Glee : une nouvelle série télévisée

Will, professeur d’espagnol au lycée McKinley décide de reprendre le club de chant de l’établissement suite au départ du dernier coach. Passionné par la discipline, il compte bien faire revivre cet art et redoré le blason du club au sein de l’école car l’activité n’est pas vraiment populaire.

Rachel, jeune lycéenne, paria du lycée, rêve de devenir une star et devient très vite le leader agaçant de cette chorale. Les élèves y sont d’ailleurs tous différents et traînent leur réputation… Fait notable ? Certains footballeurs et certaines pom-pom girls se mêlent au club. Notons d’ailleurs Quinn, leader des pom-pom girls, qui sort bien évidemment avec le quarterback Finn… Un couple parfait, non ? Pas si parfait que ça ! Non seulement Quinn est enceinte, mais l’enfant n’est pas de Finn, bien que le garçon soit persuadé du contraire alors… qu’ils ne sont jamais passés à l’acte. Tiens, d’ailleurs, devinez qui est follement amoureuse de Finn ? Et oui, Rachel !

Les autres membres du club nous promettent des moments hilarants, notamment Kurt, gay, qui en pincerait lui aussi pour Finn mais aussi, Mercedes, une belle noire sulfureuse à la voix fantastique ou encore Arty, seul élève handicapé de l’école.

M. Schuester, le professeur, n’est pas en reste. Si à l’école il doit se battre avec Sue, le coach des pom-pom girls, il doit aussi faire attention à Emma, qui en pince pour lui. Sans oublier sa femme, qui lui a annoncé qu’elle attendait un enfant… alors qu’en réalité elle lui ment.

Tous mettent leurs problèmes de côté lorsqu’il s’agit de chanter. Ils se préparent pour les sélections, avec l’espoir secret que le club de chorale du lycée McKinley remportera le championnat cette année.

On avait déjà vu High School Musical, opus 1, 2 et 3, et l’idée d’un club de chant au sein d’un lycée semblait vu et revu, enfantine, et pas du tout destinée à être adaptée en série télévisée à moins de viser uniquement les adolescents.

Et pourtant, Glee séduit, loin des stéréotypes manichéens et de l’amour idyllique. Une adolescente de seize ans qui tombe enceinte alors qu’elle fait partie du club des abstinentes ? Et qui, pire, clame que le père est Finn, avec lequel elle n’a jamais couché ? Alors qu’en réalité Puck est le père et il n’est autre que… - roulement de tambour mélodramatiques – le meilleur ami de Finn.

Sans oublier les intrigues des adultes, parfois moins lucides que les plus jeunes. Deux professeurs qui sont mutuellement attirés l’un par l’autre mais qui n’osent se l’avouer car l’un est marié et l’autre a choisi d’épouser un lot de consolation pour ne pas être seule.

Les sujets importants sont abordés bien que caricaturés, car il faut bien rire un peu. Ainsi, être gay, noire, asiatique ou handicapé n’est pas facile et les élèves apprennent à assumer ce qu’ils sont. Ils essayent aussi de faire en sorte que le regard des autres ne soient plus le moteur principal de leur vie. Etre au club de chant les met en marge de la société et fait beaucoup baisser leur cote de popularité mais ils acceptent les brimades et autres difficultés afin de poursuivre leur passion.

C’est Matthew Morrison (Will Schuester) qui dirige cette chorale. Parmi les personnages principaux, nous retiendrons la performance de Lea Michele (Rachel Berry), de Cory Montheith (Finn Hudson) et de Jane Lynch (Sue Sylverster), excellente dans son rôle de professeur focalisé sur la victoire et rien d’autre.

L’épisode pilote de Glee avait été présenté bien en avance par la FOX, la chaîne télévisée américaine qui diffuse la série. Ainsi, le 19 mai 2009, le public américain pouvait déjà saliver devant les aventures des élèves du lycée McKinley… et patienter jusqu’à la rentrée pour connaître la suite.
Car la série a un potentiel addictif. En effet, quand ce n’est pas la suite des prouesses vocales que l’on attend – les élèves vont-ils remporter les sélections ? -, on espère que les amours de Will s’arrangeront, que Quinn trouvera une solution pour s’occuper de son enfant ou encore que Rachel trouvera enfin l’homme de sa vie – même si la jeune fille est agaçante comme tout. C’est ce nœud d’intrigues mêlé aux chansons de la chorale, qui rendent la série si dynamique et revigorante. On pourrait croire que Glee est destiné aux adolescents et pourtant, ses quelques bévues sur la caricature des personnages phares la rendent d’autant plus authentique.

Et Glee, c’est aussi pouvoir écouter des musiques revisitées par le club de chant sur des chorégraphies originales. Une sorte de Un, Dos, Tres en moins mélodramatique et à un plus jeune âge. Et puis, tous les adolescents s’y retrouveront car la série aborde les problèmes de tous les lycéens : de la popularité à la sexualité.