CHRISTIANE B.

Valérie répond à Christiane. La consigne de départ était : Une dame légère écrit le même courrier à ses quatre amants. Mais comme Christiane n'est pas une "coquine", ben elle a un peu détourné la consigne ce que j'apprécie beaucoup : un seul destinataire, un seul amant (c'est déjà assez compliqué comme ça hi hi!) Ou alors, elle a bien de cla chance car les 4 l'auraient emmenée à la Nouvelle Orléans hi hi!




A toi,

Tu seras certainement étonné, voir stupéfait lorsque tu réaliseras que cette lettre vient de moi et oui, j’ose enfin.
Malgré notre séparation ( dix ans déjà, mon Dieu que le temps passe vite même sans toi ) j’ai eu soudainement envie de te parler, d’échanger quelques souvenirs. Un coût de blues.
Notre voyage à La Nouvelle Orléans, où le soir, imprégnés de musique, nos pieds swinguaient jusqu’à plus d’heure, nos courses folles au bord de l’océan, où nous restions jusqu’au coucher du soleil - seuls au monde.
Je te vois sourire, je t’en prie ne te moque pas mais laisse moi croire que tu n’as pas oublié.
Il ne faut se souvenir que des bonnes choses, le reste est à jeter aux orties, attention ne remue pas trop… ça pique.
Je referme le volet entrouvert de ces souvenirs et te dis : A jamais

CHRISTIANE B.


Réponse de Valérie

Mon ange,

J’attendais cette lettre depuis plus de dix ans, sans l’espérer vraiment…
Je la rêvais, plutôt et aujourd’hui voilà que le facteur m’apporte ce mot que je ne cesse de relire depuis que je l’ai ouvert, que je connais par cœur déjà… je n’ose y croire.
Oui, bien sûr, la Nouvelle-Orléans, les concerts, nos corps enlacés, nos discussions amoureuses jusqu’au bout de la nuit, je me souviens de tout cela.
Je me rappelle surtout ton visage, ton sourire, tes beaux yeux bleus dans lesquels j’aimais me noyer, tes cheveux bouclés dans lesquels je passais mes doigts, ton corps sur lequel mes mains se perdaient, ton cœur qui battait à l’unisson avec le mien, mon cœur qui ne demande qu’à retrouver le rythme du tien.
Et puis tu es partie sans prévenir, sans dire pourquoi, sans crier gare,sans dire où tu allais quelques temps. Je n’ai pas compris ce que tu me reprochais,pas saisi ce que j’avais pu faire pour te déplaire et mériter un tel traitement. Je t’ai cherchée en vain. Tu m’as manquée.
Et cette lettre rédigée pour moi-même, que tu ne recevras pas puisque tu ne m’as pas laissé d’adresse sonne comme un cri de douleur, c’est un manque immense que tu as laissé dans ma vie…
Je t’attendrai…Ne me laisse pas sans nouvelle dix années de plus, je n’y survivrais pas.

Avec tout mon amour, pour toujours.
Alain.

Valérie.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/03/2006 à 15:17