RENE

23/03/2007

Bonheur : bulle, beauté, origine, orange, naissance, normal, hâte, heure, énorme, émotion, urticaire, usurper, retour, rage.
Jokers : eau, air, homme.






Sur le bonheur.

N’attachez pas, lecteurs, une importance démesurée à ce billet opportuniste qui est écrit rapidement et sans compétence particulière de son auteur. Je vous dirai en premier quelques mots sur l’existence du bonheur, puis sur sa consistance, enfin sur les voies qui pourraient y conduire.

Depuis quand la question du bonheur se pose-t-elle ? Sans doute depuis la naissance de l’humanité dont elle représente, peut-on penser, un trait spécifique parmi bien d’autres. Aujourd’hui, la recherche du bonheur est, plus que jamais dans l’air du temps, voire au bord de l’eau. Et si certains pensent que la vie est faite pour être heureux, d’autres ne sont pas d’accord sur cette (seule) finalité terrestre. Il est certain, par contre, que l’état de bonheur n’est pas constant en toute heure ni en tout lieu, comme si quelque fatalité originelle eusse dû l’usurper

Pour savoir ce qu’est le bonheur, vous dresserez sans peine une liste fournie. Les vœux de bonne année en constituent un échantillon prosaïque : santé, prospérité, amour, joie, etc. Mais cette norme présente quelque complexité : l’on peut souffrir d’une grosse peine de cœur tout en étant jeune, beau et riche et, qui n’a été ému aux larmes dans quelque circonstance heureuse ! Le bonheur ressenti dans les têtes n’est manifestement pas si simple.

Pour ce qui est des recettes du bonheur, notre maîtresse d’école préférée nous a lu récemment un fragment de celle d’Epicure, bien moins laxiste que ne le croit le sens commun. Manifestement, nous gagnerions à un retour studieux sur les écrits des philosophes. Si l’on craint que l’énormité d’une telle tâche provoque de l’urticaire, il faudra néanmoins éviter un repli dans sa bulle et de s’adonner à une surconsommation envieuse, rageuse ou hâtive.

Je suggère, en conclusion, une promenade au Jardin (1). Nous y cueillerons le fruit de l’oranger. Nous en enlèverons la peau amère puis nous partagerons des quartiers de bonheur.

(1) l’école philosophique fondée à Athènes par Epicure se dénommait le Jardin .


René pour le 19 mars 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/03/2007 à 21:54