je si bavarde qu'elle ne veuille me faire taire ?
Je sais que non ! Ma belle-soeur m'adore ! Ecrire est un sixième sens. Est-ce la main qui tient le stylo ? Est-ce le cerveau qui guide la main ? Ou est-ce l'inverse ? N'est-ce pas le stylo plutôt qui de la table sur laquelle il repose nargue la main qui soudain, ne pouvant résister, se jette sur lui, s'en empare et envoie quelques mystèrieux signes au cerveau là-haut, qui lui, continue de penser qu'il est le chef suprême ? Tu parles ! Mon cerveau se fait bien avoir ! Mais comme mon stylo parle un langage inconnu, aucun scientifique au monde n'a encore pu le percevoir. Moi si ! Mon stylo me parle, me nargue, se rit de mes efforts. Puis il s'adresse à vous, vous taquine, vous émeut parfois, et tout cela sans le moindre signe de vie. Et pourtant il existe ! Mine triste, mine gaie, mine usée, en autiste ou au spectacle, il va, vient, virevolte sans jamais se retourner ou si peu. S'il hésite, il y a danger. C'est qu'il s'interroge alors sur sa légitimité ! Sera-t-il suffisamment concis, clair, élégant ? Ou deviendra-t-il aussi narquois et égrillard que le petit dernier de la famille Reynols ?
En fait, il est tout cela à la fois. Tantôt émouvant, tantôt appliqué, tantôt sot, tantôt ennuyeux à mourir. Mais même s'il saute du coq à l'âne, il est pourtant toujours naturel, authentique. Jamais il ne se fige parce que le cerveau a beau dire, mais il sait ce qu'il fait ! Il se « fait du bien » ! Il n'est jamais à court sauf d'encre mais alors, un copain prend le relais.
La main qui le tient est ferme. Un peu hystèrique parfois le plongeant avec délice dans des délires littéraires le laissant tout pantois : « c'est moi qui aie écrit ça ? » Ben dis-donc ! Pas terrible . . . »
Le cerveau qui commande la main a depuis longtemps renoncé à commander le reste. Si la main veut écrire, qu'elle écrive cette idiote ! Elle finira bien par se fatiguer. Mais là, le cerveau tiendra sa vengeance, l'obligera à écrire encore et encore jusqu'à ce que le stylo demande grâce ! Car c'est bien lui le coupable en fait. Et ils sont des milliers à le narguer bien calés dans des trousses confortables. Il suffit d'entrer dans une librairie : des armées entières de stylos le regardent, encapuchonnés dans des uniformes de couleurs variées. Et ils sont là et crient : « prends-moi, prends-moi » comme de jeunes jouvencelles en mal d'amour !
Mais lui, le cerveau, des jouvencelles, il n'en voit point ! Que des stylos, des stylos, des stylos. . .
Alors il subit. Et laisse écrire la main qui continue à user des stylos, qui leur redonne vie à coups de cartouches colorées et inoffensives. Et le noir, le vert, le bleu, le rouge se répandent sur les carreaux bleutés juste avant que, enfin, il ne s'éveille et dise :

- « C'est bientôt fini ! Plus que 5 minutes. . .

La raison doit-elle laisser place à la passion ? Sans doute, parce qu'il va le dire. Oser interrompre un ballet pourtant magique. Briser dans leur élan 8 mains pourtant si hardies !

- Je vous . . . quelle horreur !
- Mais il le faut voyons ! Il est presque 17 heures !
- Je vous laisse encore une minute. . . pour . . . et puis stop !

C'était dur mais c'est fait oufffffffff. C'est qu'il s'en pose des questions mon cerveau aussi !!

Pascale jeu du 23/01/06

Ecrire un texte à partir de l'incipit suivant :

« écrire pour moi c'est . . . »

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 29/01/2006 à 21:13