Les solutions à la dépendance dans la vie de tous les jours
Les personnes âgées peuvent bénéficier de soins à domicile, d’aides ménagères, d’aides aux repas… La famille d’accueil est aussi une façon d’éviter d’intégrer une maison de retraite. Cette solution est basée sur la solidarité mais aussi sur la rémunération. En Angleterre également, la population vieillit (de plus de trois mois par an dans les pays industrialisés selon une récente étude), les Anglais misent sur les soins à domicile car les places en maisons de retraite ou à l’hôpital coûtent très chères. Les personnes âgées ont bien une retraite : certains arrivent à financer les quelques soins à domicile dont ils ont besoin lorsqu’ils ont encore toute leur tête : arrivés à un certain âge, ils ne sont plus capables de faire leur ménage tout seuls. C’est quand l’individu est trop vieux ou atteint de la maladie d’Alzheimer que les choses se compliquent et que les soins à l’hôpital sont parfois nécessaires. Un homme atteint d’Alzheimer ne peut plus se gérer tout seul au bout de quelques années, les pertes de mémoire ne sont que le début de la maladie et la personne devient complètement dépendante par la suite et l'hospitalisation s'impose à la fin. Cela a un coût énorme : actuellement, la dépendance coûte 22 milliards d'euros et on table sur 30 milliards dans l’avenir. Quelles sont les solutions de financement ?
La solution des assurances privées pour la dépendance
La Présidente du MEDEF, Laurence Parisot s’est dite en faveur de l’installation d’une assurance privée obligatoire pour la dépendance. Elle pense que la création d’une cinquième branche de la Sécurité Sociale n’est pas une bonne solution étant donné le prix énorme que coûte cet organisme (gros déficits, difficultés à trouver un équilibre financier). Pour Laurence Parisot, "il faut concevoir un socle minimal de solidarité pour ceux qui sont en situation particulièrement défavorisée". Le Président de la République, lui, n’a dit écarter aucune solution de financement : l’assurance privée est une solution de même que la cinquième branche de la sécurité sociale. Le Président a estimé qu’il ne devait y avoir aucune idéologie de rejet quant à la solution de l’assurance privée et que déjà 5 millions de Français avaient souscrit à une assurance dépendance. Le Chef de l’État a aussi rassuré les Français en disant qu’il n’a "pas l'intention d'utiliser la dépendance pour privatiser insidieusement l'assurance maladie". Il a demandé au Ministre des Solidarités et de la cohésion sociale Madame Bachelot, d’étudier le problème et de trouver des solutions de financement. La Ministre dit avoir réalisé quatre groupes de travail sur la dépendance et son financement. Ces travaux qui devraient être finis à l'été serviront pour les prochaines réformes prévues par le gouvernement. Quelles sont les idées de solution pour financer la dépendance ?
Les prévisions de réformes pour le financement de la dépendance
La réforme est urgente et le Président de la République investit 25 milliards d’euros pour la dépendance. Les sources de financement étudiées sont l’assurance privée, une ponction sur les héritages et une augmentation de la CSG prélevée sur les retraités. Les partenaires sociaux ne sont pas exclus de ces réformes et pourront contrôler le travail effectué. Les premières mesures devraient être incluses dans le projet de financement de la Sécurité Sociale 2011 déposé au Parlement dès l’automne. Le Président Nicolas Sarkozy a focalisé sur l’urgence de la réforme et dit qu’il ne fallait pas attendre et que cela constituerait une erreur. Madame Bachelot a déjà effectué des consultations et a mis en place les quatre groupes chargés d’étudier la réforme qui a été également décidée par le Premier Ministre François Fillon. Il est clair que la dépendance revient cher et aussi aux classes moyennes qui n'ont pas des revenus extraordinaires et pour qui le financement d'une personne à charge est très onéreux : on estime à 1000 euros minimum par mois le coût d’une personne dépendante. Cela fait une paye d’employé ! Un prix trop élevé… Il faut également prendre en compte la situation des familles les plus démunies qui n'ont pas les moyens de payer... L'assurance privée peut-être une solution mais certaines familles auront certainement du mal à s’assurer et ne pourront pas payer tandis que les familles les plus aisées seront sans doute avantagées. Il y a une inégalité dans l’assurance privée alors que lorsque la prise en charge vient de l’État, celle-ci est plus équitable.
A lire dans la même thématique
Suggestion de publications disponible dans la même thématique