CHRISTIANE B.

07/03/2006


MEMOIRE: mirage, mirliton, économie, éveil, miroir, maman, obscur, océan, idée, incommensurable, réveil, rivage, éternité, étoile




Septembre est là, j’ouvre les volets, le soleil est là.
La journée s’annonce magnifique mais quelque chose d’impalpable, d’indéfinissable me laisse pressentir que l’été est fini.
Une idée me traverse l’esprit, une envie de partir, d’aller humer la foret
Nous sommes samedi, l‘école a repris mais tant pis pour le ménage, les courses, les devoirs, vite un sac à dos, un parasol, un pique-nique, deux serviettes et en route.
Une heure après,la piste au cœur de la foret nous accueille, l’endroit a retrouvé son calme, les aoûtiens ont déserté le lieu, laissant quelques traces pas très agréables à regarder.
Nous enjambons la barrière qui délimite le passage réservé aux pécheurs, et partons d’un bon pied; la piste est longue avant de trouver la percée qui mène à l’océan.
Une petite brise se lève et les odeurs de sève, de bois, d’herbes séchées nous inondent.
Petite halte sous les arbousiers, histoire de souffler un peu avant la montée.
Pas un brin d’air, les pieds nus se plantent ardemment dans le sable brûlant, envahi de chardons bleus,d’immortelles, d’herbes fines. Et puis soudain cette masse énorme, immense de bleu, de vert, bordée d’écume blanche.
Comme à chaque fois, le souffle coupé,les yeux clos, nous nous laissons envahir, imprégner de roulement, d’odeur, de couleur, de vent et en riant comme deux gamines nous dévalons la dune.
Le sable gicle autour de nous, les sacs volent. Qui sera la première les pieds dans l’eau?
Un bateau traîne ses filets, quelques pécheurs au bord du rivage surveillent leurs lignes et pour nous le ciel, la mer,le soleil, une impression d’éternité.
Quelques mûres picorées sur le chemin du retour nous sortirons ce
Ce goût de sel sur le bord des lèvres. Dix ans déjà que je n’ai pas refait ce trajet, je n’ose imaginer le changement, le plus important pour moi est que je garde en mémoire ces images magnifiques.


Christiane pour le











Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 07/03/2006 à 14:41