CHRISTIANE J.*****

Commencer un texte avec « si j’étais une fée »( un clown un père Noël ou un autre personnage) passer à la voisine qui continue et ainsi de suite…



Si j'étais une fée, la terre serait un grand jardin. Le temps n’aurait plus aucune importance et la montre que je tiens, qui dirige ma vie et vient me narguer jusque dans les jeux les plus sympathiques, cette montre, disais-je, n’existerait même pas.
Dans ce jardin, hommes et femmes dont l'âge moyen avoisinerait la trentaine, ne verraient aucun de leur traits physiques. Seule l'âme des êtres serait perceptible. Et dès que l’une de ces âmes serait en danger, devenant aigrie, mauvaise, agressive, alors elle serait mise à l'écart. Dans un autre jardin, plus paisible encore, les anges s'appliqueraient à pallier à ces défauts non innés...


Mais parfois, incompétents ou malicieux, pour supprimer ces imperfections bien humaines, ils les remplaceraient par d'autres. Et on verrait alors le pauvre monde se déchirer dans ce jardin paradisiaque ou pire encore, contaminer les êtres devenus exemplaires, du fait de l'action quelque peu castratrice de ces anges mal intentionnés. Car le monde qu’ils nous prépareraient ainsi, tel le meilleur des mondes, deviendrait un lieu sinistre à force de fade béatitude.

Tout compte fait ce monde angélique quelque peu doucereux paraît bien lénifiant. Plus de joutes oratoires? Plus d'échange un peu vifs qui nous ouvrent les yeux parfois ?
Allons donc, J'aime lire la malice dans l'oeil de mon interlocuteur, le désir de plaire, les jeux de séduction.
Tout va bien dans le meilleur des mondes... Cela peut être bien ennuyeux. Plus de surprises ! Les éclats de rire seraient-ils permis ? Les taquineries, les effusions spontanées seraient-elles considérées comme dangereuses et sujettes à caution ? Difficile à imaginer…
Allez d'accord pour trouver un juste milieu, un équilibre où chacun trouverait son compte, enfin plus ou moins...


Pascale (en gras) Renée B. (en italique) et Christiane J (normal) : jeu du 20 novembre 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 20/11/2006 à 23:45