Evaluation Clinique
La notion d’instabilité du genou est bien entendue le point fondamental dans les suites d’une chirurgie du LCA. En effet, si la stabilité fonctionnelle à court terme est satisfaisante dans 85 à 95% des cas, il en est tout autre pour celle à long terme. On recense à ce jour 30 à 50% des patients après chirurgie du LCA, qui présentent des incapacités fonctionnelles à long terme, entrainant des blessures ultérieures, des faiblesses musculaires qui font l’apanage par les suites des genoux arthrosiques.
Lors de son intervention, Marcheggiani nous confirme que les instabilités rotatoires résiduelles affectent la greffe après chirurgie du LCA.
Ce dernier est en accord avec F.Fu et nombre de chirurgiens présents au congrès, pour quila qualité de la cicatrisation de la greffe est le point fondamental dans le résultat à long terme de l’articulation. L’évaluation pré-opératoire de l’instabilité rotatoire grâce au pivot shift test (PS) et le lien avec l’image IRM aura pour intérêt l’individualisation de l’acte chirurgical.Ntagiopolous et Dejour, nous confirme que la combinaison des tests cliniques et de l’imagerie, permet de distinguer de manière précise une rupture complète du LCA d’une rupture partielle avec des fibres encore fonctionnels. Une évaluation précise lors de l’examen pré-opératoire permettra au chirurgien de choisir la technique chirurgicale la plus adaptée au patient, et de mettre ainsi en place un processus de réhabilitation cohérent et optimal.
Dans l’idée d’améliorer le lien entre l’évaluation clinique et le choix de la technique chirurgicale, une équipe de Bologne nous a présenté une étude sur l’évaluation in-vivode la laxité rotatoire chez des joueurs de football après chirurgie du LCA, à l’aide d’un capteur d’inertie sensoriel.
L’objectif de l’étude était d’analyser les différentes valeurs d’accélération lors du pivot shift test acquises à l’aide du logiciel KiRA, lors de l’examen pré-opératoire et à 12 mois post-opératoire. Les valeurs d’accélération ont été comparées au score fonctionnel IKDC, pour voir si il existait une corrélation entre les données objectives du test clinique et les capacités fonctionnelles du sportif.
Avant de voir les résultats de cette étude présentée au congrès, il semble nécessaire de clarifier ce à quoi correspond le système utilisant un capteur d’inertie sensoriel dans l’évaluation quantitative du pivot shift test.
Cette technique de quantification du PS a été introduite pour la première fois par Lopomo et al. en 2012. Le système consiste en la mise en place d’un capteur d’inertie sans fil relié à une tablette contenant un logiciel approprié pour le recueil des données (KiRA, LTD, Orthokey).
Le placement latéral du capteur (ici jambe gauche) entre la tubérosité antéro-latérale du tibia et le tubercule de Gerdy, permet d’optimiser la stabilité du système lors de la manœuvre et de limiter les artefacts liés à la peau. Ce placement est également justifié par Lopomo, car le compartiment externe est le plus influencé par la présence du phénomène de pivot shift.
La procédure a pour but de réaliser le pivot shift test comme décrit dans la littérature par Hoshino et al. et de recueillir les données d’accélération à l’aide du logiciel. Les données recueillies pourront être par la suite analysées et comparées statistiquement.
La notion d’instabilité du genou est bien entendue le point fondamental dans les suites d’une chirurgie du LCA. En effet, si la stabilité fonctionnelle à court terme est satisfaisante dans 85 à 95% des cas, il en est tout autre pour celle à long terme. On recense à ce jour 30 à 50% des patients après chirurgie du LCA, qui présentent des incapacités fonctionnelles à long terme, entrainant des blessures ultérieures, des faiblesses musculaires qui font l’apanage par les suites des genoux arthrosiques.
Lors de son intervention, Marcheggiani nous confirme que les instabilités rotatoires résiduelles affectent la greffe après chirurgie du LCA.
Ce dernier est en accord avec F.Fu et nombre de chirurgiens présents au congrès, pour quila qualité de la cicatrisation de la greffe est le point fondamental dans le résultat à long terme de l’articulation. L’évaluation pré-opératoire de l’instabilité rotatoire grâce au pivot shift test (PS) et le lien avec l’image IRM aura pour intérêt l’individualisation de l’acte chirurgical.Ntagiopolous et Dejour, nous confirme que la combinaison des tests cliniques et de l’imagerie, permet de distinguer de manière précise une rupture complète du LCA d’une rupture partielle avec des fibres encore fonctionnels. Une évaluation précise lors de l’examen pré-opératoire permettra au chirurgien de choisir la technique chirurgicale la plus adaptée au patient, et de mettre ainsi en place un processus de réhabilitation cohérent et optimal.
Dans l’idée d’améliorer le lien entre l’évaluation clinique et le choix de la technique chirurgicale, une équipe de Bologne nous a présenté une étude sur l’évaluation in-vivode la laxité rotatoire chez des joueurs de football après chirurgie du LCA, à l’aide d’un capteur d’inertie sensoriel.
L’objectif de l’étude était d’analyser les différentes valeurs d’accélération lors du pivot shift test acquises à l’aide du logiciel KiRA, lors de l’examen pré-opératoire et à 12 mois post-opératoire. Les valeurs d’accélération ont été comparées au score fonctionnel IKDC, pour voir si il existait une corrélation entre les données objectives du test clinique et les capacités fonctionnelles du sportif.
Avant de voir les résultats de cette étude présentée au congrès, il semble nécessaire de clarifier ce à quoi correspond le système utilisant un capteur d’inertie sensoriel dans l’évaluation quantitative du pivot shift test.
Cette technique de quantification du PS a été introduite pour la première fois par Lopomo et al. en 2012. Le système consiste en la mise en place d’un capteur d’inertie sans fil relié à une tablette contenant un logiciel approprié pour le recueil des données (KiRA, LTD, Orthokey).
Le placement latéral du capteur (ici jambe gauche) entre la tubérosité antéro-latérale du tibia et le tubercule de Gerdy, permet d’optimiser la stabilité du système lors de la manœuvre et de limiter les artefacts liés à la peau. Ce placement est également justifié par Lopomo, car le compartiment externe est le plus influencé par la présence du phénomène de pivot shift.
La procédure a pour but de réaliser le pivot shift test comme décrit dans la littérature par Hoshino et al. et de recueillir les données d’accélération à l’aide du logiciel. Les données recueillies pourront être par la suite analysées et comparées statistiquement.
Des études datant de 2014, montrent que l’utilisation de cette technique est encourageante et que la fiabilité du système est bonne. Cette technique pourrait donc par la suite être utilisée comme une routine dans la pratique clinique lors de l’évaluation pré-opératoire utilisant le pivot shift test, lors d’une reconstruction du LCA.
Revenons en maintenant à l’étude présentée lors du congrès Isokinetic. Cette dernière nous montre deux choses intéressantes. Tout d’abord, que les scores IKDC et les données recueillies à l’aide de KiRA à 12 mois après l’opération comparativement aux côtés sains, sont en lien avec une évolution favorable de la réhabilitation. Le deuxième aspect qui nous semble très intéressant, est qu’il existe une corrélation importante entre la mesure d’accélération au pivot shift test et le score IKDC. En d’autres termes, la quantification du pivot shift test à l’aide du capteur d’accélération sensoriel est liée aux capacités fonctionnelles du genou du sportif. Ces résultats sont à pondérer car l’étude porte sur un nombre de 20 joueurs, dont seulement 3 sont d’un niveau professionnel. Cependant, l’intérêt de la démarche va dans le sens de l’amélioration de l’évaluation clinique, dans l’optique de promouvoir une chirurgie « à la carte » et potentialiser la prise en charge après lésion du LCA.
Revenons en maintenant à l’étude présentée lors du congrès Isokinetic. Cette dernière nous montre deux choses intéressantes. Tout d’abord, que les scores IKDC et les données recueillies à l’aide de KiRA à 12 mois après l’opération comparativement aux côtés sains, sont en lien avec une évolution favorable de la réhabilitation. Le deuxième aspect qui nous semble très intéressant, est qu’il existe une corrélation importante entre la mesure d’accélération au pivot shift test et le score IKDC. En d’autres termes, la quantification du pivot shift test à l’aide du capteur d’accélération sensoriel est liée aux capacités fonctionnelles du genou du sportif. Ces résultats sont à pondérer car l’étude porte sur un nombre de 20 joueurs, dont seulement 3 sont d’un niveau professionnel. Cependant, l’intérêt de la démarche va dans le sens de l’amélioration de l’évaluation clinique, dans l’optique de promouvoir une chirurgie « à la carte » et potentialiser la prise en charge après lésion du LCA.