CHRISTIANE J.*****

19/03/2007

BONHEUR : bulle, beauté, origine, orange, naissance, normal, hâte, heure, énorme, émotion, urticaire, usurper, retour, rage.
JOKERS : eau, air, homme


Bonheur...


Petit William, l’annonce de ta naissance nous combla de joie.

Nous étions si impatients de te voir et en même temps, au fur et à mesure que nous approchions de ton monde, inconsciemment ton grand-père et moi contenions notre hâte pour mieux savourer cet instant magique et unique où nous allions te découvrir.

Quelques mois ont passé et du haut de tes presque 3 ans, tu investis notre temps et notre espace avec ta joie de vivre.

Tu as tenté d’usurper la place de ton grand frère en accaparant toute notre attention. A présent, tu l’imites dans ces faits et gestes et tu veux prendre part à ses activités, tes interventions intempestives sont à l’origine de conflits entre vous deux.

Quelquefois, absorbé dans tes jeux, tu t’enfermes dans ta bulle et je te contemple, étonnée par ce pouvoir de concentration que tu manifestes déjà.

La vue de l’eau te met en joie. Je me souviens comme tu trépignais devant une petite chute d’eau surgie d’une paroi rocheuse, tu exultais : « la douche, la douche ! ».

En promenade, tu adores patauger avec allégresse dans les flaques et il faut avoir l’œil pour anticiper tes élans malicieux.

Lorsque tu es contrarié, tes cris de rage donneraient de l’urticaire à la plus aguerrie des nounous.

Moi je suis ébahie devant l’énorme résistance que tu déploies pour ne pas te soumettre à nos demandes. Sûr que tu seras volontaire et déterminé, bref tout cela est normal, et je ne vois là que de belles qualités dans ton caractère déjà affirmé.

Quand je te prépare pour aller au lit, tu protestes et tu assures avec aplomb que « c’est pas l’heure ». Je négocie et te promets une histoire, celle de la « vache orange » a tes faveurs en ce moment. Le livre refermé, tu vérifies que ton « doudou » est bien là et avec une tendre émotion je me penche sur toi pour un dernier baiser.

Petit Wi-Wi, j’attends ton retour avec impatience, à moins que j’aille te rejoindre, tu m’appelles « Mamie Train » car tu viens m’accueillir à la gare…. Et aussi m’y reconduire.

Tes parents prétendent que tu as trouvé en moi le maillon faible, cela m’est bien égal : entre nous deux c’est que du bonheur.



Christiane J. pour le 19 mars 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/03/2007 à 22:14