L’ensemble de ces informations nous montre l’importance d’une prise en charge précoce et optimale de l’entorse externe de cheville et ce quelque soit le degré de gravité, mais aussi la difficulté dans la mise en place des objectifs thérapeutiques. En effet, une entorse de cheville de gravité bénigne à moyenne, n’est pas gage d’une immunité de récidive ou d’une sûreté de bonne santé de l’articulation à long terme.
Une prise en charge adaptée et optimale des entorses de Grade I et II sera donc nécessaire pour éviter d’entrainer un risque plus important de cheville instable par la suite.
Comportement dynamique des chevilles instables
Plusieurs études se sont penchées sur le comportement dynamique de la cheville lors du mécanisme lésionnel. En 2004, Andersen et al. montrent que l’atteinte du ligament talo-fibulaire antérieur se fait de manière préférentielle sur un mouvement d’inversion combiné à de la flexion plantaire. L’implication de la flexion plantaire fut par la suite remise en cause par Fong et al. en 2009, qui prouvent que le degré de flexion plantaire est similaire entre des sujets atteints et non atteints lors des premières 80 ms de la phase d’appui.
En 2014, Gehring et al. montrent que les patients avec une CAI, plus particulièrement avec une AMI, ont une augmentation plus rapide de l’amplitude et de la vitesse d’inversion de la cheville par rapport à des patients sains ou avec FAI. Cette constatation se vérifie en particulier dans le test le plus dynamique de l’étude (le saut) qui est le plus proche des conditions patho-mécaniques de l’entorse. L’inversion de cheville serait donc augmentée chez les patients avec AMI dans les situations proches de l’entorse.
L’article de Chinn et al. en 2013, étudient le comportement cinématique de la cheville des patients avec CAI sur tapis roulant lors de la marche et de la course, comparativement avec des sujets sains. L’évaluation comprend l’analyse du comportement dans le plan frontal et sagittal, l’étude ayant été réalisée avec des chaussures de running (adaptées pour l’analyse).
Une prise en charge adaptée et optimale des entorses de Grade I et II sera donc nécessaire pour éviter d’entrainer un risque plus important de cheville instable par la suite.
Comportement dynamique des chevilles instables
Plusieurs études se sont penchées sur le comportement dynamique de la cheville lors du mécanisme lésionnel. En 2004, Andersen et al. montrent que l’atteinte du ligament talo-fibulaire antérieur se fait de manière préférentielle sur un mouvement d’inversion combiné à de la flexion plantaire. L’implication de la flexion plantaire fut par la suite remise en cause par Fong et al. en 2009, qui prouvent que le degré de flexion plantaire est similaire entre des sujets atteints et non atteints lors des premières 80 ms de la phase d’appui.
En 2014, Gehring et al. montrent que les patients avec une CAI, plus particulièrement avec une AMI, ont une augmentation plus rapide de l’amplitude et de la vitesse d’inversion de la cheville par rapport à des patients sains ou avec FAI. Cette constatation se vérifie en particulier dans le test le plus dynamique de l’étude (le saut) qui est le plus proche des conditions patho-mécaniques de l’entorse. L’inversion de cheville serait donc augmentée chez les patients avec AMI dans les situations proches de l’entorse.
L’article de Chinn et al. en 2013, étudient le comportement cinématique de la cheville des patients avec CAI sur tapis roulant lors de la marche et de la course, comparativement avec des sujets sains. L’évaluation comprend l’analyse du comportement dans le plan frontal et sagittal, l’étude ayant été réalisée avec des chaussures de running (adaptées pour l’analyse).
Plusieurs points attirent notre attention et devront être pris en compte lors de la rééducation/réhabilitation.
Le schéma ci-dessous nous montre le comportement cinématique de la cheville dans le plan sagittal durant toute la phase de course (contact au sol à fin de phase d’oscillation).
Le schéma ci-dessous nous montre le comportement cinématique de la cheville dans le plan sagittal durant toute la phase de course (contact au sol à fin de phase d’oscillation).
Nous remarquons que les patients avec une CAI présentent une flexion plantaire plus importante lors de la phase de milieu d’oscillation (rectangle noir) que les sujets sains. Ce résultat est en adéquation avec l’étude de Drewes et al. en 2008 qui montre un déficit de flexion dorsale lors de la course chez les patients avec une CAI. Rappelons que le déficit de flexion dorsale durant la course est un facteur de risque d’entorse de cheville.
Le comportement de la cheville dans le plan frontal est représenté par le schéma suivant :
L’étude nous explique, que tout au long du cycle de course, les patients avec une CAI présentent une inversion de la cheville significativement plus importante que le groupe contrôle.
Les 3 rectangles noirs représentent chronologiquement : la phase d’appui, la fin de phase d’appui + propulsion et le milieu de la phase d’oscillation.
En conclusion, l’étude nous montre que le port de la chaussure de running oblige les patients avec CAI à ajuster leur cinématique de cheville durant la course dans le plan frontal et sagittal, en augmentant l’inversion et la flexion plantaire lors du milieu de phase d’oscillation. Cet ajustement potentialise leur instabilité et les rend ainsi plus vulnérables à une nouvelle entorse de la cheville.
Le comportement de la cheville dans le plan frontal est représenté par le schéma suivant :
L’étude nous explique, que tout au long du cycle de course, les patients avec une CAI présentent une inversion de la cheville significativement plus importante que le groupe contrôle.
Les 3 rectangles noirs représentent chronologiquement : la phase d’appui, la fin de phase d’appui + propulsion et le milieu de la phase d’oscillation.
En conclusion, l’étude nous montre que le port de la chaussure de running oblige les patients avec CAI à ajuster leur cinématique de cheville durant la course dans le plan frontal et sagittal, en augmentant l’inversion et la flexion plantaire lors du milieu de phase d’oscillation. Cet ajustement potentialise leur instabilité et les rend ainsi plus vulnérables à une nouvelle entorse de la cheville.