L’Allemagne conforte sa croissance

Les chiffres de l’Office fédéral de la statistique montrent que le Produit Intérieur Brut (PIB) a augmenté de 0,4 % au quatrième trimestre, il s’agit du septième trimestre de croissance consécutif. L’Allemagne a enregistré une croissance de 4 % au dernier trimestre 2010 et fait mieux que ses voisins européens après avoir connu une terrible récession après la Seconde Guerre Mondiale. Les échanges commerciaux ont contribué à 0,7 points de croissance tandis que la consommation intérieure n’a ajouté que 0,1 point à la croissance du PIB. En revanche, les stocks et le secteur de la construction ont fait perdre 0,4 point au PIB. Au dernier trimestre, la consommation a augmenté de 0,7 %, les exportations de 2,5 % tandis que la construction a baissé de 3,9 %. Les commandes ainsi que certaines données économiques tendent à montrer que la croissance sera d’environ 1 % durant ce premier trimestre. Les Allemands prévoient que la croissance de 2011 sera de 2,5 % et que l’inflation ne serait pas un problème pourvu que la BCE (Banque Centrale Européenne) relève ses taux directeurs vers la fin de l’année. Mais là où le bât blesse, c'est concernant l'énergie... Quelles sont les implications de ce problème ? Analysons l’impact de l’énergie.

L’Allemagne est beaucoup plus dépendante au niveau énergétique que ses voisins de la zone euro. Aussi, avec l’augmentation importante des produits pétroliers, la facture peut s’avérer salée et affaiblir la reprise économique. Pourtant le moral des entrepreneurs allemands est bon malgré une réduction des dépenses et le ralentissement de la croissance à l’étranger. En 2010, le déficit budgétaire a atteint 3,3 % du PIB, contre 3 % en 2009. Cette année ce déficit devrait être de 2,5 %. Le gouvernement allemand table sur une croissance annuelle de 1,6 % jusqu’en 2015. Le volume des emprunts nets devrait coûter 31,4 milliards d’euros en 2012 au lieu des plus de 40 milliards initialement prévus grâce à la croissance. En 2013, ces emprunts nets s’élèveront à 22,9 milliards d’euros, en 2014, à 15,7 milliards et en 2015, à 12,8 milliards. On commande des produits high-tech allemands dans le monde entier et les exportations dans ce domaine vont retrouver leur volume d’avant la crise. Les exportations, c’est 30,3 milliards d’euros en 2010 pour les technologies de l’information. Concernant les importations, L’Allemagne importe beaucoup de produits high-tech (pour 47 milliards d’euros) essentiellement en provenance de la Chine, de la Corée et en cinquième position des États-Unis. Autre élément de l’économie, comment se porte le marché de l’emploi ?

L’emploi est actuellement à son plus haut niveau depuis la réunification. La prospérité de ce marché est due au développement des petites et moyennes entreprises allemandes. Ces PME sont un moteur important pour les secteurs de la recherche, de l’innovation et du développement. Elles sont créatrices d’emplois et sont les garantes de la croissance à venir. Ce sont des entreprises clés pour assurer la transition démographique, relever les défis de l’approvisionnement énergétique et du changement climatique. Les ingénieurs et les chercheurs qui trouvent des solutions pour l’environnement travaillent aussi dans les PME, ils ne font pas forcément partie des grands groupes. La croissance permet d’investir davantage dans la recherche et le développement. Cet investissement devrait atteindre les 60 milliards d’euros en 2011. Beaucoup d’argent part également dans les produits high-tech qui représentent l'avenir que ce soit au niveau des importations que des exportations. On peut en déduire que l'Allemagne est bien équipée au niveau technologique. L'Allemagne, grâce à sa croissance, constitue un moteur économique au sein de l'Europe. Il faut que la France en fasse autant si elle en est capable : la crise était générale, espérons que la reprise touche également tous les pays et donc le nôtre. Prenons modèle sur l'Allemagne.