CHRISTIANE L. *

12/11/2007


Mots à insérer

ECRIRE, écarquiller, écoute, couleur, cadre, rien, route, indécent, innocent, retour, roulotte, euphorbe, exclusion,
Jokers : ligne, fin, si.





En cette fin d’octobre, nos 130 randonneurs landais se retrouvaient à Luë, petit village de la haute lande pour marcher sur les pas de Félix Arnaudin dans ses aires de chasse.
Ecrire un petit texte sur cet après-midi ensoleillé me permet de me plonger un peu dans les œuvres de cet auteur landais décédé en 1921, laissant de nombreux ouvrages et travaux retraçant la vie et ses traditions de la grande lande de Gascogne.
Si les paysages se sont modifiés depuis, le pignada est toujours là avec ses mystères et ses richesses que l’on découvre au détour d’un chemin, par exemple le chêne de Cantore au tronc impressionnant nous fait écarquiller les yeux avec ses plus de 7 mètres de circonférence et ses sept siècles d’existence.
Cette forêt semble silencieuse, il suffit pourtant de marcher sans un mot et se mettre à l’écoute, du murmure des cimes sous un léger vent, du craquement des branches ou d’une pigne qui tombe lâchée par un écureuil, un bruit furtif d’ailes venant d’un vol de palombes en migration.
Quant aux couleurs d’automne, les bruyères forment un tapis rose du plus bel effet contrastant avec le brun des fougères en fin de vie.
Après une petite descente, le cadre change totalement laissant place aux chênes et aux châtaigniers, un petit ruisseau se fraie un chemin sous les arbres laissant couler une eau limpide sur un lit de sable blanc, rien ne l’arrête, elle court en silence et si une branche la gêne elle se transforme en cascade et poursuit sa route pour se jeter dans un ruisseau plus important pour se fondre avec lui.
Il n’est pas indécent de prétendre que cette lande sèche possède une richesse dans ses cours d’eau qui naissent au milieu de la pinède, les chevreuils qui la peuplent connaissent bien ce milieu et en toute innocence se laissent parfois surprendre par un chasseur ou son chien.
De nombreuses sources sont dédiées à des saints et, superstition ou croyances, sont censées apporter du soulagement à de nombreux maux. Près du ruisseau de Canteloup, nous découvrons la source dédiée à Saint Michel pour soigner les maladies de peau, mais auparavant il faut passer par la « recommandeuse (recommandaïre) de LABOUHEYRE pour requérir une espèce d’ordonnance selon la tradition.
Sur le retour de notre randonnée, Nicole nous attendait dans son petit cabanon au milieu des bois avec café, chocolat, thé, de quoi nous réchauffer et prendre un instant de plaisir. Loin d’être une roulotte, sa demeure est aménagée avec goût et respect de l’ancien, notamment le four à pain, cet environnement représente pour elle une ligne de vie sans exclusion mêlant le passé et le présent, un havre de paix lui permettant de se retrouver comme le faisait Félix Arnaudin dans cette partie de Grande Lande.
Nous étions sur ses terres et ce chemin nous a permis de faire un saut dans le passé en nous disant qu’à travers la Haute Lande il est toujours d’actualité.


Christiane L. pour le 12 novembre 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/11/2007 à 18:35