L’infidélité de nos ancêtres
Eve a péché. Les femmes en ont subi les conséquences. Au temps de Moise, la femme infidèle est lapidée à mort. Chez les Saxons, elle est brûlée. Chez les Indiens d’Amérique, l’infidélité féminine était punie par le nez coupé, les cheveux arrachés ou un viol collectif et en Angleterre, le nez et les oreilles coupés. Au Vème siècle avant J.C, dans la Grèce Antique, l’infidélité était punie non seulement pour le couple qui avait commis cette infidélité, mais aussi pour toute personne ayant été avisée de cette relation adultère sans en avoir parlé. Son complice peut en effet être lui aussi puni de mort, fustigé ou subir une mutilation de ses organes sexuels. Au moyen-âge, la plupart des fabliaux (petits récits humoristiques en vers) traitaient des thèmes comme l’infidélité conjugale. En 1660, Molière parle aussi d’infidélité dans son Sganarelle ou le cocu imaginaire. A ces époques, les relations ne durent que peu de temps à cause des guerres, des maladies, de la courte espérance de vie… Jusqu’au XIX siècle, la société ne criminalise pas l’infidélité masculine. L’infidélité féminine est revanche souvent condamnée. Et ce n’est guère mieux en France : sous l’Ancien Régime, une femme ayant commis une infidélité peut subir des coups de fouet par son mari et se voir enfermée à vie dans un monastère.
L’infidélité et son évolution
Aux XVIIème et XVIIIème siècles, l’infidélité est très répandue notamment dans les milieux les plus aisés, comme en témoigne le fameux Les liaisons dangereuses de Choderlos De Laclos de 1782. A cette époque, l’église interdit le divorce et l’infidélité est considérée comme un « péché » très important. En cas d’infidélité, les époux peuvent se séparer mais n’ont pas le droit de se remarier. Les philosophes des Lumières condamnent fermement cette injustice et les révolutionnaires votent en 1792 une loi sur le divorce qui sera à nouveau interdit en 1816.
En effet, le code civil de 1804 proclame entre autre l'infériorité de la femme mariée, sa soumission, son incapacité. Femmes et enfants sont soumis au pouvoir absolu de l’homme. Le code Napoléon affirme l’incapacité juridique de la femme mariée. Elle passe de la tutelle de ses parents à celle de son mari. Selon Napoléon, « La femme est donnée à l'homme pour qu'elle lui fasse des enfants. Elle est donc sa propriété comme l'arbre fruitier est celle du jardinier ». En matière d’infidélité, c’est en 1810 que le Code pénal fait de l'adultère un délit d’ailleurs bien plus strict pour les femmes. En effet, l’homme peut commettre une infidélité, il ne sera sanctionné que si cette infidélité est commise sous le toit familial et de façon répétée. En revanche, la femme commettant une infidélité sera passible d’une peine infamante ainsi que de sévices et d’injures très graves.
Au XIXème siècle, l’infidélité pour raison financière devient de plus en plus fréquente et s’apparente à de la prostitution. « Les belles de jour » étaient nées. C’est également à cette époque, notamment sous la pression de la mobilisation féministe de plus en plus importante, que le code se voit remanié.
En effet, le code civil de 1804 proclame entre autre l'infériorité de la femme mariée, sa soumission, son incapacité. Femmes et enfants sont soumis au pouvoir absolu de l’homme. Le code Napoléon affirme l’incapacité juridique de la femme mariée. Elle passe de la tutelle de ses parents à celle de son mari. Selon Napoléon, « La femme est donnée à l'homme pour qu'elle lui fasse des enfants. Elle est donc sa propriété comme l'arbre fruitier est celle du jardinier ». En matière d’infidélité, c’est en 1810 que le Code pénal fait de l'adultère un délit d’ailleurs bien plus strict pour les femmes. En effet, l’homme peut commettre une infidélité, il ne sera sanctionné que si cette infidélité est commise sous le toit familial et de façon répétée. En revanche, la femme commettant une infidélité sera passible d’une peine infamante ainsi que de sévices et d’injures très graves.
Au XIXème siècle, l’infidélité pour raison financière devient de plus en plus fréquente et s’apparente à de la prostitution. « Les belles de jour » étaient nées. C’est également à cette époque, notamment sous la pression de la mobilisation féministe de plus en plus importante, que le code se voit remanié.
L’infidélité aujourd’hui
L'infidélité a été et reste encore aujourd’hui répréhensible puisque perçue dans de nombreuses sociétés comme une violation du devoir de fidélité imposé lors du mariage. L’évolution sur le sujet tabou qu’est l’infidélité a été très longue. Il faut savoir que l’abolition des peines de tortures pour infidélité n’est pas si lointaine : elle date de la Révolution Française ! En France, depuis 1975, l’infidélité n’est plus considérée comme une faute pénale. Elle demeure néanmoins une faute civile dans la mesure où, lors du mariage, « les époux se doivent mutuellement fidélité ». Depuis, on assiste à évolution majeure des mœurs dans nos sociétés contemporaines. L’infidélité est de moins en moins un sujet tabou. Les esprits sont beaucoup plus ouverts et libres. L’infidélité n’est plus un péché mais une réalité qui concerne plus d’un couple sur trois. En matière d’infidélité, les femmes ont pris leur revanche et semblent plus décomplexées et infidèles que jamais ! En témoignent les nouveaux sites sur le marché de l’infidélité tels que Gleeden.com avec près de 800 000 inscrits en moins de deux ans dont 300 000 femmes ! Car au fond, l’infidélité a existé, existe encore et existera toujours ! Alors suivez le message Gleeden et « Restez fidèles…à vos désirs ! ».
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