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Instabilité de la cheville – changement cinématique et influence sur la rééducation



Pour rappel, cette classification tend à ce jour à faire concensus dans le milieu sportif, dans le but de proposer une prise en charge la plus adaptée à la gravité de l’atteinte.
Il est à noter qu’on dénombre environ 30% de récidives sur les entorses de Grade II.
Wikstrom et al. en 2013 nous montrent que plus du tiers des patients après entorse de cheville présente des symptômes résiduels comme des douleurs, des gonflements, des sensations d’instabilité et des récidives. Ces mêmes symptômes qui entrainent des déficiences de la cheville à plus long terme, tout autant au niveau de la vie quotidienne que lors des activités sportives.

Le terme d’instabilité de cheville ou CAI (Chronic Ankle Instability) regroupe l’ensemble des patients présentant ce type de symptôme.

Hiller et al. en 2011, ont essayé de classer les patients présentant des CAI en groupes et sous groupes, en fonction de trois critères que sont : l’instabilité mécanique, la perception de l’instabilité et le taux de récidives d’entorse. L’objectif des différents types de classifications et leur essai de classifications ayant pour but de proposer des stratégies thérapeutiques viables et justifiées.

 A ce jour,  l’instabilité de cheville est classée en deux groupes distincts : les chevilles instables d’origine mécanique (MAI pour mechanical ankle instability)  et les chevilles instables d’origine fonctionnelle (FAI pour functional ankle instability).
Les chevilles instables d’origine mécanique (MAI) sont définies comme des chevilles présentant une inversion non physiologique et/ou une laxité trop importante de l’articulation tibio-tarsienne.

Les chevilles instables d’origine fonctionnelle font référence aux patients percevant des sensations d’instabilité durant la journée ou lors de l’activité sportive.
D’après une étude de 2013, les patients avec une MAI sont plus exposés lors d’une situation proche de la lésion (mécanisme en inversion) que les patients présentant une FAI.

D’après la littérature, les patients ayant une FAI ne présenteraient pas de déficit de contrôle neuro-musculaire du long fibulaire lors de situations potentiellement dangereuses, comme cela fut si souvent avancé par le passé.
Une étude de Frigg et al. en 2007 nous montre, que les patients avec une CAI possèdent une configuration articulaire qui tend à l’instabilité, avec un rayon de talus plus important et un secteur articulaire plus étroit. 
Instabilité de la cheville – changement cinématique et influence sur la rééducation