Le 24ème congrès international sur la traumatologie et la réhabilitation du sportif organisé par la société ISOKINETIC s’est déroulé cette année à Londres, au centre de conférence Queen Elisabeth II. L’intitulé était : « Football Medicine Strategies for player care », où la prise en charge d’un nombre important de pathologies était une nouvelle fois présentée : ligament croisé antérieur, entorse de cheville, syndrome inguino-pubo-abdominal, lésions tendineuses, lésions musculaires.
L’objectif comme lors de chaque session, était la recherche de l’amélioration de la prise en charge du footballeur, du diagnostic à la réhabilitation, en passant par la prévention et la chirurgie. Il est recensé lors de ce congrès pas moins de 77 nationalités, pour un total de plus de 200 intervenants, et un nombre de participants avoisinant les 26OO personnes.
Plusieurs sujets ont légitimement attiré notre attention, et celui relatif à la prise en charge de la lésion du LCA en particulier. Les différentes interventions sur le sujet, nous ont permises d’ouvrir notre attention sur des points importants, qu’il nous paraît nécessaire de prendre en considération lors de la prise en charge de ce type de blessure, dans l’optique d’améliorer nos processus de réhabilitation et nos connaissances sur le sujet.
Comme nous le savons, la lésion du LCA représente moins de 1% du total des lésions en football. Cependant, elle est celle qui entraîne le nombre de jours d’arrêt le plus important. Le sujet du délai de la reprise du sport n’est pas le seul à poser questionnement, en effet, celui du niveau du retour à la compétition après chirurgie du LCA interpelle le milieu médical. A ce jour, les études sur le sujet sont limitées. Lors d’une méta-analyse parue en 2014, Arden et al. dans le BJSM montrent que 81% des athlètes retournent à la pratique sportive, cependant seulement 65% retrouvent leur niveau sportif antérieur et 55% retrouvent leur niveau de compétition. Les sportifs de haut niveau ayant un odds ratio de 5,9 (permet de calculer le risque relatif de manière indirecte) au retour au sport de compétition, comparativement au sportif amateur.
Il est acté que l’un des objectifs principaux de la prise en charge d’une lésion du LCA chez le sportif de haut niveau est le retour au niveau compétitif antérieur. Cependant, la réalisation de cet objectif doit être réalisée dans des conditions optimales pour le devenir à long terme du genou. C’est en effet ce que le docteur Freddie Fu met en exergue lors de son intervention, sur les différentes variables à prendre en considération pour un retour au sport en toute « sécurité ». Ce dernier nous expose le changement de paradigme qui tend à faire consensus aujourd’hui, où la notion de retour au sport dans les plus brefs délais n’est plus d’actualité, et laisse place à une réhabilitation se basant sur des critères objectifs d’étapes fonctionnelles à franchir. Shelbourne nous confirme que la notion de protocole accéléré, doit seulement intégrer le retour rapide mais durable dans le temps des amplitudes articulaires, où la recherche du 0° d’extension demeure un point essentiel en début de réhabilitation. D’autres facteurs comme la reprise différée de la marche ou la compliance du patient vis à vis de sa rééducation, n’ont aujourd’hui pas de liens scientifiquement prouvés sur la stabilité du genou à long terme.
L’objectif comme lors de chaque session, était la recherche de l’amélioration de la prise en charge du footballeur, du diagnostic à la réhabilitation, en passant par la prévention et la chirurgie. Il est recensé lors de ce congrès pas moins de 77 nationalités, pour un total de plus de 200 intervenants, et un nombre de participants avoisinant les 26OO personnes.
Plusieurs sujets ont légitimement attiré notre attention, et celui relatif à la prise en charge de la lésion du LCA en particulier. Les différentes interventions sur le sujet, nous ont permises d’ouvrir notre attention sur des points importants, qu’il nous paraît nécessaire de prendre en considération lors de la prise en charge de ce type de blessure, dans l’optique d’améliorer nos processus de réhabilitation et nos connaissances sur le sujet.
Comme nous le savons, la lésion du LCA représente moins de 1% du total des lésions en football. Cependant, elle est celle qui entraîne le nombre de jours d’arrêt le plus important. Le sujet du délai de la reprise du sport n’est pas le seul à poser questionnement, en effet, celui du niveau du retour à la compétition après chirurgie du LCA interpelle le milieu médical. A ce jour, les études sur le sujet sont limitées. Lors d’une méta-analyse parue en 2014, Arden et al. dans le BJSM montrent que 81% des athlètes retournent à la pratique sportive, cependant seulement 65% retrouvent leur niveau sportif antérieur et 55% retrouvent leur niveau de compétition. Les sportifs de haut niveau ayant un odds ratio de 5,9 (permet de calculer le risque relatif de manière indirecte) au retour au sport de compétition, comparativement au sportif amateur.
Il est acté que l’un des objectifs principaux de la prise en charge d’une lésion du LCA chez le sportif de haut niveau est le retour au niveau compétitif antérieur. Cependant, la réalisation de cet objectif doit être réalisée dans des conditions optimales pour le devenir à long terme du genou. C’est en effet ce que le docteur Freddie Fu met en exergue lors de son intervention, sur les différentes variables à prendre en considération pour un retour au sport en toute « sécurité ». Ce dernier nous expose le changement de paradigme qui tend à faire consensus aujourd’hui, où la notion de retour au sport dans les plus brefs délais n’est plus d’actualité, et laisse place à une réhabilitation se basant sur des critères objectifs d’étapes fonctionnelles à franchir. Shelbourne nous confirme que la notion de protocole accéléré, doit seulement intégrer le retour rapide mais durable dans le temps des amplitudes articulaires, où la recherche du 0° d’extension demeure un point essentiel en début de réhabilitation. D’autres facteurs comme la reprise différée de la marche ou la compliance du patient vis à vis de sa rééducation, n’ont aujourd’hui pas de liens scientifiquement prouvés sur la stabilité du genou à long terme.