Chronologie des événements
Le 30 janvier 2011, Alessia et Livia sont vues à proximité de leur domicile dans le canton de Vaud en Suisse. Puis le père des deux enfants passe la frontière pour rejoindre notre pays dans la soirée : il passe par Annecy et la région lyonnaise. Le 31 janvier, Matthias Schepp envoie une lettre depuis Marseille à sa femme Irina Lucidi (44 ans) lui expliquant qu’il ne supportait pas de vivre sans elle. Le même jour, il achète des billets pour gagner Propriano en Corse par bateau. Le 1er février, un témoin voit Matthias Schepp débarquer à Propriano mais on ne sait pas si Alessia et Livia sont bien arrivées en Corse. Le 3 février, cet homme est aperçu dans une pizzéria de Vietri-sul-Mare ; il mange seul. On ne sait pas à ce moment-là où sont les enfants. Quelques heures plus tard, Matthias Schepp se jette sous un train en gare de Cerignola. Le 4 février, Irina Lucidi se rend au commissariat de Marseille pour rechercher Alessia et Livia. Le 5 février, dans une communication avec la chaîne italienne Rai2, l’oncle des jumelles Valerio Lucidi déclare qu’on a vu les deux jumelles en compagnie d'une femme blanche aux cheveux bruns à Monza le 4 février mais la piste n’a rien donné. Le 9 février, on sait avec certitude que les deux jumelles étaient sur le ferry pour la Corse.
Les actions des témoins et de la famille
Valerio Lucidi a révélé que la mère des enfants a reçu pratiquement 5000 euros de la part du père ce qui fragilise l’hypothèse selon laquelle Matthias Schepp ait pu donner de l’argent pour faire garder ses enfants. Il a posté les enveloppes contenant l’argent depuis la gare de Cerignola en Italie. Le 31 janvier, il a été vu seul à l’agence de voyages de Marseille. Les vêtements et les sièges pour enfants avaient été laissés en Suisse à leur domicile. D’autre part, Valerio Lucidi a déclaré que c’était un acte de folie de la part de son beau-frère que d’enlever ses filles et de se suicider. Dans le bateau pour la Corse, deux passagères ainsi que la voisine de cabine de M. Schepp ont témoigné que les deux filles étaient bien à bord. Livia et Alessia ont également été vues dans les aires de jeux du ferry. Un témoin à Propriano assure avoir vu à terre un homme et ses deux fillettes mais il n’est pas sûr que ce soit elles. La famille des enfants veut garder espoir et continuer les recherches même si les chances de retrouver Alessia et Livia sont minces. Le testament écrit par Matthias Schepp et retrouvé par la police, prouve qu’il laisse la plupart de ses affaires à ses filles. Donc, celles-ci devraient être en vie. C’est ce qui serait le plus logique puisqu’il y a ce testament. Qu'en pense la police judiciaire ?
L’action et les hypothèses de la police
La police redoute le pire c’est-à-dire l'hypothèse selon laquelle Matthias Schepp aurait tué ses deux filles avant de se suicider. Le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, est sûr des trois témoins du bateau qui ont vu les deux enfants à bord. La police a bien vérifié que le billet de M. Schepp était scanné à la compagnie méridionale de navigation. Le procureur affirme que les enveloppes contenant l’argent ne laissaient aucune trace d’écrits de la part du père des enfants. Le procureur de Marseille a signalé que ces lettres «n'indiquent pas formellement qu'il a tué ses filles même si c'est tout à fait envisageable à ce stade, après maintenant dix jours d'absence. C'est l'hypothèse la plus vraisemblable, mais on n'en a pas la certitude absolue». Interpol a classé l’affaire prioritaire et a lancé une alerte dans 188 pays membres. Toute personne en possession de renseignements doit composer le numéro suivant : 00.41.21.644.82.31 afin d’aider la police à retrouver la trace des fillettes disparues. La police fait donc le nécessaire presque partout dans le monde. Aux témoins éventuels de faire un effort de mémoire et d’oser appeler le numéro indiqué pour faire avancer l’enquête dans l’espoir de retrouver Alessia et Livia, deux jumelles de 1,15 mètres parlant couramment, l’italien, le français et le suisse-allemand. Nous espérons encore que les petites soient en vie...
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