PASCALE *****

09/10/2006

Mots à insérer :

GENTIL : garce, grâce, économie, envie, naïf, nature, tambour, timide, initier, intime, louer, libre

JOKERS : ami, lire, clair



Gentil...
Un clavier. Quelques touches et l’envie d’écrire, laissant libre court à une nature joueuse. S’initiant à d’autres jeux, d’autres défis, d’abord timides puis plus hardis. Dans un seul roulement de tambour, aussi léger que le bruissement des feuilles dans les arbres, mes doigts vont et viennent, sans réfléchir, agiles, sans jamais interrompre leur ballet et laissent sur la page moins blanche des alignements bien distincts devenant mots, puis phrases, puis texte : incompréhensible au départ mais prenant forme peu à peu. Grâce à la technique, ils reviennent en arrière, effacent, corrigent, repartent et se réjouïssent de peu. Ils savent que les amis seront, de toute façon, indulgents, et il ne se passe de jour sans qu’ils ne louent leur générosité . Pendant ce temps, l’œil lui, se retourne et jette un regard ravi à la liste imposée qui s’éclaircit. Il économise ses forces pour, en même temps, ne pas rater les touches qui, elles, les garces, se plaisent souvent à lui échapper. Elles font exprès de se mélanger mais les doigts ne sont pas naïfs au point de ne pas savoir les doubler. Et puis, s’ils dérapent, en deux clics, le mal est réparé et les touches en sont pour leurs frais.
Gentiment, je ralentis le rythme afin qu’elles se reposent un peu mais surtout, pour que j’y vois un peu plus clair !
Oserai-je lire ce texte malhabile, confus, écrit à la vitesse de frappe maximum ?
Oui ! Parce que ce que je veux vous dire c’est que tout est possible et que nul n’a le devoir d’écrire un chef-d’œuvre à chaque séance. Prendre un stylo et barbouiller une feuille peut sembler inutile, anodin, mais au bout du compte, et même s’il faut le retoucher, on se rend compte que ce qui est écrit à un sens. Que peut-être même il mériterait d’être réécrit, approfondi. Ou pas. Mais en tous cas, le mérite aura été d’essayer, de ne pas se priver de crainte du regard de l’autre, de parvenir à jouer avec les mots en leur donnant un sens à peu près cohérent. Et le reste, ce sera pour plus tard, un autre jour, à un moment ou l’inspiration, sans que l’on comprenne pourquoi d’ailleurs, sera plus présente, plus forte et plus complice.
Mais les mots, eux, auront touvé preneur et le défi sera relevé.
J’intime donc à mes doigts l’ordre de cesser leur danse : les jeux sont faits !

Pascale Martin-Debève pour le 9 octobre 2006



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/10/2006 à 23:00