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LOMBALGIE ET SPORT



Voici quelques exemples afin de comprendre la démarche.
 
 
Physiopathologie générale et locale de la lombalgie lié au sport et le rôle du Kinésithérapeute.
 
  1. La gestion du potentiel structurel maximal  et du potentiel d’adaptation maximal du rachis lombaire.
 
Le mouvement est la vie, nous l’avons déjà évoqué, en particulier pour le rachis dont il est une nourriture Indispensable à son bon fonctionnement.
Le souci avec l’alimentation est qu’il faut pouvoir la digérer… deux cas de figure possibles :
  • Soit vous mangez trop et vous avez du mal à digérer.
  • Soit vous mangez normalement, mais votre organisme en particulier votre estomac, n’est plus apte à absorber correctement le contenu de l’assiette.
 
Pour le rachis lombaire du sportif c’est un peu la même chose.
 
  • Soit la quantité de mouvement est trop importante, la structure du rachis lombaire est dépassée, c’est l’atteinte de la constitution avec risque de cassure (hernie discale par exemple) ou usure prématurée (arthrose).
  • Soit la quantité de mouvement reste acceptable  mais le rachis lombaire est atteint dans son état, il  n’arrive plus à gérer les contraintes générées car il est en dysfonction.
 
 
Nous distinguerons comme paramètres agissant sur les potentiels du rachis lombaire du sportif :
 
  • Le vieillissement naturel : le sportif n’y échappe pas (disque, arthrose, fibrose, rigidification du tissus conjonctif.)
 
  • Le vieillissement prématuré : les posture prolongées (Cyclistes),les contraintes disproportionnées liées  à la discipline (haltérophilie), les blessures qui même traitées correctement laissent une trace sur la structure ( chocs au rugby).
 
 Rôle du kinésithérapeute.
 
  • On ne peut pas dire à un sportif d’arrêter de vieillir.
Par contre, c’est au kinésithérapeute d’être complémentaire des autres acteurs du monde médical pour dépister la souffrance de la structure et d’expliquer au sportif l’importance des temps et techniques de récupération, de savoir faire des choix sur  la quantité d’entraînement et de compétition.
N’oublions pas  que la kinésithérapie du sport fera surtout  de gros progrès lorsque l’on permettra au sportif  de vieillir à peu près correctement.
 
  • On ne peut pas dire à un sportif d’arrêter le sport.
              Puisque le rachis ne supporte plus les contraintes liées au sport, il serait logique
              de diminuer ou d’arrêter cette mise en contrainte.
Bref, puisque vous avez mal en faisant du sport, arrêtez-le ; ceci  est dans le même registre que d’interdire  à quelqu’un de se pencher en avant pour ne plus avoir mal au dos.
Certes les algies risquent de diminuer, mais en rien le problème structurel d’adaptation n’est réglé.
Puis interdire à un  patient, dirons nous « ordinaire », de se pencher en avant peut être envisageable, mais faire arrêter le sport à un sportif surtout professionnel ne l’est guère.
Le rôle du kinésithérapeute est avant tout, en cas de soucis d’adaptation, de normaliser la structure lombaire (disques, ligaments, muscles et fascias, articulaires) afin de permettre  à nouveau la gestion des contraintes et le mouvement performant.
S’ il ne peut rétablir la constitution de la structure, il est, de ses compétences et devoirs, d ‘améliorer l’état de celle ci.
Les méthodes de thérapie manuelle, de reboutement reflexe et mécanique possèdent éventuellement ce rôle de normalisation tissulaire.