PASCALE *****

15/03/2006


En voyant le mot visite, une chanson de Linda Lemay ne quittait plus mon esprit. Je fredonnais le refrain et décidais illico de poser ma lourde valise au coin d’une table de bistrot afin de laisser libre court à mon imagination. Comme le son lancinant et répétitif d’un tambour quelques phrases titillaient mon « subconchiant ».

J’veux pas d’visite
Pace que j’ai les ch’veux tous défaits
J’ais pas d’peigne pour me coiffer
J’veux pas d’visite
Pace que j’ai pas passé l’balai…


Je tisse déjà la trame de mon futur devoir. Enfin, que dis-je ! Devoir ! Plutôt un appel irrésistible qui, le jour, m’empêche de vaquer à mes occupations de ménagère non accomplie et qui, la nuit, mord sur mon temps de sommeil de façon inconvenante ! Si bien que je ne touche plus terre ou juste pour le minimum indispensable.
Insoumise, je nargue les événements malheureux qui m’atteignent, je vois rouge, je ris jaune et puis, positive, j’en retire une force incroyable.
Enfin, faut pas exagérer non plus ; j’ai mes petits coups de spleen, comme tout le monde.
Néanmoins, c’est presque magique. Electrique. Les ions se mélangent entre eux. Positifs-négatifs. Union d’un érotisme torride, invisible à l’œil nu. Et tout cela devient joie de vivre, chagrins et soucis envolés. Comme si plus rien n‘existait sauf mes valeurs et ma force d’aimer. Auxquelles je ne déroge jamais . je crois profondément en l’humain. En ce qui nous nourrit tous : l’approche de l’autre, la communication, l’échange, la tolérance, l’indulgence et l’écriture bien sûr. Que les moins hardis se rassurent : le plaisir vient toujours.
Il suffit de piocher dans de minuscules secondes de bonheur. Mises bout à bout, elles ressembleront à s’y méprendre à un mieux-être. Puis un bien-être. Cela demande quelques efforts, il est vrai. Parfois même une bonne dose d’inconscience. Mais quelle récompense !

Je me confie à vous : lorsque, comme souvent cela m’arrive, j’entends :

- ça c’est Pascale !

Je pourrais, de cette phrase faire le pire. Que me reproche-t-on ? Est-ce que c’est une critique ? Suis-je bizarre ? Est-ce qu’on m’aime surtout !
Mais non : moi, lorsque j’entends cette phrase, je souris et je pense ou imagine, peu m’importe, que ce sont des mots d’amitié. Puisque je suis en paix avec moi-même. Avec ce que je suis. Pourquoi ? Tout simplement parce que je fais de mon mieux. Et si je peux peu parfois, nul ne m’en tiendra rigueur : on ne peut pas exceller en tout ! Et puis, il y aura toujours autour de nous assez de gens pour nous aimer comme nous sommes. Pas vrai ?

Pascale pour le 13 février 2006.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/03/2006 à 12:52