PASCALE *****

16/01/2006

Mots à insérer dans le texte : je prends le risque de déposer ce texte avant même de l'avoir lu parce que tout comme Valérie, quand ça me "prend" rien ne peut m'arrêter. Mais j'en écrirai peut-être un second, qui sait!

JOURNAL : joueur, jeunesse, onde, oubli, utopie, union, raison, rêve, nécessaire, néant, attente, altier, lumière, ludique.

JOKERS : Noël, eau, jour.



Pour la première fois depuis des années, j'ose replonger dans mes souvenirs. Un journal intime. Plein de mes erreurs de jeunesse, de mes espoirs, de mes doutes. Les premiers amours, les premiers émois. Une onde de plaisir me parcoure de la tête aux pieds. Et de ces lignes pleine d'utopie où la raison n'avait alors que peu de place, je retire une énergie incroyable. De l'union de deux corps, plus rien. Mais rien, ce n'est pas le néant. Sauf si les jours ressemblent aux jours. Si les nuits ressemblent aux nuits. La solitude est devenue ma compagne. Beaucoup d'eau a coulé depuis. Sous les ponts. Et sur mes blessures. Pourtant, je suis intacte. Capable de naviguer entre rires et larmes sans retenue. Capable d'oublier l'innénarrable au profit du ludique. Un jeu, une négociation entre moi et moi, nécessaire pour retrouver la lumière qui filtre à travers les pages jaunies de mon carnet. Dieu ou le père Noël. Qui des deux est réel ? Je l'ignore. Je ne m'en inquiète pas. Je doute souvent. Mais il y a une chose dont je ne doute jamais : c'est de croire ! en mon facteur, en mon docteur, en cet être de rêve dont on abreuva mes peurs d'enfants. Mais aussi en vous et en moi : sinon, je n'avancerais plus.
Et je n'attends plus rien d'illusoire : altière, je m'applique juste à demander le moins possible. A ne jamais jalouser, regretter et bizarrement, je reçois bien plus depuis que je n'attends plus rien. Question philosophique d'importance ! Mais facile à énoncer : convoiter un bien, une émotion, une promotion ou que sais-je encore, c'est déjà le début d'une frustration à venir. Mais la voir se présenter par surprise : quel cadeau ! Pour moi, chaque atelier en est un. C'est à vous que je le dois en partie. J'économise ces petits bonheurs, et miette par miette, je paie le loyer de ma maison à moi : la maison du bonheur. Un bonheur invisible et pourtant si réel !

Pascale pour le 23/01/06


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/01/2006 à 22:15