CHRISTIANE J.*****

D'après un texte (monologue) écrire quelque chose de cohérent tenant compte de l'ambiance ou du contenu ou du ... Tout est permis comme toujours...


LETTRE A ZELIE

Tu es la seconde d’une fratrie de 5 enfants et si je comprends bien, ton avenir est tout tracé, ta mère avoue que ton mariage a été « un peu arrangé ».

Mais ce Pierre Joseph qui est à la guerre, est-ce que tu le connais bien ? Est-ce que tu éprouves des sentiments pour lui ? Es-tu heureuse de préparer ton trousseau ? Comment imagines-tu ton avenir auprès de ce garçon que ta mère dit « un peu chétif » ?

Et ta future belle-mère que ta propre mère qualifie d’étrange et de bizarre, seras-tu bien chez elle puisque je crois comprendre que ton mari et toi vous vivrez avec elle ?

Vraiment, réfléchis bien à la vie qui t’attend. Je sais que tu es vaillante et que ta mère t’a appris à broder, repriser, tenir une maison, mais n’as-tu pas d’autres aspirations ?

Et puis j’enrage lorsque ta mère – encore elle - dit que ses deux derniers, Léopold et Jean, feront des études pour avoir des belles situations.

Réfléchis bien Zélie, est-ce que ta mère est un modèle pour toi ? Elle est besogneuse mais ne s’entendait pas très bien avec sa belle-mère, elle est fière maintenant d’avoir une servante, et de faire les comptes, mais toit toutes ces tâches matérielles est-ce qu’elles t’inspirent ? Est-ce que tu te laisses aller à quelques rêveries romantiques parfois ?

Tu sais que les temps ont changé depuis le mariage de tes parents, tu as ton mot à dire.
N’oublie pas que ta mère a déjà entrepris de forger aussi le destin de ta petite sœur Marie.
Ne courbe pas l’échine Zélie, agis selon ton cœur, l’avenir t’appartient, il ne se limite pas à la douzaine de draps de ton trousseau et encore moins à la quantité de pastis à la farine blanche que ta mère va fabriquer pour ton mariage, ni au ciel de lit qu’elle prépare en secret … et qui verra s’éteindre tes rêves de jeune fille.

Voilà, c’est dit.


Christiane J. jeu du 11 juin 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/06/2007 à 22:52