CHRISTIANE B.

07/02/2006

Ecrire à partir de l’incipit suivant :

Ecrire pour moi, c’est . . .

(incipit : premiers mots d’un livre)



Ecrire pour moi, c’est au départ un étau, une main qui serre au niveau de l’estomac, c’est avoir ce complexe de la page blanche, la tête vide, aucune idée, aucune image qui se bousculent.
Et puis, écrire c’est aussi voir les autres penchées sur leur feuille et le crayon qui court à n’en plus finir, et plus ça court, plus je bloque, plus je coince au point de fermer mon cahier, de poser avec violence mon crayon avec l’envie de tout envoyer bouler.
Pourquoi moi ? Je m’interroge et plus je m’interroge, plus je culpabilise.
Bon, dans un sens, je suis tout de même contente d’avoir accepté cette démarche d’atelier d’écriture. Je me prouve ainsi que je vais être capable de faire tomber cette carapace qui m’a, certes, tenue debout, mais maintenant m’empêche d’avancer, de me libérer.
Combien de mois faudra-t-il pour que la chrysalide sorte de son cocon et émerveille, muée en papillon, toute l’assemblée. . .


Christiane B.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 07/02/2006 à 00:28