CHRISTIANE L. *

30/01/2007

Mots à insérer

COLLINE, caillou, couleur, odeur, oser, libre, lune, lampion, laurier, iris, inouï, nature, naissance, essayer, espace.
Jokers : beau, mer, rose.






Partis de bon matin, d’un pas rapide, nous avons pris le chemin,
Le cœur léger dans cette aube naissante, la fille s’étire sur le sentier, direction la colline,
Les pieds alertes butent parfois sur quelques cailloux qui se détachent de la terre battue,
Le soleil pointe à l’horizon et l’embrase avec sa brillante couleur jaune, nous annonçant la pluie pour la soirée,
Les prés se réchauffent petit à petit, une bonne odeur de foin arrive à nos narines,
Nous contournons une ferme et c’est un relent de purin qui nous fait grimacer !
Un troupeau de vaches rumine tranquillement et nous regarde passer. Quelques unes osent tirer sur le lien qui les attache, secouant la tête en espérant se rendre libre.
Nous continuons notre chemin, le soleil monte dans le ciel tandis que le dernier croissant de lune disparaît à l’opposé,
Le temps est clair, la brume s’est évaporée, nous n’avons pas besoin de lampion pour avancer.
Nous longeons une haie de lauriers qu’on a oublié de tailler, et plus loin dans une zone humide, quelques iris dressent leur tête jaune au-dessus des herbes pour se faire remarquer.
Et dame nature sait s’y prendre pour nous montrer combien elle est belle : chaque printemps est une nouvelle naissance et sans fin elle se renouvelle, toujours de plus en plus belle.
Dans cet espace, il fait bon cheminer et il est bon aussi de s’arrêter pour le contempler.
La colline est en vue, nous y serons avant midi.


Christiane L. pour le 29 janvier 2007.

J'ai emprunté ton texte pour m'adonner à un jeu particulier : prendre l'inverse des mots que tu utilises et tenter d'en faire un texte cohérent! Il m'a un peu échappé mais voilà : je le dépose sur ta page car il t'appartient aussi! (en italique)



Parti au crépuscule, d’un pas lent, il emprunterait les cieux.
Le cœur lourd dans cette nuit mourante, l’homme se recroquevillerait, direction l’horizon.
Ses mains engourdies effleureraient parfois quelque mouton qui se détacherait d’un ciel caressant.
La lune disparaîtrait et assombrirait encore plus la scène, annonçant pourtant et malgré nous, le soleil pour notre lendemain matin. Sans lui.
Les routes se refroidiraient très vite et aucune senteur ne parviendrait plus à nous émouvoir.
Pourtant en contournant une villa, c’est un parfum d’oranges amères qui nous ferait sourire. C’était il y a plusieurs matins, au petit déjeuner, avec lui.
Un troupeau de badauds deviserait tranquillement et nous regarderait passer. Quelques uns oseraient poser les yeux sur le convoi, secouant la tête en espérant se rendre plus libres que nous. Utopie.
Nous continuerions notre chemin, la lune monterait dans le ciel tandis que le dernier rayon de soleil disparaîtrait au même endroit.
Le temps serait gris, la brume se lèverait, nous aurions besoin d’autres lampions pour avancer.
Nous traverserions une touffe de mauvaise herbe à qui l’on aurait permis de pousser, et plus près, dans un tout petit espace plus chaud, quelques fleurs inclineraient leur tête colorée au-dessous des herbes, sans se faire remarquer. Comme pour mieux respecter notre silence.
Et monsieur l’univers ne saurait comment s’y prendre pour nous prouver combien la vie est belle malgré nos chagrins : chaque saison serait, est, une nouvelle naissance et sans fin elles se renouvellent, toujours de plus en plus belles.
Dans cet espoir, il est bon aussi de se presser d’en profiter au lieu de pleurer encore ou se plaindre.
L’atelier est en vue et pour une fois, c’est moi qui vous dit merci notamment à Christiane à qui j’ai momentanément emprunté le texte du jour, tout juste arrivé (je ne déposerai pas celui-ci). J’ai juste cherché un jeu différent parce que je n’avais pas le goût ou le courage de m’y mettre : reprendre un texte pour en changer les mots dans le sens inverse, mais il m’a échappé pour donner celui-ci !

Pascale le 22 janvier 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 30/01/2007 à 00:17