Nicolas Sarkozy et l’affaire Laëtitia Perrais
Le Président de la République avait accusé certains magistrats de laxisme concernant l'affaire Laëtitia Perrais. En effet, son agresseur présumé Tony Meilhon n'a pas été suivi à sa sortie de prison comme il l'aurait dû à cause d'un manque de moyens dans la justice. Les magistrats suite à la déclaration de M. Sarkozy s’étaient mis en grève pour soutenir leurs collègues et pour demander plus de moyens à l’État. Le chef de l’État a annoncé qu’il allait mettre en œuvre une concertation pour apaiser les manifestants. 170 juridictions sur 193 étaient en grève, c’est un mouvement sans précédent dans la justice. Tous les acteurs du monde judiciaires : policiers, magistrats, fonctionnaires de la justice, greffiers, avocats... se sont rassemblés devant les tribunaux de toute la France pour demander une remise à niveau du budget européen de la justice. Le Président de la République n’a plus parlé de sanctions concernant les magistrats concernés par l’affaire Laëtitia Perrais mais de responsabilité. M. Sarkozy a aussi souligné que ce n'était pas un problème de budget car celui-ci était déjà à la hausse ni un problème d’effectifs. Le ministre de la Justice Michel Mercier doit ouvrir une concertation vendredi 11 février avec les magistrats pour trouver des accords. Le Président de la République tient à l’introduction de jurés en correctionnelle et veut alourdir les peines pour les mineurs car il trouve le système des tribunaux pour enfants est peu adapté. Les premières réactions des syndicats de magistrats sont négatives. Quelles sont les autres actions du Président en faveur de l’emploi et contre l’insécurité ?
Nicolas Sarkozy veut lutter contre le chômage et l’insécurité
Pour le Président de la République, "La sécurité et le chômage sont les deux domaines de priorité absolue". Concernant le Ministère du Travail, M. Sarkozy consacre 500 millions supplémentaires pour lutter contre le chômage, en l’occurrence pour les chômeurs longue durée et pour favoriser les apprentissages. Il a affirmé qu'avec la reprise économique, les signes pour l'emploi sont encourageants. Bien sûr le budget alloué au Ministère du Travail engendrera des économies dans les autres Ministères. Le Président de la République a convaincu son auditoire que sa politique de sécurité intérieure a porté ses fruits à deux exceptions près : la délinquance des mineurs et le cas des multirécidivistes. Certains membres de l’UMP veulent d’ailleurs la majorité pénale à 16 ans. M. Sarkozy explique aussi que face au manque de places dans les prisons, 5000 vont être construites. Le Président de la République veut absolument des jurés en Correctionnel dans le but suivant que les sanctions prononcées soient " à la hauteur de la sévérité qu'en attendent les Français et les victimes". En bref, Monsieur Sarkozy a rassuré son électorat traditionnel car sa cote de popularité connaît des niveaux bas actuellement. Notre Président de la République est très ferme à l’encontre des voleurs et autres criminels, il sera plus dur également vis-à-vis des mineurs délinquants. La politique de Nicolas Sarkozy est bien plus sévère que celle des gouvernements de gauche qui ont été en place avant lui. Voyons à présent les autres sujets abordés notamment les vacances de ses ministres.
Les autres thèmes de l’interview de Nicolas Sarkozy
Le Président de la République a soutenu son gouvernement, en particulier quant aux vacances du Premier Ministre, François Fillon, en Égypte à Noël et celles de la Ministre des Affaires Étrangères, Madame Alliot-Marie, en Tunisie. Il affirme que ses ministres n’ont pas commis de faute et avaient tout à fait le droit d’aller dans ces pays, même si cela peut choquer certains Français. Il a aussi évoqué la maladie d’Alzheimer et sa prise en charge dite prise en charge de la dépendance ; il a notamment expliqué qu'il ne fallait renoncer à aucune source de financement comme par exemple celle de l'assurance. Concernant un autre grand sujet de l’année, la réforme de la fiscalité du patrimoine, il a écarté de taxer les plus-values sur les résidences principales comme le suggérait un élu de sa majorité. L'enseignante invitée sur le plateau a vivement déploré le manque de moyens dans l'Éducation Nationale avec des baisses d’effectifs de professeurs tandis que le nombre d’élèves augmente. Elle a également déploré le manque de formation des nouveaux professeurs, récemment titulaires du CAPES qui enseignent directement alors qu'auparavant ils effectuaient une année de stage en fréquentant l'IUFM qui les formait. Mais était-ce bien nécessaire ? En effet, les cours en faculté prévoient de la pédagogie au niveau de la formation au CAPES et expliquent comment impartir des cours aux collégiens et aux lycéens. La réforme si contestée, n'évitait-elle pas une redite ? Le débat reste ouvert...
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