PASCALE *****


écrire un texte en insérant les mots suivants : maria, télécommande, train, au début du printemps…



Solitudes.


Au début du printemps, Maria était pleine de bonnes intentions. Elle voulait faire le vide, balayer sols et soucis, ôter du plafond araignées chagrins et toiles endeuillées, et enfin pour une fois, organiser sérieusement les vacances à venir.
Elle y pensait depuis des années en fait. Elle s’offrirait un billet de train « première classe ». La famille restée au pays en aura sûrement le souffle coupé. Et oui madame... Depuis le temps que Maria époussetait les meubles des autres elle avait bien le droit de s'accorder une petite faveur.

Mais pour l'heure, vautrée devant la télévision, l'oeil rivé sur écran, la télécommande incrustée dans la main, Maria angoisse, les yeux dans le vague. Ce soir elle se trouve trop bête, trop grosse, presque vieille. Elle ne voit pas le défilé d'anorexiques de la une mais zappe et s'exclame devant un parterre de fans hystériques.

- c’est dingue ça, le monde devient fou !

Le temps passe.
Les moutons s’amoncellent.
La SNCF sera grève le jour J, c'est sûr, pas la peine...

Elle se lève. S’étire. Frotte longuement ses reins douloureux. Demain elle commence à cinq heures. 400 mètres carrés de bureau. Ça occupe...
Elle verra demain... C'est ça...

Elle ouvre le frigo, s’empare d’une plaque de chocolat entamé, en casse deux carrés, les dépose sur une grille.
Elle emporte la plaque et rejoint son lit défait auquel seul le chat Hector a encore accès à part elle.

- heureusement que tu es là toi !

Demain.
Le chat se lèche les babines. Renifle. S'éloigne, dédaigneux et royal.
Il déteste le chocolat...

Pascale octobre 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 17/10/2007 à 15:05